Un bon film indépendant de facture classique, qui aurait gagné en intensité s'il n'avait pas été filmé au pas de charge.

C'est pas Nietzche qui disait ça, c'est Dostoievski.

Deux films ont retenu notre attention cette semaine : « Pollok » et « Le coeur des hommes ». Ce dernier, réalisé en France par Marc Esposito en 2002, met en scène quatre comédiens qui nous étaient inconnus et qui incarnent quatre vrais amis dont le film nare les aventures conjugales et extraconjugales. Les couples légitimes et illégitimes qui se forment et se déforment sont typiques à notre époque. Comme disait le vieux Friederich Nietzsche au XIXe siècle « si Dieu n'existe pas, tout est permis ». Et c'est triste. La comédie est bien jouée mais sans profondeur. Par contre, « Pollock », dû au réalisateur américain Ed Harris et tourné en 2000, est magistralement interprété par le même Ed Harris qui incarne à la perfection la vie du peintre Jackson Pollock (1912-1956), maître du dripping, projection de couleurs sur la toile posée sur le sol. Le rôle de son épouse, l'artiste Krasner, est interprété par Marcia Gay Harden, sosie de Danièle Mitterand mais pourvue d'une impressionnante poitrine. Elle devient son manager, l'empêche un certain temps de boire et le pousse à peindre. L'héritage a dû récompenser ses efforts. Le film est remarquable ; il montre la vie d'un artiste-peintre et la manière dont les galeries d'art et les médiats parviennent à donner des valeurs exorbitantes à des toiles qui, sans eux, n'auraient probablement jamais aucune valeur marchande. Un grand film.

pas tout a fait d'accord avec le jugement précédent. La relation entre la vie et l'oeuvre est explicitée, et surtout on pénètre l'acte créatif: qui ne connaissait pas Pollock le connaîtra après avoir vu ce film attachant. La façon rappelle assez 'Frida', avec, donc, la différence de culture qui en découle: la sensualité franche et exubérante côté mexicain, la part maudite de culpabilité côté américain. Ce qui correspond bien aux réalités culturelles de chacun des artistes, et donc aussi à leurs vécus intimes et artistiques. Bon film, assez classique et au même temps représentatif de l'art de Pollock, sinon de Pollock lui-même (car ici c'est assez littéral)8/10

Ce film est formidable, remarquablement joué et tourné. L'accent est mis sur la vie du peintre sans commentaires et jugement. Aucun commentaire ni effet ne permet vraiment de comprendre son oeuvre de le placer vraiment dans un contexte. L'accent n'est vraiment pas mis sur sa peinture. Dans ce film, on voit Pollock, à la fois génial et misérable. Une tranche de vie...