'Heremakono, en attendant le bonheur' d'Abderrahmane Sissako, plus beau film de 2002, est sorti cette semaine en France et en Belgique. Je l'ai revu aujourd'hui. Ce n'était pas un mirage mais un chef-d'oeuvre (je pèse mes mots). Le cinéaste était présent lors cette projection. Il a brièvement expliqué son parcours. Il a fui son Mali paternel (sujet de son film précédent, projeté au Nova lors du Festival Argos... Un peu moins bon.) pour des raisons politiques et a rejoint sa mère en Mauritanie. Où il s'est senti perdu (langue, culture et en plus en Mauritanie on ne joue pas au foot!) Il a alors fréquenté le Centre Culturel Soviétique car il abritait la seule table de ping-pong du coin. L'animateur culturel lui a fait découvrir la littérature russe. Le cinéaste est ensuite parti étudier le cinéma à Moscou où il est resté de 1981 à 1993. Depuis, il habite Paris. Pour l'anecdote, l'électricien du film ne l'est pas dans le civil. Par contre, il a vraiment été pécheur. Un conseil: éloignez-vous des commentateurs et autres ruminants car le son et les chansons sont splendides.