Le réalisateur a un bel appétit de cinéma et le montre en choisissant bien ses ingrédients ( bons acteurs, musiques et objets madeleines de Proust, caméra bien maniée,... ) et en les incorporant dans des mélanges inhabituels ( scènes romantiques avec tendre baiser dans un champ de colza ou sous un coucher de soleil et puis bastons sanglantes ). On n'est donc pas dans le plaisir raffiné d'un restaurant étoilé mais dans le plaisir d'un buffet à volonté bien agréable et roboratif.

Ce n'est pas l'oeuvre de cette artiste qui est évoquée mais les causes qui l'ont provoquée, le pouvoir thérapeutique de la création artistique. Portait d'une femme et d'une époque.

La réalisation et l'interprétation rendent hommage à l'imagination de Dumas. La forme est très classique mais on sent le respect et l'amour pour le livre. Mais le format de la série aurait mieux convenu aux rebondissements et à la longueur.

On prend plaisir à retrouver l'univers de Burton avec ses fantômes et ses monstres. Mais on n'est plus vraiment surpris.

Le film remplit bien son rôle de devoir de mémoire mais est fort classique.