Assez déçu par ce film. Je m'attendais à beaucoup mieux. Les invraissemblanecs sont trop nombreuses que ça en devient ridicule, surtout pour un film qui se veut si réaliste!!!! Comment le meurtrier peut-il etre relaché alors qu'il y a du sang de la victime sur sa chemise???? Niveau scénaristique aussi, ça vole pas très haut en renvoyant le meurtrier dans l'épicerie où se trouve sa dernière victime qui a survécu.... Ce film est lourd ou en tous cas manque de finesse à l'image du combat final. Les valeurs culturelles asiatiques ne se renouvellent pas contrairement à d'autres beaux films asiatiques. Dommage parce que niveau réalisation c'est du solide et l'histoire est intéressante, bien filmée, très réaliste malgré quelques invraissemblances et maladresses scénaristiques visant à démontrer l'incapacité de la police à Séoul. La violence par contre ne m'a pas dérangé, le film est cohérent à ce niveau.

Né en 1974, le sud-coréens Na Hon-jin étudie les arts industriels à l'université d'Hanyang avant de changer pour l'art à l'université nationale de Corée. S'intéressant au cinéma, il réalise deux courts métrages A Perfect Red Snapper et Sweat. Premier long métrage du réalisateur coréen, The Chaser a été présenté hors compétition en sélection officielle du 61ème Festival de Cannes. Le film a été tourné à Séoul pendant plus de 80 jours et pourrait faire l'objet d'un remake américain avec Leonardo DiCaprio. Na Hong-jin signe un premier thriller noir et violent qui n'a rien à envier à ses compatriotes cinéastes. Dans une ambiance glauque graphiquement très réussie, The Chaser offre deux heures d'une énergie haletante et d'une noirceur éprouvante. Excepté un dernier petit quart d'heure de trop, ce thriller baigné de sous-entendus sociaux et judiciaires nous prend aux tripes à du 200 à l'heure. Dans la droite lignée de Memories Of Murder et Old Boy, Na Hon-jin réussit à préserver une véritable marque de fabrique du cinéma sud-coréen actuel sur le thriller très très noir. Esthétiquement parfait, The Chaser nous emmène le temps d'une longue nuit dans l'ambiance poisseuse de certains lieux de Séoul. Un thriller de plus au cinéma mais quelle claque, belle pour les yeux et éprouvante pour les nerfs ! Á Retenir : un coup de marteau pas très adroit, une supérette mal située, un accident de voitures providentiel, un jardin aussi troué que du fromage et une victime qui a sale mine.

100 % d'accord avec pekka : il est vraiment malheureux qu'un tel film ne soit resté que qq semaines à l'affiche pour atterrir de manière confidentielle à l'actors studio, heureusement aussi que de telles salles existent encore pour défendre un cinéma de qualité loin des sentiers battus des blockbusters. Un film à surtout ne pas rater, très dur mais sans violence gratuite. Dans la lignée de old boy mais ici le film tient la route de bout en bout alors que j'avais trouvé que old boy dérapait dans la violence grandiloquente sur la fin.

Un véritable scandale! Comment un premier film aussi époustouflant d'un jeune réalisateur sud-coréen inconnu n'a-t-il pas tenu l'affiche plus longtemps et attiré plus de spectateurs? C'est le meilleur film de genre que j'ai vu depuis un bon moment. D'une violence et d'un réalisme stupéfiant (sans aller jusqu'à l'insoutenable; quoique la scène des coups de burin ratés dans le crâne du principal personnage féminin...), mais sans complaisance, privilégiant la complexité et les paradoxes de ses personnages, truffé d'ironie grinçante, festonné d'un brocard de certains milieux urbains de Séoul (la prostitution par centrales téléphoniques; la police; les politiques locaux), et surtout d'une énergie palpitante, 'The Chaser' est un véritable chef d'oeuvre en mineur pour cinéphiles curieux et avisés. Avec pour cerise sur le gâteau, un crescendo émotionnel pluriel et subtil. Courez encore le voir à l'Actor's Studio, ou guettez les ciné-clubs ou l'Ecran Total! Vive le cinéma sud-coréen (Park Chan-Wook, Bong Joon-Ho, Kim Ki-Duk et maintenant Na Hong-Jin)! 9,5 (catégorie cinéphilie).