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Jean-François Blondiau
  • Membre depuis le 24/07/2006
  • Nombre de critiques : 16
Publié le 31 décembre 2008
Je comprends votre point de vue, cher Pekka, et vous avez raison, j'ai trouvé le film divertissant sans plus. Je vous conseille sincèrement la BD, remarquablement dessinée, scénarisée... et découpée. Rarement une BD a été aussi proche d'un vrai montage ciné. Pour revenir à la cicatrice de Freddy, elle donne (en BD) une épaisseur au personnage, ancien pilote de Tsahal, et je ne serais pas étonné qu'un prochain film (puisqu'apparemment il s'agit d'une franchise qui débute) évoque le passé de Freddy. Ceci étant, voici où selon moi le film a des lacunes par rapport à la BD: disparition de personnages essentiels: Simon le meilleur ami (indispensable dans la BD), Cochrane et Sullivan les n°2 et 3 du groupe - à moins qu'ils apparaissent dans un prochain film; mélange peu heureux de deux intrigues (celle de "L'héritier" et celle d'"OPA"), alors que chacune aurait pu faire l'bojet d'un long-métrage entier; comédien principal manquant de charisme par rapport au personnage de la BD. A noter que la BD elle-même est une adaptation de nouvelles écrites dans les années 70 par Van Hamme, mais qu'elle est quant à elle supérieure à son matériau de base.

Publié le 30 décembre 2008
La bande-annonce était attirante et laissait espérer un spectacle entre « La Guerre des Mondes » (pour les scènes de destruction massive) et « The Day After » (pour le message écologiste). Hélas, on est un cran-au-dessous (et même deux par rapport au film de Spielberg). La première partie amène bien l’aspect « menace imminente inexpliquée » - voir la scène de l’autoroute vide ou du coup de fil dans les toilettes -, mais dès que l’extraterrestre Klaatu (l’inexpressif Keanu Reeves) révèle sa mission, on tombe dans la série B même pas rehaussée par ses effets spéciaux : les scènes à grand spectacle, bien peu nombreuses, sont toutes dans la bande-annonce. Jennifer Connelly est excellente comme souvent, ce qui sauve quelque peu le film, mais on peine à croire qu’elle parvienne si facilement à convaincre Klaatu de la valeur de l’humanité. Heureusement, le film, destiné à un jeune public, plaira à ceux-ci et son message radicalement écolo devrait avoir un certain impact sur eux. Loin d’être un chef-d’œuvre, donc, mais pas complètement inutile.

Publié le 30 décembre 2008
Je ne me suis pas embêté mais c'est quand même un niveau en-dessous de la BD. Ceci dit, cher Pekka, la cicatrice du personnage de Freddy (Melki) vient directement de la BD - voir le tome 13 "Le Prix de l'Argent".

Publié le 26 juillet 2008
Décidément, Nolan est bien inspiré avec l'homme à la cape. Après un premier opus très réussi sur la genèse de Batman, mais dont le point faible était un méchant peu étoffé, le revirement est de taille: cette fois, c'est le Joker en personne que Bruce Wayne va affronter. Et la surprise est de taille: loin de singer Jack Nicholson dans la version de Tim Burton, Heath Ledger campe un vrai psychopathe doublé d'un terroriste effrayant. Une composition fascinante, qui mériterait un oscar à titre posthume. Le film est cette fois particulièrement noir, et ne se termine pas vraiment sur un happy-end. Les scènes d'action sont époustouflantes, notamment celle qui se déroule dans les gratte-ciels de Hong Kong. Les personnages sont pareils à eux-mêmes, avec deux apparitions intéressantes: Maggie Gyllenhaal bien supérieure à Katie Holmes dans le rôle de l'ex-fiancée de Wayne; et Aaron Eckhart, qui joue Harvey Dent "Two-Face", convaincant en procureur incorruptible qui va passer du côté obscur d'une façon qui rappelle fort la transformation d'Anakin Skywalker en Darth Vader. Un bémol cependant: Gotham City est devenue bien trop réaliste (il s'agit clairement de Chicago) et perd donc sa noirceur gothique. Mais pour le reste, "Le Chevalier Noir" mérite amplement deux heures et demie de projection.

Publié le 14 août 2007
Difficile de ramasser les 900 et quelques pages de "L'ordre" sans laisser de côté une série d'intrigues secondaires - je pense notamment au rôle de Kreattur dans la trahison de... (n'en disons pas plus). Mais il manque réellement une partie essentielle du livre: le deuil que Harry doit faire. J'espère sincèrement que David Yates saura intégrer cette composante dans "Le Prince de Sang-Mêlé". A part ça, le film est quand même remarquable, sombre comme il faut, et avec une distribution fantastique parfois sous-employée: Alan Rickman (fabuleux Rogue), David Thewlis (Lupin), Gary Oldman (Sirius Black, un des personnages les plus touchants qu'il ait interprétés), l'excellente Imelda Staunton (Dolores Ombrage), Helena Bonham-Carter (qu'il me tarde de revoir plus longtemps dans les deux prochains épisoides en Bellatrix Lestrange), et bien sûr Ralph Fiennes en Voldemort. Avec un bémol pour Michael Gambon qui est d'habitude remarquable mais qui depuis deux films nous joue un Dumbledore exhalté à l'opposé de la sagesse du personnage imaginé par J.K. Rowling.

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