yvale
yvale
- Membre depuis le 15/06/2006
- Nombre de critiques : 61
- Page suivante
- 1
- 2
- 3
- ...
- 13
Publié le 23 janvier 2008
Les frères Coen ont fait fort. Film ultraviolent où les personnages tombent comme des mouches les uns après les autres, abattus tantôt par une rafale de pistolet mitrailleur, tantôt atteint par un clou lancé au compresseur. Le spectateur se laisse prendre au suspens et la maîtrise des réalisateurs est indiscutable : belles images, splendides décors naturels, jeux d'ombres et lumières, tout y est. Qui plus est Javier BARDEM, formidable une fois de plus, est glaçant d'effroi dans son rôle de missionnaire de la mort. Enfin, de la belle ouvrage cinématographique, bien académique. Mais voilà, moi j'ai trouvé cette histoire (tirée d'un roman) un peu maigre : une transaction de stupéfiants qui tourne mal, pan pan : on tue tout le monde et un psychopathe se lance à la recherche du fric signalé par un transpondeur. Et ensuite, relier cette banalité à la souffrance psychologique causée par l'absence du père : Aïe, vite, un psy et un divan, j'ai mal à ma tééééte. Non, vraiment, à quoi sert le talent cinématographique sans un beau sujet ? Et c'est reparti comme avec Brokeback Mountain, vas-y que j'te filme les grandes étendues sauvages, une belle lumière et ... les nominations aux Oscars pleuvent comme le sang dans ce film. Point trop n'en faut : ce n'est pas le film de l'année. 6,5/10
Publié le 4 décembre 2007
Cronenberg vient nous tenir ses promesses de l'ombre et met en lumière les comportements de la mafia russe qui renvoient Al Capone et le Parrain aux heures de messe de "La Petite Maison dans la Prairie". Certes, le film comporte des scènes ultra-violentes et la cote catholique ENA n'est franchement pas usurpée : certains moments sont intenables. Mais peut-on parler d'omelettes sans qu'il soit question d'oeufs et de petites culottes sans envisager la dentelle...? Pour peu qu'il puisse accepter le postulat de départ (qui est quand même un rien tiré par les cheveux), le spectateur se laisse prendre par le suspens et embarquer dans l'histoire. Le film est superbement servi par un époustoufflant trio d'acteurs (bravo à Vincent Cassel). La réalisation est sans faille. Seul bémol, un film de cette classe aurait mérité une fin plus soignée. En effet, on imagine bien mal ces "voleurs sous la loi" donner dans le sentiment. La fin n'est pas crédible et cela limite ma cote à 7,5/10.
Publié le 15 novembre 2007
Vu ce film en avant-première. Petite histoire dans la grande, tirée du livre du même nom, "Survivre avec les loups" raconte l'épopée véritable d'une jeune juive qui se lance dans la vaine recherche de ses parents déportés par les nazis. Plus guidée par une boussole héritée que par sa bonne étoile, l'enfant gagne finalement l'Ukraine après avoir fait face à l'hostilité nazie, au mépris des habitants des contrées ainsi traversées et à la nature parmi laquelle elle en vient à (sur)vivre avec des loups. La petite Mathilde GOFFART tient le rôle principal et monopolise l'écran. Cependant, de film il n'est question. Il s'agit plutôt d'une juxtaposition de scènes qui jointes les unes aux autres forment un trop long métrage de deux heures. A mi-chemin entre le documentaire animalier et le conte de Noël tragique, le spectateur adulte s'ennuie. Peut-être Vera BELMONT aurait elle pu ramasser un peu plus son sujet. Ce n'est pas Guy BEDOS qui sauve le film en se glissant dans le costume trois pièces du parfait gentil : on est loin de Michel SERRAULT dans "Le papillon". Sans doute que ce film qui offre parfois de belles images pourra plaire aux plus jeunes. Pour ma part, effort inutile : 06/10.
Publié le 10 octobre 2007
Quand les absents sont déjà morts et qu'il faut bien leur survivre, nous reviennent alors les fantômes... "Un Secret" que j'avais déjà perçu à la lecture du livre de Philippe Grimbert. Il me souvient de l'avoir lu d'une seule traite. J'ai retrouvé cette émotion intacte dans le film de Claude Miller, sans doute son meilleur. Rarement, film a été si fidèle à l'oeuvre littéraire qu'il reprend. Filmé avec tact, ce secret nous en dit plus qu'il n'en montre : l'incrédulité du peuple élu par rapport à la préparation des événements, la collaboration de la police française avec l'autorité allemande, les allusions à Pétain (Maréchal Nous Voilà) et Laval, le non-dit au retour des camps. Point question de superficialité, mais de pudeur tout simplement. Distribution cinq étoiles, avec un Bruel égal à lui-même, une Ludivine Sagnier à contre-emploi de ses compositions habituelles et un Amalric toujours convaincant. Mais, à mon sens, ce film marque le véritable premier tout grand rôle de Cécile de France au cinéma. La face non cachée du cinéma français d'aujourd'hui. Comme le chante Charles en générique de fin "Tout çà, c'est pour Nous"... 9/10
Publié le 7 octobre 2007
Cette face cachée est une dark side "black label". Long, long, long comme un cycle de lune, comme un jour sans vin, comme un film avec Karine Viard... D'un ennui mortel entre les cascades, deux en tout et pour tout, quand Campan saute dans la sambre à Namur ou lorsqu'il laisse tomber une caisse de vin par terre... La vie c'est comme le canoé : philosophie à deux balles pour un film pas gai. ***ATTENTION SPOILER !!!***Même si on pouvait craindre la fin suite aux extraits de confessions publiques qui émaillent le film, c'est téléphoné quand on apprend que Madame trompe Monsieur avec la dive bouteille. On n'aurait pas été plus étonné qu'elle ait attrapé le sida, le cancer de l'utérus ou la pécole. C'est quand même pousser le bouchon un peu loin. Ah, le cinéma français et ses histoires d'eaux. Allez, c'est pas tout çà, j'm'en reprends un dernier pour la route... 4/10
- Page suivante
- 1
- 2
- 3
- ...
- 13