J'ai été revoir C.R.A.Z.Y. J'en suis ressorti à nouveau bouleversé. Le ton est juste, une sensibilité toute en finesse, la touche d'humour lorsqu'il faut - l'accent canadien savoureux y est pour beaucoup. Quel beau film! Et quel dommage d'avoir loupé le DVD lors du concours CINEBEL. Il n'en reste pas quelques-uns???

Du pur bonheur! De la tendresse, de la sensibilité, de l'humour, des émotions, le tout arrosé d'expressions québecquoises absolument délicieuses! On voudrait tant serrer Zac dans ses bras, quand son père, si sensible et vrai sous des apparences un peu machistes, n'arrive pas à le faire. J'attends le DVD avec impatience...

Une histoire d'amour triste et romantique, celle de deux jeunes gars dont la vie s'est définitivement arrêtée à l'aube de leurs 20 ans. Deux vies passées à revivre le même souvenir, rongés par la culpabilité et séparés par d'infranchissables montagnes d'intolérance. Interprétation tout en nuances et pudeur.

Surprenant, dérangeant, envoûtant... et touchant. Des femmes qui parlent d'elles-mêmes et de leurs frustrations, qui réalisent leurs désirs et laissent libre cours l'une à son romantisme, l'autre à sa domination. Un jeune homme qui séduit de riches étrangères pour échapper à la misère, mais qui refuse de n'être qu'un jouet ou un enfant à protéger. Excellente approche des rapports paternalistes (en l'occurence maternalistes) entre Nord et Sud, beaucoup de finesse pour mettre en scène le décalage entre vacancières nombriliques qui croient que l'argent permet tout, et miséreux qui tiennent tout de même à leur dignité. Charlotte Rampling dans un rôle sur mesure, et Menothy Cesar dont les jolies fesses valent à elles seules le détour (!) mais dont les atouts ne se limitent pas à la plastique.

Pas mal du tout mais pas "le" film de l'année. Le cynisme des marchands d'armes "freelance" dans toute son horreur. "Une personne sur douze dans le monde possède une arme. La question est: comment armer les 11 autres?" ... Tout est dit, vous voilà prévenus!