Ce succès ne cesse de faire monter la cote de l'interprète de Tony Stark/Iron Man, Robert Downey Jr, au moment où le contrat de celui-ci avec Marvel et Disney arrive à expiration.

Le film de Shane Black est bien parti pour dépasser le record de The Avengers sorti l'année dernière, qui a rapporté 1,5 milliard de recettes. Aucune des autres franchises Marvel (Thor, Captain America, Hulk, même le très populaire Spider-Man) n'atteint désormais ces montants. Selon The Hollwyood Reporter, Robert Downey Jr, qui a fêté ses 48 ans en avril dernier, a été convié à un dîner impromptu le 6 mai dernier, en compagnie de Kevin Feige (patron de Marvel Studios, qui détient la licence Iron Man), d'Alan Horn, responsable des Studios Disney (maison-mère de la Marvel) et de Shane Black, réalisateur du film.

On ne sait pas ce qui s'est dit durant ce petit raout. Mais la question qui taraude l'industrie hollywoodienne, et sans doute les patrons de Marvel et Disney, est de savoir si Robert Downey Jr, dont le contrat sur trois Iron Man est arrivé à expiration, va rempiler et, si oui, à quel prix. L'enjeu est de taille : Disney/Marvel sont déjà en préproduction de deux suite de The Avengers où Iron Man joue un rôle central. Et plus personne n'imagine aujourd'hui quelqu'un d'autre que Downey Jr dans son armure. Quand le premier film Iron Man (2008) se révéla être un succès bien au-delà des autres adaptations de super-héros, les agents de l'acteur avaient rapidement renégocié son contrat. Selon certaines sources, il toucherait 5 à 7 pour cent sur chaque dollar de bénéfice dans les films où apparaissent Tony Stark et son alter ego Iron Man. Son salaire de base sur The Avengers s'est élevé à 50 millions de dollars (plus intéressement aux bénéfices). Pas mal pour un comédien que tout le monde donnait fini il y a moins de dix ans, suite à sa longue dépendance à l'alcool et aux drogues.

Dans l'édition de juin du magazine GQ, Robert Downey Jr se présente lui-même comme un "coût stratégique". En effet, le succès de la saga Iron Man et de The Avengers permet à Marvel Studios de dégager des bénéfices de 400 à 500 millions de dollars, soit 5 pour cent des revenus de Disney. A ce rythme, les 4,3 milliards de dollars qu'a coûté l'acquisition de la Marvel à Disney en 2009 auront été amortis en quinze ans – bien plutôt que prévu. Selon un analyste, spécialiste d'Hollywood, le retrait de Robert Downey Jr des prochains films mettant en scène Iron Man entraînerait un manque à gagner de l'ordre de neuf pour cent. Le prochain contrat de Downey Jr pourrait donc être comme son armure : en or.

A.Lo.