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Le Festival du court métrage de Bruxelles a dévoilé son palmarès ce week-end
Publié le 6 mai 2013 dans Actu ciné
Samedi, le 16e Festival du court métrage de Bruxelles se clôturait en fanfare à Flagey. Du 24 avril au 5 mai, ce sont quelque 23 000 spectateurs qui se sont pressés au Vendôme, à Bozar, à Flagey ou encore au Théâtre Mercellis pour découvrir des centaines de films, pour autant de promesses sur l’avenir. Films d’étudiants, compétitions nationale et internationale, Nuit du court, Focus Irlande et Pays Basque…
Du côté de la Compétition internationale, le
jury (composé des comédiens Astrid Whettnall, Agathe Bonitzer et Jean- Luc
Couchard, ainsi que des réalisateurs belges Micha Wald et Nicolas Guiot, ce
dernier césarisé en février pour son court Le Cri du homard) devait départager
48 films, desquels deux sont sortis du lot. Récompensé par le Grand Prix
(3 000 € offerts par la Sabam), Jump (photo), des Bulgares Kristina Grozeva et Petar
Valchanov, met en scène un vieux célibataire qui, veillant sur le luxueux
appartement de son cousin, reçoit un très étrange visiteur… L’occasion de mêler
live et animation dans un univers poétique. Le Prix du Jury va,
lui, à un film autrichien, Blackstory, de Stefan et Christoph Brunner.
Côté belge, 34 courts métrages étaient en lice
au sein d’une sélection d’un très bon niveau, où s’imposaient comme toujours
l’excellence de l’animation belge mais aussi une présence de plus en plus
marquante du cinéma flamand. La preuve à nouveau dans quelques jours à Cannes,
où le jeune Gilles Coulier présentera en Compétition officielle Mont Blanc,
court métrage récompensé à Bruxelles samedi.
Le jury composé de Juliette Duret, Fabien
Gaffez et Antoine Manier a en effet remis le prix d’interprétation à Wim
Willaert, très juste dans cette œuvre sensible qui voit un fils réaliser le rêve
de son père, mourant, en l’emmenant voir les Alpes. Le Grand prix récompense lui
aussi un film flamand, le très étrange Dit is Ronald de Jules Comes, au propos
ambigu (et plutôt gratuit) sur des réunions de pédophiles anonymes…
Grand absent
du palmarès – sans doute parce que déjà nommé cette année aux oscars et parce
que son réalisateur prépare déjà un projet à Hollywood –, le génial Dood van
een Schaduw avec Matthias Schoenaerts. Où Tom Van Avermaet fait déjà preuve
d’un savoir-faire impressionnant et d’un vrai univers visuel.
La presse a, elle, choisi de remettre le prix de
la critique au magnifique Betty’s Blues de Rémi Vandenitte, un voyage au cœur
de la Louisiane des champs de coton et du Ku Klux Klan, qui saute de façon subtile d’un
type d’animation à un autre (des marionnettes au dessin) au rythme du vieux
blues. Enchanteur !
Hubert Heyrendt