Cowboy

Origine:
  • Belgique
Genre:
  • Comédie
Public: Tout public
Année de production: 2007
Date de sortie: 05/12/2007
Durée: 1h35
Synopsis : Daniel Piron, ancien chroniqueur politique et militant de gauche, est 'promu' dans une émission de sécurité routière au cours de laquelle il tombe sur Sacchi. Celui-ci avait défrayé la chronique 25 ans plus tôt en détournant un car scolaire pour dénoncer les injustices sociales sur les ondes. Sacchi fut arrêté avant qu'il ne puisse accéder à l'antenne. Piron, pour qui Sacchi est resté une icône révolutionnaire, veut retrouver les protagonistes de cette prise d'otages pour faire un film ambitieux sur l'évolution de la société. Hélas, Sacchi n'est plus le révolutionnaire d'alors. Piron doit manipuler la réalité et devient le nouveau preneur d'otages d'une reconstitution qui part en vrille...
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    6.7/10 17 votes - 16 critiques
  • 5.0/10  Cote de lalibre.be du film Cowboy

  • 7.5/10  Cote de DH.be du film Cowboy

Avis des internautesdu film Cowboy

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Publié le 24 décembre 2007
Jolie prestation de Poelvoorde dans un film d'auteur, plus psychologique qu'humouristique. Ca ne ravira certainement pas les fans de Podium mais peut-être plus ceux de B. Mariage... J'ai aimé le profil des différents personnages, l'idée du film, le jeu des acteurs. Beau portrait d'un réalisateur (joué par Poelvoorde) qui passe à côté de l'essentiel. Petit bémol, un manque certain d'émotion.

Publié le 22 décembre 2007
Excellent portrait ironique à la fois d'un looser souffrant du complexe de Peter Pan (ne pouvant accepter la réalité de ce que sont devenus ses rêves idéalisés d'enfant) et de la société belge actuelle, désabusée, flouée, socialement plus fragmentée encore qu'il y a 25 ans. Mai 68 et la reconstruction du monde, c'est bien fini... Aucune fausse note dans le jeu de Melki (acteur que généralement je ne peux pas encaisser).

Publié le 19 décembre 2007
L’idée de départ était plutôt alléchante. Daniel Piron, journaliste déclassé et désabusé veut redonner un souffle sur ses ambitions professionnelles mais aussi personnelles en retrouvant autour d’un documentaire les protagonistes d’une prise d’otage 20 ans après. Rien ne se passe réellement comme il l’avait prévu et l’on assiste à sa descente en abîme au rythme des désillusions. Caustique et méchant, ce film aurait pu l’être. Mais Benoît Mariage semble avoir hésité sur le traitement global et signe un film hybride. Il signe là une espèce de satire sociale tiraillée entre caricature boursouflée et pamphlet réfréné. De temps en temps il nous gratifie de belles scènes intelligemment construites (la rencontre avec Sacchi, le final) mais la plupart du temps il comble des instantanés confus donnant une impression d’amateurisme. Reste Benoît Poelvoorde dont on a rarement aussi bien utilisé l’intensité dramatique. Sa composition vient sauver le film de l’ennui, c’est déjà pas mal quoique un peu juste.

