Ici, la 3D est très naturelle... jusqu'à paraître superflue! Contrairement à celle de 'Three Musketeers' dont j'ai vu la B.A., et qui ressemble à des découpages en carton de maquettes de mise en scène d'opéra. Horrible à voir...

Oui, bof... Il y a de bons acteurs, mais c'est fort fort laid. J'ai déjà quasiment tout oublié. Les superhéros, ça commence à bien faire! A part X-men, Batman, les 2 premiers Superman, c'est quasiment du copié-collé à la chaîne dans le récit. Certaines séries télé sont incontestablement plus riches artistiquement et humainement.

Ce film se laisse regarder mais ça reste un blockbuster très moyen. Uniquement pour se divertir.

Thor est avec Sucker Punch l'autre drôle de blockbuster inattendu de ce début d'année, une bonne surprise pour ses aspects étrangement « personnels » et son ironie complice avec le public. L'originalité du geste de Branagh est de garder un projet improbable sur papier tout aussi improbable à l'écran, parfaitement assumé dans son imagerie kitsch et boursouflée (il faut voir ce pont arc-en-ciel, les ciels plein d'étoiles, les grotesque de ces palais de synthèse !) et ses excès de furie belliqueuse de la première demi-heure qui évoquent justement Zach Snyder. Alors quoi, Much Ado About Nothing ? Le super marteau de Branagh enfonce évidemment des portes ouvertes gigognes, un imaginaire prémaché, à la fois très cul-cul et tellement viril qu'il dissimule (involontairement ?) une éthique très gay-friendly, mais Branagh s'éclate surtout à faire atterrir son superhéros dans le monde d'aujourd'hui (il arrive verticalement par un rayon de lumière, comme une invasion alien) où sa force légendaire est sérieusement mise à mal tandis qu'on l'éduque rapidement aux limites de la vie de mortel. Il tombe inconscient toutes les trois minutes, se faisant taser, menotter, injecter un sédatif, et au vu de son entrainement au combat, l'unité du S.H.I.E.L.D. en vient à lui demander si il a été entrainé comme mercenaire en Tchétchénie. Branagh aura-t-il trouvé dans les relents du scénarios des résonances shakespeariennes : les rapports fraternels conflictuels, le personnage de traitre, la relation d'une famille au pouvoir ? L'analyse mériterait d'être inventoriée plus spécifiquement, sans trop occulter qu'il s'agit aussi de la matière d'au moins la moitié des scénarios de drames psychologiques occidentaux... En revanche, une lecture psychanalytique s'imposerait d'un héros qui dézingue tout ce qui bouge son phallus au bout du bras, renâclant à tuer le père tandis que son frère plus chétif (et sans femme) prend le trône par la ruse...! Quoi qu'il en soit, ce film est hilarant au 3ème degré, avec un Chris Hemsworth ravi d'être idiot, maximisant de son torse bombé les moindres décadrages. Et à l'arrivée, non sans surprise, on découvre un Branagh bravache et rigolard, s'identifiant vaguement à son sculptural héros en débarquant dans un tel projet avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, réalisant les scènes de combat les plus classiques du genre avec un entrain de gamin émerveillé par ses nouveaux jouets, et peut-être finalement moins à l'étroit que dans ses production shakespeariennes, enfin libéré de toute ambition artistique.

Film sympa, se laisse regarder sans s'ennuyer. ce n'est pas le meilleur film de super héros,mais pas le plus mauvais non plus.