Ce film réunit tous les ingrédients d'une belle fresque romantique à l'ancienne : deux jeunes anglais issus de deux milieux différents qui, à peine se sont-ils déclarés leur flamme se retrouvent séparés à cause d'une profonde injustice, ensuite le parcours expiatoire de la jeune soeur responsable de la séparation. Mais je n'ai pas été séduit par Atonement , pourtant servi par de belles images et une belle musique. En cause à mon avis de mauvais choix dans la réalisation : des flash backs souvent lourds et inutiles, des scènes trop longues ou trop appuyées, un jeu d'acteurs sans relief, à part peut-être James Mc Avoy. Il manque à ce film une dimension essentielle qu'est l'émotion, pas un seul instant je n'ai vibré.

Les 80 premières minutes sont palpitantes, avec une chasse à l'homme qui vous rive au siège, un superbe travail de la caméra et quelques scènes choc qui résisteront au temps plus que le film lui-même. Car par la suite en effet, le scenario s'effiloche, traîne en longueur, avec des scènes inutiles et des personnages tombés du ciel. La fin queue de poisson et le monologue pathétique d'un Tommy Lee Jones qu'on a déjà vu nettement plus inspiré laissent le spectateur sceptique, interrogateur et quelque peu frustré, dommage...

Un film qui nous plonge au plus profond et au plus beau de la vie , là où l'homme va chercher son signifiant au milieu de la nature. Un film qui nous réconcilie avec le genre humain au travers des rencontres d'Alex. Un film sur les vraies valeurs, tellement galvaudées aujourd'hui, qui n'est pas sans rappeler le superbe Jeremiah Johnson de Sydney Pollack.

Papy Lelouch n'est pas mort, même s'il aura fallu attendre longtemps pour qu'il nous sorte à nouveau un excellent film. La recette de 'Roman de Gare', qui manquait à ses récentes prestations : un scenario original et bien ficelé. Avec en plus la patte Lelouch, qui est de nous présenter un roman dans le roman, où il est tout à la fois question d'écrivain en quête de personnages, de tueur en série, de coiffeuse ex-prostituée, de nègre et de paysans savoyards. C'est vrai que la fin du film est un peu convenue mais cela n'altère nullement la qualité de l'ensemble. Les acteurs sont parfaits, rien à redire pour Fanny Ardant, Dominique Pinon décroche enfin un premier rôle à la mesure de son talent, et Audrey Dana est très prometteuse. Pour ne rien gâcher, les dialogues sont souvent riches et savoureux, avec un humour en demi-teinte omniprésent. Enfin les images sont, comme toujours avec Lelouch, très soignées, avec beaucoup de gros plans expressifs. Bref un bon polar, qui devrait inciter son auteur à poursuivre dans le genre...

Un bon polar, dont la principale qualité est de très bien illustrer le face à face entre le procureur (Gosling) et le meurtrier présumé (Hopkins) qui placent leurs pions tout au long du film. Un jeu d'échecs sur fond de procédure judiciaire à l'américaine avec, il est vrai, quelques détails moins crédibles, mais qui ne gâchent pas le spectacle. De plus, les effets de lumière, les gros plans appuyés, le jeu impeccable des deux protagonistes et l'excellente musique contribuent à faire de Fracture une production réussie.