jfs

jfs
  • Membre depuis le 13/12/2008
  • Nombre de critiques : 134
Publié le 6 février 2012
Je m'aperçois que sur ce forum beaucoup n'ont pas "compris" ce film qui n'associe absolument pas sexe et honte comme j'ai pu le lire dans le commentaire précédent. Le film parle de narcissisme, de course à un hédonisme "éffrené" et du plaisir égoiste qui limite fortement toute forme d'émotion. Tout cela peut se traduire à travers une addiction au sexe comme celle que subit le personnage principal. Voilà, c'est un fait sociologique établi, ça ne prête pas à contestation. A côté de ça, y a plein de gens qui sont accros au sexe et qui le vivent très bien mais ce n'est pas le sujet du film!!!!!!! Sinon tout est dit dans l'article de la Libre Belgique dont je partage totalement l'avis comme beaucoup de gens d'ailleurs: "A nouveau, McQueen filme dans "Shame" le long corps du comédien irlandais, non plus ici décharné, mais musclé, travaillé, sculpté... Cette fois, Fassbender incarne Brandon Sullivan. La trentaine exubérante, habitant un petit appartement chic, ce parfait yuppie new-yorkais bossant à Wall Street pourrait faire tomber toutes les filles. Pourtant, sa vie privée est organisée autour de prostituées à domicile, de séances de masturbation sur Internet, de coups d’un soir avec des inconnues draguées dans des bars ou le métro Rongé maladivement par des pulsions sexuelles insatiables, c’est plus encore quelqu’un incapable de s’engager émotionnellement avec quiconque. Même avec sa sœur Sissy qui s’invite un jour sur le canapé de son salon. L’arrivée de la jeune femme, chanteuse aux tendances suicidaires, fait ressurgir un passé douloureux et fait voler en éclats l’équilibre précaire de l’existence bien réglée de Brandon. De ce passé, on ne saura rien. La force du cinéma de McQueen réside, en effet, dans son observation physique, froide et sans pudeur. Refusant la psychologie, il se concentre sur l’image, filmant un corps et ses pulsions, accumulant les scènes dures, crues, pour montrer la descente aux enfers et la faillite émotionnelle d’un être perverti Abordant un sujet contemporain très osé, McQueen le fait en moraliste, conduisant son héros vers une forme de rédemption. Il ne s’agit, ceci dit, pas pour le réalisateur de le juger lui, mais bien de condamner le monde dans lequel il évolue, qui l’a forgé. Celui de la communication exacerbée, mais de l’incommunicabilité des êtres, de la pornographie à portée de tous, du tout, tout de suite, etc. Ce n’est pas pour rien que "Shame" se déroule à New York, symbole de la mégapole occidentale contemporaine. Une ville de cinéma que le Britannique filme avec passion, captant l’énergie de ses rues pour la transmettre à son personnage. Incapable de se poser pour profiter de ce que la vie peut lui offrir, trop occupé à courir après des désirs formatés et imposés. La critique de "Shame" s’étend, en effet, à l’ensemble de la société, le sexe n’étant ici qu’un bien de consommation parmi d’autres. Magnifique directeur d’acteurs, McQueen offre un nouveau rôle fort à Fassebender. Mais il confirme aussi le talent de la jeune Anglaise Carey Mulligan, déjà vue dans "Public Ennemies" ou récemment dans "Drive". Fragile, déchirante, elle crève l’écran dans "Shame". Notamment dans cette scène pivot où Sissy offre à son frère une version ralentie à l’extrême de "New York. New York", cri de douleur d’une profonde mélancolie. Où McQueen confronte deux êtres solitaires, détruits par la vie, mais qui y répondent de façon opposée : submergée par l’émotion pour l’une, la refusant pour l’autre. Malgré quelques excès de style dans sa mise en scène ultraléchée et l’une ou l’autre facilités scénaristiques dans son final, "Shame" reste un film brillant. Le premier grand choc de 2012."

Publié le 1 janvier 2012
TOP 20 2011: 1.Intouchables 2.La guerre est déclarée 3. Une séparation 4. Drive 5. Melancholia 6.X-Men first class 7.Black swan 8. The way back 9. L'exercice de l'Etat 10. Tree of life 11. Rundskop 12.The artist 13. Les femmes du 6ème étage 14.Pater 15. Le gamin au vélo 16.Polisse 17.Skylab 18.De bon matin 19. Beginners 20.Midnight in Paris

Publié le 7 décembre 2011
Je ne comprends pas du tout toutes les bonnes critiques pour ce film. Bien sûr le propos est très vrai, très humaniste et ça commence d'ailleurs bien avec la première scène du vote. Ensuite, j'ai trouvé le scénario très artificiel (notamment le rôle joué par la BD), très maladroit et l'ensemble n'évite pas un côté démonstratif et bancal (le paroxysme est atteint à la fin du film). En +, les acteurs sont assez moyens (même Daroussin pour une fois).

Publié le 7 novembre 2011
Film extrêmement réaliste sur l'étrange vie que peut avoir un ministre du transport qui vit à 200 à l'heure avec 4000 contacts et 0 amis. Au-delà du réalisme, le film aborde avec philosophie le monde dans lequel on vit, l'importance de l'image, le pouvoir sans les moyens d'action et s'étend avec nuance sur les doutes qui peuvent finir par habiter un homme. Doutes qui peuvent disparaître d'un coup sur l'autel de l'ambition qui peut se caractériser par une annonce alors qu'on se trouve assis sur une cuvette de wc. Un film assez captivant quoique pas toujours évident mais qui vaut vraiment la peine.

Publié le 7 novembre 2011
Exceptionnel!!!! Du tout grand cinéma populaire très drôle avec un humour qui n'est pourtant pas passe partout comme peut l'être "Bienvenue chez les Chti's" par exemple. Ceux qui pensent qu'on ne peut pas rire de tout n'ont qu'à aller voir ce film, ils changeront peut-être d'avis. Bien sûr, bien que basé sur une histoire vraie, il s'agit avant tout d'une comédie loin de toute réalité qui nous pousse à rester jeune et fou parce que l'humour est aussi la politesse du désespoir et que comme le disait Jacques Brel, "il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adulte". Grand et beau film qui fait du bien.

Newsletter Cinebel

Suivez Cinebel