hitruf

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Publié le 13 janvier 2004
Ce film réunit pas mal de qualités: il est prenant, sans s'emparer complètement du spectateur; il laisse à ce dernier la latitude de porter un jugement personnel sur le personnage principal; il réunit un petit nombre de personnages suivant une logique hiérarchique propre à la tragédie: sans connaître le nom des acteurs, on peut très facilement dire qui joue qui en prenant connaissance du casting, lui-même aligné sur l'importance de chacun. Comme ces acteurs sont excellents, la trame qui se tisse autour de Joe - et surtout de Gregor, son double absent et antithétique - se noue dans un drame aux accents shakesperiens. Gide disait que l'art et la morale n'avaient rien à faire ensemble. Joe est beaucoup moins pervers qu'Etranger, avec le sens que lui a donné Camus. Le film rappelle aussi irrésistiblement l'atmosphère des romans de Simenon, y compris le monde des canaux et des mariniers, ici superbement filmé, magnifique pays écossais. 8,5/10


Publié le 18 décembre 2003
Le film use des cordes... usées de la ringardise,dans un Paris nostalgique à la circulation automobile des années soixante. Enfin, avec les recettes de ce bon amusement populaire qui ne vole pas très haut, on peut financer des meileurs films à l'audience plus limitée.
Publié le 18 décembre 2003
L'art de l'ellipse, les tiroirs à surprises qui s'ouvent à la fin du film, une tension très forte qui prend dès le début, un épilogue en forme d'interrogation (rien ne dit que la complicité va prendre le pas sur la justice, rien ne dit que ce ne sera pas le cas, Eastwood est lucide). Ce que me dérange, comme chez Tarantino ou Scorcese, c'est que dans les films américains, la violence doit toujours être montrée ('vous reprendrez encore bien un peu de ketchup?'). Et ce n'est pas seulement le sang qui gicle, mais ce sont ces coups de pied assénés aux visage, au ventre, et dont le dixième, dans la réalité, condamme au mieux la victime à la chaise roulante à vie. Mais, ici, après s'être ainsi solidement fait tabasser, un jeune se relève subito presto avec juste un saignement de nez. Là, par contre, l'ellipse est perdue mais cela doit être une exigence morale de la société américaine, dont même Eastwood est redevable: montrer la violence crue pour qu'elle ne se perde pas. Sinon, pour ce qui est de l'événement déclenchant - rapt, viol- il pourrait aussi bien avoir eu lieu ici, la Belgique est très réputée dans cette spécialité.
Publié le 18 décembre 2003
Quelques bons moments, beaucoup de situations où les personnages prennent des airs métaphysiques pour cacher des abymes de vide, un bonne interprétation de Daniel Auteuil, Sandrine Kiberlain qui se demande ce qu'elle fait là, et surtout cette absence d'ellipse propre à beaucoup de comédies françaises, qui oscille entre la farce surréaliste et le réalisme un peu ringard qui vient le contredire: tout le monde ne s'appelle pas Tati. Enfin, c'est avec ce genre de comédies populaires que l'on gagne des sous pour produire, peut-être, des films de qualité, mais à audience moindre.
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