Publié le 17 décembre 2007
Cowboy? Mais pourquoi "Cowboy"? Un titre trouvé à la va-vite en s'inspirant d'une des scènes du film où Toni se balade avec une arme factice entre ses anciens otages sur une musique de western? Ce serait oublier le nom du réalisateur! Celui qui ne laisse rien au hasard: Benoît Mariage, l'homme qui a bercé mon adolescence d'un contraste permanant entre rire moqueur et tristesse écoeurée. Dans le film Cowboy, je retrouve cette ambivalence dans les scènes qui mêlent pathétique et burlesque et dans le titre anglo-saxon emprunt d'une connotation héroïque. Mais si Striptease décevait les spectateurs envieux de détente par l'érotisme, Cowboy déçoit les nostalgiques de l'aventure où le gentil sauve tout le monde. Le cowboy, c'est le héros des western, celui qui met sa vie en danger pour protéger la caravane traversant le territoire menaçant des sioux: les mauvais. Benoît Poelvoorde est excellent dans ce rôle de pourfendeur des tords. Les victimes: les ouvriers, les pauvres (qui "avalent [leur] vie comme du crachat, tous les jours, sans [s'en] rendre compte"). Les coupables: les capitalistes, ceux qui ne connaissent pas la pauvreté et ne veulent rien en savoir. Mais vous le savez bien, un artiste de talent se doit de tenir compte de tous les sens d'un mot pour favoriser une lecture plurielle. De même qu'un cowboy est un mythe des temps modernes, c'est aussi un garçon vacher. Dans l'intimité, une fois que les colts sont rangés et que le dernier des mohicans a été tué, le cowboy retourne près de ses vaches et marche dans la bouse. On imagine que le réalisateur de striptease s'est plus qu'amusé à nous faire vivre le quotidien déprimant des deux cowboy dont il est question ici. Le premier, c'est Toni, l'ancien preneur d'otages, le redresseur de tords, adulé par Daniel Piron (Poelvoorde) adolescent (un peu comme nous et Clint Eastwood). De nombreuses années plus tard, Toni a bien changé. Le pourfendeur du capitalisme est devenu gigolo et ne se soucie que de garder toujours une apparence de riche. Alors qu'une de ses anciens otages qui était tombée amoureuse de lui vit dans la misère, Toni affiche de beaux vêtements et se fait payer le restaurant. Daniel, lui, son quotidien, c'est sa femme qu'il n'aime plus et qui ne le comprend pas. Daniel a abandonné sa vache pour partir sauver le monde; de manière opposée, Toni a laissé tomber ses idéaux sur le monde, il n'a plus la force de le changer et essaie juste de préserver sa vie en prenant soin petitement de ses vaches. Preuve en est que, plutôt que de s'illusionner en cherchant un travail enrichissant à sa fille, il n'ambitionne que de lui faire toucher le chômage, ce qui est contre les "principes" de Daniel. Daniel, donc, ambitionne de révolutionner le monde par son film aux accents socialistes. Mais comment quelqu'un qui n'est pas capable de sauver son couple pourrait-il sauver le monde? Comment un homme rempli de préjugés sur une classe sociale parmi laquelle il n'a jamais vécu pourrait-il aider qui que ce soit? Benoît Poelvoorde est évidemment excellent dans ce rôle ridicule de celui qui est persuadé de faire le bien autour de soi alors qu'il meurtrit les petites gens par ses remarques caustiques. Je vous laisse d'ailleurs le plaisir de découvrir les phrases de Daniel qui ponctuent le film par de nombreux éclats de rire contagieux dans la salle de cinéma. Et cette scène finale? Sans la dévoiler: que représente-t-elle? Ce sourire mêlé à ces paroles tragiques? Pour moi, il s'agit de l'intuition fondamentale qu'il faut d'abord penser à faire le bien autour de soi, qu'il faut savoir écouter les autres pour mieux chanter à son tour, qu'il faut prendre la misère avec un peu de philosophie tout en ne se laissant jamais abattre par la fatalité. Cette scène finale me fait penser au cameraman, interprété brillamment par François Lembrouille, qui a la sensibilité de filmer des mouettes quand Daniel croit faire de l'art en manipulant une interview, le cameraman qui a l'âme pour percevoir toute la beauté d'une réconciliation autour d'un piano quand Daniel prétend que la nature humaine ne peut s'étudier que dans l'extrême. Je finirai par dire merci à Benoît Mariage pour ce film qui m'a profondément ému, voire bouleversé, tout en me faisant rire aux éclats.

Publié le 17 décembre 2007
PaoloMutti a déjà donné ici le seul qualificatif possible pour ce film: pathétique. Je ne supporte quant à moi déjà pas beaucoup le Personnage (bon commédien ? Mais il n'a jamais "joué" qu'un seul rôle: le sien). Ici c'est le comble du vide et du n'importe-quoi. Seuls les convertis applaudissent.

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