Excellent, excellent film d'action, bien monté, flash-backs intelligents, suspense... passionnant à suivre ! Décors de rêve, notamment dans un ilôt de la Côte Dalmate (que je pensais n'exister que dans l'imagination du dessinateur de la bd), et vues saisissantes de Hong-Kong, de nuit comme de jour. Je retrouve pleinement l'esprit de la bd, cette manière habile de surprendre le lecteur/spectateur par les solutions adoptées par Largo et son fidèle ami pour s'extraire de situations apparemment désespérées, avec intelligence, humour... et grande audace. Dans la bd, j'apprécie aussi le fait que le dessinateur ne renonce pas à la difficulté pour réaliser des planches inouïes par les angles de vue et par la finesse du dessin très bien documenté, et j'ajoute que les couleurs y sont splendides. C'est aussi le cas pour le film. Bref, vraiment un régal !...

Tout l'art de présenter l'Art. Ce film éblouissant se décline sous forme de tableaux illustrant l'ignorance, la bêtise, le snobisme, l'intellectualisme à outrance qui entourent le monde de l'art aujourd'hui. Une satire remarquablement drôle, imaginative et...artistique où les clins d'oeil sont omniprésents. La distribution est, elle aussi, éblouissante et talentueuse. Tout au long du film, on ne cesse pas de découvrir des visages connus. Parmi les madones apparaissant vers la fin du film, j'ai même cru reconnaître une certaine Ségolène... Mais c'est tout personnel !!

Un film 100 % jouissif qui s'inscrit parfaitement dans la lignée des oeuvres d'Etienne Chatiliez, toujours soucieux de soulever de vrais problèmes de société avec sensiblité, voire gravité, MAIS...sous le masque de la légèreté la plus drôle et la plus créative. Personnellement j'ai ri et me suis réjouie de début à la fin du film. Après avoir abordé la question des classes sociales (l'éducation face à l'hérédité dans "la Vie est un long Fleuve Tranquille"), celui de la vieillesse (Tatie Danielle), le rôle des médias ("Le Bonheur est dans le Pré"), celle de l'amoralité pour cause de manque d'éducation ("la Confiance règne") ou le phénomène des anciens ados incapables de quitter le nid familial ("Tanguy"), E. Chatiliez traite ici du racisme. Il le fait, selon moi, avec beaucoup de justesse et de lucidité. Sous le rire d'Etienne Chatiliez, il y a des pleurs et de la cruauté : celle des faits. Qui ne peut-il vraiment jamais dire ou penser : "je ne suis pas raciste, mais..."

Ce pourrait être rude et poignant, drôle et touchant, mais l'histoire de ces 2 clodo aussi snuls que nuls est racontée d'une manière insipide, avec des dialogues quasi inexistants, même pour des imbéciles (rappelons-nous à quel point les séquences de "Strip Tease" étaient intéressantes de par leur authenticité !) Pourquoi vouloir à tout prix donner du fond à ce qui est creux ? Personnellement, je me suis ennuyée du début à la fin et j'avais hâte de retourner dans la rue où -là- les gens (nous tous) sont drôles à regarder et me touchent bien davantage avec leur "eldorado" dans la tête ! Si je concède 2 sur 10, c'est uniquement pour la bouille du personnage principal. Dommage que ce soit lui le responsable de ce "film".

Très enthousiasmée par la bonne bouille de Ratatouille si expressive et qui raconte avec beaucoup d'humour l'univers de la gastronomie française. L'une des morales du film est que l'on peut corriger la première impression qu'on a eu de quelqu'un et se mettre à l'apprécier à sa juste valeur... Un film plein de saveur !