Elève libre
Réalisateur:
Origines:
- Belgique
- France
Genre:
- Drame
Public:
Année de production: 2008
Date de sortie:
21/01/2009
Durée: 1h45
Synopsis :
Jonas, seize ans, vit un nouvel échec scolaire et pense pouvoir tout miser sur le tennis mais il échoue aux portes de la sélection nationale. Il rencontre Pierre, un trentenaire, qui touché par sa situation, va le prendre en charge. Fort de ce lien privilégié, Jonas abandonne l’école publique. Incapable de fixer les limites de cette relation, l’éducation va progressivement dépasser le cadre purement scolaire.
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0.0/10 Cote de du film Elève libre
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7.5/10 Cote de du film Elève libre
Avis des internautesdu film Elève libre
Publié le 9 février 2009
Film, qui , soit remporte l’adhésion totale, soit amène un rejet complet… Je me suis posée la question du « pourquoi », outre le fait que cinématographiquement, ce film est tout à fait quelconque… Son propos, qui engendre de telles réactions, me semble assez mal cerné… En effet, tout ceci ressemble un peu trop à un règlement de compte personnel… N’en déplaise à certains , mais il y a manifestement un manque de recul nécessaire pour en faire une analyse , non seulement correcte, mais surtout intéressante et porteuse… On a beaucoup trop l’impression d’un déballage systématique et revanchard… Des situations spécifiques sont jetées à la tête du spectateur, de façon très clinique, et ne lui laissant aucune possibilité de réflexion(ce qui peut entraîner un sentiment d’agression chez le spectateur)… Réflexion qui semble avoir été absente sur le plateau également, tant les acteurs sont figés …Cette impression de manque d’incarnation réelle de leur rôle de la part des acteurs étant renforcée par les successions de gros plans, lassants, trop systématiques eux aussi…Le scénario n’est pas des plus subtils et l’image comme telle est très banale… En fait, ce film nous place dans une espèce d’errance psychologique, peu fouillée, et a tous les défauts d’une œuvre de jeunesse, non mûrie, non aboutie… Mais elle en comporte aussi , paradoxalement , une espèce de « sincérité », ce qui explique l’adhésion d’une autre part du public et qui, même si cela ne suffit pas à en faire un film réussi, n’est pas déplaisant en soi…
Publié le 9 février 2009
'Elève libre' a le mérite de traiter d'un sujet de réflexion rare et subtil, voire même essentiel à notre Humanité. A savoir, tenter de définir les frontières du concept fondamental de la transmission, ses limites, ses marges, sa hiérarchie de valeurs, son contenu. Et de témoigner de la possibilité de glissements progressifs des concepts d'enseignement, d'éducation, d'initiation, vers la manipulation, l'abus... Bien. Très bien, même! Cependant, eût-il fallu avoir l'expérience authentique, l'intelligence véritable et la réelle sensibilité, pour pouvoir le traiter sans simplifications ni sécheresse, le rendre intelligible et sensible pour le spectateur. Or, le film de J. Lafosse tient hélas plus de la froide dissertation, de la démonstration scolaire, justement, et s'avère impuissant à nous donner toute la (vaste) mesure de son sujet, tout en échouant à nous montrer (ou plutôt à nous faire partager) les troubles et les affres de ses personnages. Ainsi, on ne peut s'empêcher d'éprouver de l'indifférence à leur égard et de ne se sentir d'aucune manière concernés par les évènements qui les agitent, ni même réellement choqués par les comportements qui les animent (on est ainsi davantage attristés par la manipulation mentale dans la relation affective Jonas-Delphine, que choqués par l'exploitation sexuelle de Jonas). Un comble, finalement, alors que Lafosse choisit d'aborder le thème par le biais du débat sur la liberté et l'intégrité sexuelles, plutôt que par celui sur la liberté et l'intégrité de Penser, a priori plus intellectuel et donc aride... Un comble encore, disais-je, alors même que la caméra scrute les visages au plus près, tente d'en dévoiler les moindres tressaillements, que les échanges verbaux (verbeux?) se focalisent lors des nombreuses scènes de repas partagés (une évocation du 'Banquet' de Platon? un hommage à Bunuel? - bien peu lumineux, alors -), que l'on cite l'oeuvre humaniste de Camus (justement devenu écrivain, et plus tard prix Nobel de littérature, grâce à la transmission du goût de savoir et de créer, et de l'amour sincère de son instituteur, lorsqu'il était un enfant pauvre et orphelin de père) et, enfin, que l'on choisit pour incarner la "victime" (pseudo-consentante à l'insu de son plein gré), et ainsi nous mettre a priori en position d'empathie naturelle avec elle, un jeune gars de chez nous, blond, sportif, gentil et joli garçon (ici aussi cela mérite qu'on s'attarde: Quel est le propos de Lafosse? Montrer qu'il n'y a pas que des pauvres, des précaires, des rejetés qui sont susceptibles d'être abusés? C'est à tout le moins ambigu...). En résumé, un sujet profond et difficile, une ambition estimable, un traitement desséché et ambigu, finalement un échec relatif.
Publié le 8 février 2009
Le sujet de ce film est traité sans aucune finesse. Les dialogues sont plus que basiques et plats, du genre: elle est plutôt vaginale ou clitoridienne ta copine? Un tel déballage était-il nécéssaire? Je me suis dit que peut-être ce n'est pas un film pour ma génération, mais la fille de ma voisine 19 ans est du même avis que moi
Publié le 5 février 2009
"On va voir Élève Libre ce soir..." dis-je, "J'espère que t'es de bonne humeur!!!" me répond-on... C'est sûr, on ne va pas voir ce film pour se divertir! Non, on va voir ce film parce que.. Oui PARCE QUE!! On ne sort pas de là en se disant: j'ai détesté, on ne sort pas de là en se disant: j'ai adoré, on sort de là touché, ému, surpris... en suite on réfléchit, on y pense toute la soirée car les images marquent!!!
Joachim Lafosse s'est attaqué à un sujet difficile, prenant et surtout très moderne et actuel... et il fait ça merveilleusement bien, les images sont belles, les dialogues sont touchants, osés, justes...Il repousse les limites... (A nos limites, commence-t-il d'ailleurs)... Du jamais vu !
J'ai été impressionnée par la justesse des acteurs et par le jeu incroyable de Jonas Bloquet et de Jonathan Zaccaï...
C'est du bon cinéma belge comme on en veut, comme on en a et comme on en redemande!!!
joes