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La nouvelle vie d’Ernest et Célestine
Publié le 22 janvier 2013 dans Actu ciné
Le succès du film donne aussi un nouveau souffle aux albums de Gabrielle Vincent. Entretien avec l'éditeur Simon Casterman
Alors que l’adaptation
cinématographique d’"Ernest et
Célestine" par Benjamin Renner, Vincent Patar et
Stéphane Aubier séduit de très
nombreux spectateurs, toutes générations
confondues, la Fondation Monique Martin monte l’exposition "Monique Martin / Gabrielle
Vincent. Une artiste, deux visages". On y
découvre à la fois le grand peintre
qu’était Monique Martin, de son vrai nom, et
quelques originaux des célèbres albums jeunesse
avec des scènes intimes très inspirées
de l’intérieur tout en ocre et meubles de
récupération de Monique Martin alias Gabrielle
Vincent. L’artiste avait choisi ce nom d’emprunt
pour éviter que ses pairs se moquent de son travail
d’illustration ! Que de chemin parcouru depuis. "Ernest et
Célestine ont perdu Siméon". premier album
publié chez Casterman, sortait en 1981. Une trentaine de
titres ont suivi avec le succès que l’on sait et
qui mène aujourd’hui à une adaptation
à l’écran très aboutie qui
draine un public nombreux. Comme le confirme
l’éditeur, Simon Casterman.
On parle d’un million de spectateurs…
En effet. On compte 300 000 spectateurs pour le Benelux et 700 000 pour la France.
Quel est votre regard d’éditeur sur cette adaptation ?
Le message d’amitié, de solidarité, de respect qui est dans son œuvre d’illustratrice pour enfants transparaît dans le film et je trouve cela remarquable. Personnellement, j’ai bien aimé le film. Je trouve qu’il est très respectueux. C’est aussi une belle histoire de rencontre entre Brunner et Pennac. Le réalisateur a été pris par cet univers. Il y a un respect du travail de l’artiste et de ses valeurs, lesquelles valent la peine d’être mises en avant. C’est une histoire qui plaît. Pour moi, c’est vraiment du bonheur. Il y en a toujours qui diront que Gabrielle Vincent n’aurait pas voulu cela Mais moi je trouve le film réussi.
Tout le défi consistait aussi à retranscrire le trait de Gabrielle Vincent…
En effet, et je trouve que graphiquement, le travail est également très respectueux. La petite souris dans le film veut dessiner et elle dessine Célestine. C’est un bel hommage à Gabrielle Vincent.
Le succès du film va sans doute avoir des retentissements sur la vente des livres…
D’un point de vue plus mercantile et commercial, il est vrai que le film est un vecteur d’éclairage fabuleux.
Qu’une exposition soit consacrée aux deux visages de Gabrielle Vincent, l’illustratrice d’une part et de l’autre le peintre qui signait de son vrai nom, Monique Martin, pendant que le film est à l’affiche n’est pas un hasard…
Non, tous ces éléments convergent. Les gens vont vers la nouveauté. Dès lors, il faut sans cesse redynamiser les œuvres qui s’inscrivent dans le patrimoine. Hasard ou opportunité ? Je dirais opportunité. La famille voulait depuis longtemps mettre en avant le travail du peintre. La fenêtre de visibilité du film en a créé l’occasion.
Que représentent les aventures d’Ernest et Célestine dans une maison d’édition comme la vôtre ?
Ces albums sont très importants en termes de notoriété, moins en termes de chiffre d’affaires, mais il va de soi que pour un univers comme celui-ci la notoriété l’emporte sur la réalité économique. Cela dit, le film va accroître les ventes. On a eu plusieurs expériences semblables qui ont été positives. Gabrielle Vincent a aussi besoin de cette visibilité.
Le succès du film va également engendrer de nouvelles traductions…
En effet. La série des "Ernest et Célestine" est déjà traduite dans une vingtaine de langues. Il y a pour l’instant un engouement au Japon, un pays qui est séduit par l’aspect épuré de l’œuvre. Le film permet de réactiver tous les marchés pour la traduction. Il est déjà vendu dans cinquante pays et est notamment programmé en Russie pour la fin de l’année. Il faut dès lors veiller à ce que la traduction soit prête à temps.
Laurence Bertels
On parle d’un million de spectateurs…
En effet. On compte 300 000 spectateurs pour le Benelux et 700 000 pour la France.
Quel est votre regard d’éditeur sur cette adaptation ?
Le message d’amitié, de solidarité, de respect qui est dans son œuvre d’illustratrice pour enfants transparaît dans le film et je trouve cela remarquable. Personnellement, j’ai bien aimé le film. Je trouve qu’il est très respectueux. C’est aussi une belle histoire de rencontre entre Brunner et Pennac. Le réalisateur a été pris par cet univers. Il y a un respect du travail de l’artiste et de ses valeurs, lesquelles valent la peine d’être mises en avant. C’est une histoire qui plaît. Pour moi, c’est vraiment du bonheur. Il y en a toujours qui diront que Gabrielle Vincent n’aurait pas voulu cela Mais moi je trouve le film réussi.
Tout le défi consistait aussi à retranscrire le trait de Gabrielle Vincent…
En effet, et je trouve que graphiquement, le travail est également très respectueux. La petite souris dans le film veut dessiner et elle dessine Célestine. C’est un bel hommage à Gabrielle Vincent.
Le succès du film va sans doute avoir des retentissements sur la vente des livres…
D’un point de vue plus mercantile et commercial, il est vrai que le film est un vecteur d’éclairage fabuleux.
Qu’une exposition soit consacrée aux deux visages de Gabrielle Vincent, l’illustratrice d’une part et de l’autre le peintre qui signait de son vrai nom, Monique Martin, pendant que le film est à l’affiche n’est pas un hasard…
Non, tous ces éléments convergent. Les gens vont vers la nouveauté. Dès lors, il faut sans cesse redynamiser les œuvres qui s’inscrivent dans le patrimoine. Hasard ou opportunité ? Je dirais opportunité. La famille voulait depuis longtemps mettre en avant le travail du peintre. La fenêtre de visibilité du film en a créé l’occasion.
Que représentent les aventures d’Ernest et Célestine dans une maison d’édition comme la vôtre ?
Ces albums sont très importants en termes de notoriété, moins en termes de chiffre d’affaires, mais il va de soi que pour un univers comme celui-ci la notoriété l’emporte sur la réalité économique. Cela dit, le film va accroître les ventes. On a eu plusieurs expériences semblables qui ont été positives. Gabrielle Vincent a aussi besoin de cette visibilité.
Le succès du film va également engendrer de nouvelles traductions…
En effet. La série des "Ernest et Célestine" est déjà traduite dans une vingtaine de langues. Il y a pour l’instant un engouement au Japon, un pays qui est séduit par l’aspect épuré de l’œuvre. Le film permet de réactiver tous les marchés pour la traduction. Il est déjà vendu dans cinquante pays et est notamment programmé en Russie pour la fin de l’année. Il faut dès lors veiller à ce que la traduction soit prête à temps.
Laurence Bertels
"Monique Martin / Gabrielle Vincent. Une artiste, deux visages"
Chapelle de Boondael (10 square du Vieux Tilleul, Ixelles)
Jusqu’au 27 janvier, du mardi au dimanche, de 10 à18h.
Infos : 02.515.64.63. ou www.facebook.com/fondationmoniquemartin
Chapelle de Boondael (10 square du Vieux Tilleul, Ixelles)
Jusqu’au 27 janvier, du mardi au dimanche, de 10 à18h.
Infos : 02.515.64.63. ou www.facebook.com/fondationmoniquemartin
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