L'Ennemi intime
Réalisateur:
Origine:
- France
Genres:
- Drame
- Guerre
Public:
Année de production: 2007
Durée: 1h51
Synopsis :
Algérie, 1959. Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes Kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste, prend le commandement d'une section de l'armée française. Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé. Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l'épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu'ils n'ont comme pire ennemi qu'eux-mêmes...
Avis des internautesdu film L'Ennemi intime
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Publié le 9 octobre 2007
« L’ennemi intime » est un film gonflé. Pas seulement parce qu’il traite de la Guerre d’Algérie, on se souvient par le passé de films nettement plus forts, « La bataille d’Alger » de Gillo Pontecorvo ou « Avoir 20 ans dans les Aurès » de René Vautier. Non si le film est louable, c’est simplement parce qu’il met en scène cette guerre avec beaucoup d’intensité, à la sauce grands studios américains. Cette inspiration suinte de partout, on y retrouve des scènes ou des découpages à la « Platoon », ou encore « Il faut sauver le soldat Ryan », mais jamais dans un esprit copié collé. Dans le même ordre d’idée, le scénario reste passablement conventionnel, le gentil lieutenant idéaliste contre les méchants gradés vieux routiers. Cette trame éculée, abordée l’année passée dans « Mon Colonel » ne doit cependant pas rebuter, car l’entreprise de Florent Emilio Siri va bien au-delà… L’on y sent une certaine ambition respectable et qui au bout du compte est à respecter. L’approche technique pique l’intérêt, une image vert de gris, des scènes extraordinaires (le bombardement au napalm, les reconstitutions des massacres des deux côtés, la chorégraphie impeccable des assauts…) et une musique à la Philippe Sarde du grand Alexandre Desplat demeurent ce qu’il s’est fait de mieux en la matière. On en vient même à oublier les quelques scènes bidon d’hystérie qui viennent contraster avec la pudeur générale voulue par le réalisateur. Quant aux interprètes, Magimel confirme l’intense magnétisme de son jeu, Dupontel, canalisé, est parfait et l’on à plaisir à retrouver un jeune acteur que l’on voit trop peu : Vincent Rottiers. Globalement, « L’ennemi intime » est un bon film de guerre, il en respecte les conventions émotionnelles et mécaniques. Pour une production française, c’est plutôt un exploit.
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charles secondat