Persepolis

Origine:
  • France
Genres:
  • Film d'animation
  • Drame
  • Biopic
Public: Tout public
Année de production: 2007
Date de sortie: 27/06/2007
Durée: 1h35
Synopsis : Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l’avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah. Avec l’instauration de la République islamique débute le temps des «commissaires de la révolution» qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire. Bientôt, la guerre contre l’Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère. Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l’envoyer en Autriche pour la protéger. A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l’adolescence, la liberté, les vertiges de l’amour mais aussi l’exil, la solitude et la différence.
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    8.2/10 24 votes - 24 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Persepolis

  • 10.0/10  Cote de DH.be du film Persepolis

Avis des internautesdu film Persepolis

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Publié le 30 juin 2007
Marjane Satrapi offre ici une vision particulièrement émouvante – et largement méconnue (ou plutôt biaisée) de nous - de l’Histoire iranienne. Le ton et le style sont délibérément personnels. Avec ses avantages : l’émotion naissant du destin de cette petite fille, ballottée par les aléas du destin. Avec aussi son lot d’images partisanes (la caricature féroce des Autrichiens, née du ressentiment de la réalisatrice face à leur indifférence). Mais l’ensemble ne laissera pas indifférent et amènera maints débats, sur la vision de l’Autre, sur le rôle de l’Occident dans l’échiquier mondial ou encore sur la fragilité de la liberté en ce monde. Le tout dans un superbe noir et blanc qui parvient avec bonheur à s’affranchir des lois de la BD pour donner lieu à un film d’animation brillant par son originalité.

Publié le 29 juin 2007
Il est des bonheurs qui se partagent avec émotions, « Persepolis » en fait partie. Prix du Jury à Cannes cette année, une sortie sur les écrans précédée d’un mirifique bouche à oreille, personne ne peut ni ne doit y rester insensible. Adapté de la BD éponyme, l’histoire de Marjane Satrapi si spécifique qu’elle soit touche dans ce qu’il y a de plus personnel, mais surtout pour son côté universel. A l’inverse du traitement épuré et stylisé de l’animation en noir et blanc, ici pas de manichéisme, aucun schéma sociétal n’est idéal ni dans le bien, ni dans le mal. Satrapi dépasse le stade diatribe féroce sur la nocivité d’un pouvoir dictatorial (ici la république islamiste de l’Iran). Elle s’attache au facteur humain, à a capacité de l’homme à conserver son intégrité et sa dignité. C’est un véritable message d’espoir qu’elle diffuse au gré des évènements, griffant au passage l’aberrance de systèmes qu’ils soient religieux ou pas, peu importe le continent… La valeur pédagogique de ce film n’étant pas la moindre de ses qualités. Le ton général contribue énormément aussi à nuancer nos ressentiments, les bons ou gros mots fusent autant que les larmes retenues. La haine est absente. Techniquement parlant, le peu de fioritures qui accompagne les images donnent à chaque scène un côté essentiel, une urgence de la démonstration, comme si tout à chacun devait évoluer au mieux dans un grand théâtre de marionnettes. Pour le clin d’œil, « Persepolis » est tantôt aussi léger qu’une pluie de fleurs de jasmin, tantôt aussi éprouvant à regarder que la toile de Munch, « Le cri »…

Publié le 28 juin 2007
Un vrai petit bijou, à voir absolument !

Publié le 13 juin 2007
Ce film m'a déstabilisé par ses dessins naïfs mais passé les premières minutes je m'y suis totalement plongé. La forme est très originale, la fille et sa grand-mère ont la langue vraiment bien pendues et d'une fraîcheur revigorante. Le ton passe du burlesque pur à la tragédie la plus profonde, sans crier gare, on est sans cesse ballotés. Mais c'est très pédagogique, sans être ennuyant pour autant. On réfléchit, sans y penser... Un témoignage bouleversant (il s'agit plus ou moins d'une autobiographie) qui est aussi un appel à la tolérance. Les jeunes vont apprendre que ce pays (l’Iran) n'a pas toujours été un pays où sévit l'Islam intégriste et où a coulé le sang: il fut un temps où les rues de Téhéran et celles de Paris ne différaient pas beaucoup. Et ceci jusqu'à la révolution contre le Shah en 1979 où commence le film... Les voix aussi sont formidables, comme celle de Deneuve (la mère), Danielle Darrieux (la grand-mère pétillante) et Simon Abkarian (le père, calme et un peu dépassé). Pour faire une petite critique, quand même, Disons que certains dessins ne sont pas franchement jolis; Je me doute que tous ces applats de noir sont volontaire, mais ces images noir et blanc hyper contrastées (presque pas de gris) pour évoquer le passé de la petite fille en Iran, sont souvent assez déprimants. Je recommande ce film à toute personne ouverte d'esprit qui ne considère pas que le ciné doive être un peur divertissement mais aussi nous apprendre quelque chose. Bien que je le répète, le comique du vocabulaire et de situation qui émaille le film le rend tout à fait digeste et accessible aux plus jeunes aussi, donc tout particulièrement aux adolescents qui se reconnaîtront pour la plupart dans cette jeune rebelle.

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