Très bon film policier ! La réalisation est inventive et on a rarement vu une ville aussi bien filmé la nuit (mais je suis d'accord avec VictorB...on sent un hommage à Tarantino et M.Mann) Le casting est très bon. Les personnages sont intéressants et pourtant il y a très peu de dialogue. J'ai beaucoup aimé ce minimalisme chez les personnages. Seul les scènes de violence un peu exagérée sont en trop. Le film ne demandait pas une telle débauche de violence...sans doute un homme appuyé à Scorsese. Mais voilà un bon petit film us indépendant.

Le paradigme est cadré, de quelques plans coulés à même le bitume : italo-disco + Californie + belle bagnole = American Gigolo : le film de Schrader et la musique de Moroder (les Chromatics de Johnny Jewel à la B.O., héritiers les plus fidèles du genre). Et de mal il n'y aurait si Drive n'était que l'innocent exercice de style de série B qu'une prodigieuse séquence inaugurale de poursuite annonce, encore fallait-il le mener à bien (et peut-être place-t-elle la barre trop haut)... Si l'erreur ne peut être de l'estampille, l'image de marque du style, cette superficialité d'un regard suspendu prévalant sur le tout, ne suffira pas à détourner une esthétique quasi-publicitaire, des références égrenées comme un chapelet indolent au refrain morne, sans parvenir à faire preuve d'audace dans la citation (filière Q.Tarantino) ou de renouvèlement (filière M.Mann), elle même intégrée à un récit hyper-balisé que les amateurs du genre pourront réécrire les yeux fermés dix minutes après le début de la projection. En American Gigolo de service donc, Ryan Gosling fait merveille de son inexpressivité, jusque dans sa stéréotypie forcée (quand bien même son rôle ne serait calculé que pour remettre à la mode le cure-dents au bout des lèvres) tandis que Refn parvient à créer un magnétisme urbain nocturne, mais faute d'habiter de la même tension ses scènes d'intérieur autrement que par un maniérisme envahissant, qui n'aurait dans le meilleur des cas que le dixième du charme félin et électrique, toujours entre chien et loup, du Collateral de Michael Mann -autrement vissé au rétroviseur, d'une lecture plus évidente : le Driver de Walter Hill. Mais dans un deuxième acte aux langueurs exaspérantes (l'usage abusif du ralenti pallie : 1) un manque d'imagination du metteur-en-scène, 2) une volonté de singer l'apesanteur kubrickienne de 2001, modèle avoué mais idole à l'écrasante influence, 3) à une chorégraphie de bouffées de violence soudain suspendues) même si l'on est gré à Refn d'avoir en partie retenu la leçon du Cronenberg de Crash ; le formalisme devient aussi pédant que ses clin d'œils répétés à la série B à Z chère à Tarantino cillent trop irrégulièrement, comme une écurie adultère, d'autant que Drive me parait charrier bien plus d'affinités avec les calvaires moraux du Samouraï de Melville ou du Pickpocket de Bresson qu'avec un Jackie Brown au masculin ou n'importe quel autre film d'ailleurs. On en vient même par dépit à balayer tout le spectre Scorseso-Coppolien des cartes postales sur la Mafia, avec dettes d'honneur, torture à la fourchette, restaurants-façades, accents italiens, entre autres clichés utilisés sans détournement et (très peu de) second degré. Avec la pompe et le respect amidonnant que suppose toute la notion d'« hommage », Drive n'atterrit que là où une cascade soigneusement préparée pouvait le laisser deviner : dans la plus pure cosmétique.

Si le synopsis peut faire penser à un de ces mauvais films d'action américains, Drive n'a en réalité rien à voir avec ce genre-là. Et c'est justement ce décalage qui est intéressant. La violence (tant graphique que suggérée) est très présente, mais tout cela se déroule avec un rythme de fond très lent, et une mise en scène qui table sur l'ambiance plutôt que sur l'efficacité. La bande-son aux accents 80's y est aussi pour beaucoup. Ce film est donc une bien jolie curiosité, avec quelques taches de sangs en prime.

Après tant de critiques élogieuses, j'me suis dit il faut aller voir ce film. Hé bien, pas mal du tout. Les amateurs de Tarantino aimeront ce film car on y trouve quelques scènes types de tuerie, de sang, de violence à la QT. Les jeux de lumières, d'ombres (scène finale magnifique), la musique, et... l'acteur RG sont vraiment bien. J'ai dû m'habituer à des films lents, lents, lents, mais bizzarement, la lenteur de ce film ne m'a pas du tout dérangée. La caméra est bien posée, longtemps bien posée, pour que nous nous imprenions bien des personnages, des dialogues et du non-verbal. Attention, c'est bien noté : interdit aux - de 16 ans, et ne vous plaignez pas qu'on ne vous ait pas averti : tout de façon, voir le journal télévisé, c'est un peu pareil...

Un film très particulier, quant aux superbes plans et à la mise en scène très très réussie ( d'où le prix )dont on ne s'attendrait pas nécessairement. musiques d'ambiance très rythmée qui mène un serieux plus au film, dont le scénario est malgré tout très classique et avec quelques faiblesses. qui n'en sont pas pour autant fort dérangeante ! C'est très violent, s'en est même un peu gratuit ! R. Gosling y est flamboyant, surement voué à un avenir prometteur !! mais tout les acteurs du film ne sont pas très crédible ! Je lui met 7,5/10 car j'ai passer un bon moment c'est quand très divertissant et on ne s'ennuie pas !