La Chute

Titre original: Der Untergang
Origine:
  • Allemagne
Genres:
  • Drame
  • Guerre
Public: Tout public
Année de production: 2004
Date de sortie: 12/01/2005
Durée: 2h30
Synopsis : Berlin, avril 1945. Le IIIe Reich agonise. Les combats font rage dans les rues de la capitale. Hitler, accompagné de ses généraux et de ses plus proches partisans, s'est réfugié dans son bunker, situé dans les jardins de la Chancellerie. A ses côtés, Traudl Junge, la secrétaire particulière du Führer, refuse de l'abandonner. Tandis qu'à l'extérieur la situation se dégrade, Hitler vit ses dernières heures et la chute du régime.
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    8.9/10 130 votes - 134 critiques

Avis des internautesdu film La Chute

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Publié le 14 janvier 2005
Excellent film qui nous fait voir Hitler et son entourage sous un aspect heureusement différent de la sempiternelle propagande orchestrée par les "vainqueurs" de cette deuxième GM. Vae victis disaient les latins et on peut difficilement empêcher les propagandes après les Guerres. L'histoire est souvent fortement interprétée par les vainqueurs. Le plus intéressant dans ce film est que les personnages représentés ont non seulement existé mais sont morts récemment. Mais surtout, ils ont été enfin écoutés. Il faut tristement 60 ans pour que le public accepte l'idée d'écouter aussi, même à travers un film bien sûr, les Allemands et leurs témoignages. Un film pareil il y a trente ans aurait été impensable et les Allemands n'auraient certainement pas accepté d'y participer par un sentiment de pudeur et de gêne, car la pression des vainqueurs était trop forte. Mais voilà, les derniers témoins disparaissent par leur âge et il est fort intelligent de la part du réalisateur d'avoir fait ce film. C'est même peut-être un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais. Le commentaire avis de la LLB présenté par Cinébel est tout à fait déplacé quand il considère que le thème du film est abordé de façon trop neutre. Ce ton moraliste en dit long sur la capacité d'analyse de ce journal... Un film rare dans son genre qui vaut la peine d'être vu.

Publié le 14 janvier 2005
Une bonne interpretation dans un film désatreux

Publié le 14 janvier 2005
Saisissant, intelligent, brillamment interprété. Décevant de voir que ce film suscite l'opprobe d'une partie du public qui regrette le manque d'allusions à la Shoah, ou simplement le fait que l'on y 'humanise' le personnage sans doute le plus décrié de l'histoire. Pour moi le propos est ailleurs, comme répété maintes fois d'ailleurs dans ce forum. Fatalement, voir la guerre selon l'oeil des vaincus est un pari osé, autant que l'est la proximité de 2h30 avec le personnage. Ce film, malgré ses quelques libertés, illustre sans doute avec justesse la réalité de cette partie-là de la fin de la guerre, même s'il a toujours été plus commun de la raconter d'un angle diamétralement opposé, celui des vainqueurs. Ce n'est pas une tentative d'humanisation, ni un portrait complaisant, c'est un film empreint de réalisme qui brosse avec froideur la fin de vie d'un personnage sinistre qui a plongé l'humanité dans ses heures les plus noires. Et qui a été tragiquement suivi par un peuple galvanisé. A voir pour la mémoire.

Publié le 14 janvier 2005
Trés bon film .A voir absolument. Les gens disent qu'on ne parle pas assez de la shoah , mais faut-il toujours parler de la shoah lorsqu'on réalise un film sur des personnages de la 2e GM? Sur ce , il faut le voir!Pour être convaincu!

Publié le 14 janvier 2005
"La Chute" ne révolutionne pas le langage cinématographique, mais jette une lumière (forcément glauque) sur la fin d'un régime dont la logique conduisait à mettre l'Allemagne et l'Europe à feu et à sang. Sous le regard d'une adorable secrétaire, le Führer malade décolle complètement de la réalité, imagine un Stalingrad à l'envers avec des troupes qui n'existent plus, maudit le peuple allemand et le voue à la destruction, cependant que la folie s'amplifie dans Berlin assiégé, réduit à quelques quartiers, bombardés et défendus par des gamins à bazookas et des invalides, avec des "traîtres" pendus aux réverbères entre les gravats. Hitler et son architecte Speer fantasment sur la maquette du futur et kolossal Gross-Berlin. La plupart des grands criminels de la garde rapprochée du Führer cherchent une issue de secours. Le couple Hitler, le couple Goebbels se suicident, les seconds, complèt et massacrent leurs six enfants dans une esthétique morbide. Il y a même l'une ou l'autre séquence de bamba fellinienne (avec un côté décadent qui correspondait à ce milieu ciblé). Pourtant, le film me paraît sobre. La plupart des propos d'Hitler correspond à ceux de ses conférences quotidiennes sténographiées et conservées (il en a émises de plus délirantes encore). Son comportement, ses colères, ses tics, sa dernière sortie pour décorer des Hitlerjugend et les paroles de l'un d'eux ont été filmés (voir de Nuremberg à Nuremberg). L'interprête est crédible dans son rôle (Hitler était un acteur remarquable). Les intrigues des lieutenants du régime pour tenter de négocier avec les alliés ont laissé des documents historiques. Certains témoins proches (Speer, d'autres membres du personnel) ont laissé des souvenirs, évidemment plus ou moins romancés. De nombreux psychiatres ont étudié le cas Adolf Hitler. Ce que nous pouvons retenir, c'est que la folie de celui-ci reflète davantage qu'elle ne la créée, LA FOLIE D'UN REGIME, le caractère délirant et paranoïaque d'une idéologie qui veut refaire l'humanité qu'elle n'a en rien comprise. Donc, aux yeux d'un historien, le film est crédible. Qui plus est, c'est un film allemand, où des Allemands, jettent un regard lucide et clinique sur celui dont l'image a entaché pour un siècle celle de l'Allemagne. Le film s'est focalisé sur son sujet : la fin du Führer. Il avait le droit de le faire sur le mode de la tragédie, qu'elle fut réellement, et plutôt shakespearien que racinien parce que la vie (surtout dans ces circonstances) est aussi triviale et sordide. Les Russes apparaissent peut-être comme un peu trop gentils (ce n'était pas que vodka et kalinka ...) Le film ne parle pas des juifs. Cela lui a été reproché. Mais il n'en subsistait plus beaucoup (et pour cause) dans les parages de la Chancellerie du Reich. Le générique du film rappelle les soixante millions de morts de cette guerre et l'assassinat de six millions de juifs. Au même moment où le film se passe, les combats continuaient, les nazis tenaient encore certaines régions, et des milliers de déportés agonisaient encore derrière des barbelés. Pour ceux qui le désirent, des débats peuvent être organisés sur le film, avec des témoins (anciens déportés), des historiens et autres personnes-ressources. Voir www.namurantifasciste.be.

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