Sangre

Origine:
  • Mexique
Genre:
  • Comédie dramatique
Année de production: 2005
Date de sortie: 16/08/2006
Durée: 1h30
Tout public
Synopsis : Dans la ville de Mexico d'aujourd'hui, un couple d'âge mûr vit une existence tout à fait dépassionnée, chaque geste - qu'il s'agisse de faire l'amour ou de regarder un soap à la télévision - étant ramené à une dimension purement fonctionnelle ou alimentaire. Jusqu'au jour où la jeune fille née d'une union antérieure de Monsieur envisage de s'immiscer dans leur quotidien...
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Avis des internautes du film Sangre

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Publié le 4 septembre 2006
Ce film bénéficie d'une photographie et d'un cadrage excellents, qui ne sont pas pour peu dans la présentation clinique d'un couple-objet, dont la banalité, la quotidienneté, le saisissant ordinaire de la vie dégagent un comique tour à tour touchant, absurde et révoltant. L'asymétrie du couple est remarquable: une jeune femme qui ne manque pas de charme et qui aime jalousement un homme plus âgé et éteint qui ne manque pas de laideur. Les copulations sont aussi méthodiques que le lever, les repas, le travail, la manie télévisuelle et le coucher... Jusqu'à ce que survienne, en trois épisodes dont le dernier est d'une gravité décisive, le drame déclencheur qui devrait faire basculer l'ennuyeuse harmonie. Mais non semble-t-il. Ou encore que... La fin est énigmatique ou le film mal terminé, ou quelque chose m’a échappé, après une séquence forte qui renvoie pourtant à l’éternelle damnation dénoncée par Antigone, illustrée par un court mais intense road movie du père vers le cul-de-sac de sa prise de conscience. Le titre, "Sangre", "Sang" dénoue partiellement l'ab-sens: les relations de ce couple sont inscrites dans une conception viandeuse, celle-ci ayant terrassé ce qui fondait l’humanité : le respect de la filiation et de la généalogie. C'est ainsi, pour faire court, que le psychanalyste français Pierre Legendre caractérise, en dépit des apparences historiques, la victoire du nazisme (cf. « Le crime du caporal Lortie, Traité sur le père », Fayard, 1989). Et cette mutation vers la dé-civilisation concernerait aussi, en cette occurrence, le récit classique : l’irruption de n’importe quel élément déclencheur n’est plus de nature à changer l’ordre établi… Certains trouveront ce film trop lent et ennuyeux. D’après moi, c’est l’absence de surprise qui est totalement surprenante, ponctuée de quelques moments franchement hilarants. Et que ce film m’ait inspiré ces réflexions le sauve d’un quelconque mépris. .
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