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Ubisoft va porter Assassin's Creed au cinéma
Publié le 10 juillet 2012 dans Actu ciné
Ubisoft va porter au
cinéma sa série à succès
"Assassin's Creed" avec Michael Fassbender dans le premier rôle, a-t-on appris
lundi auprès de l'éditeur français de
jeux vidéo.
Acteur majeur du jeu vidéo, l'éditeur
français Ubisoft affiche désormais de grandes
ambitions dans le cinéma, où il
s'apprête à faire son entrée
à travers sa série phare du moment, "Assassin's
Creed", avec le souhait de garder le contrôle
créatif sur ses licences. Preuve de cette volonté
de percer sur grand écran, l'adaptation de sa saga aux 30
millions d'exemplaires vendus, l'un des jeux les plus populaires du
moment, se fera avec une des valeurs montantes de Hollywood, Michael
Fassbender, dans le premier rôle.
Lauréat de la Coupe Volpi du meilleur acteur au festival de Venise pour son personnage de dépendant sexuel dans "Shame", il a récemment été à l'affiche de nombreuses productions à gros budget, à l'instar de "Prometheus" de Ridley Scott ou du dernier volet de la série "X-Men". Pour Ubisoft et sa filiale spécialisée dans le cinéma "Ubisoft Motion Pictures", il s'agit d'une première.
Un des cinq leaders mondiaux dans son domaine, l'éditeur français a refusé pendant plusieurs années de sous-traiter l'adaptation de jeux au cinéma auprès de studios tiers. "Ubisoft avait décidé de ne jamais vendre ses licences car elle souhaitait avoir un contrôle créatif. Mais, en même temps, nous n'avions pas la compétence pour le cinéma. Yves Guillemot (PDG d'Ubisoft, ndlr) avait la volonté de monter ce studio", explique à l'AFP Jean-Julien Baronnet, directeur général d'Ubisoft Motion Pictures. "Il y avait des licences fortes, des investissements sur les jeux importants qui nécessitaient de diversifier les sources de valorisation des franchises et des synergies", ajoute-t-il.
Cette filiale dispose de trois pôles : le premier est dédié à la production cinématographique, le deuxième aux séries télévisées et le dernier à des shows télévisés. Pour l'heure, outre "Assassin's Creed", elle travaille sur deux autres franchises : le jeu d'infiltration "Splinter Cell" et la simulation militaire "Ghost Recon" (littéralement "Reconnaissance fantôme"). Pour cette dernière, un court-métrage a déjà été produit et diffusé à la télévision.
Côté télévision, une série "Lapins Crétins" doit voir le jour en 2013 sur France Télévision et sur la chaîne câblée américaine Nickelodeon. Pour chaque long-métrage, Ubisoft Motion Pictures fournit le scénario, le metteur en scène, le casting et prépare un budget qu'il va proposer à un studio. "On amène le package mais on veut aussi avoir un droit de regard pendant la production. On préfère faire le film par nous-mêmes à 100% plutôt que d'avoir un studio qui trahirait l'esprit de la licence car cela aurait un effet néfaste sur l'image du jeu", souligne M. Baronnet.
En ce qui concerne l'adaptation d'"Assassin's creed", aucune date de sortie du film ou même de tournage n'a été précisée. Pas plus que le nom du metteur en scène. L'expérience acquise grâce aux jeux vidéo permet à l'éditeur de visualiser ce à quoi va ressembler son film avant le tournage, en termes d'angles de caméra notamment. Mais il rejette pour le moment l'idée de recourir à des acteurs en images de synthèse. "Les humains transmettent plus d'émotion sur grand écran. Et il ne faut pas oublier que les acteurs font venir des spectateurs dans les salles", relève le directeur général d'Ubisoft Motion Pictures.
Selon Laurent Michaud, responsable du pôle des loisirs numériques à l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate), la convergence entre jeu vidéo et cinéma est "inéluctable" en raison du rapprochement des processus de production de ces deux médias. "Le jeu vidéo est un créateur de contenu. Plutôt que de céder cette richesse-là à des tiers, il est plus avisé d'apprendre à l'exploiter soi-même. Qui est mieux placé pour mettre en valeur une licence que celui qui l'a créée?", fait valoir M. Michaud.
(AFP)
Lauréat de la Coupe Volpi du meilleur acteur au festival de Venise pour son personnage de dépendant sexuel dans "Shame", il a récemment été à l'affiche de nombreuses productions à gros budget, à l'instar de "Prometheus" de Ridley Scott ou du dernier volet de la série "X-Men". Pour Ubisoft et sa filiale spécialisée dans le cinéma "Ubisoft Motion Pictures", il s'agit d'une première.
Un des cinq leaders mondiaux dans son domaine, l'éditeur français a refusé pendant plusieurs années de sous-traiter l'adaptation de jeux au cinéma auprès de studios tiers. "Ubisoft avait décidé de ne jamais vendre ses licences car elle souhaitait avoir un contrôle créatif. Mais, en même temps, nous n'avions pas la compétence pour le cinéma. Yves Guillemot (PDG d'Ubisoft, ndlr) avait la volonté de monter ce studio", explique à l'AFP Jean-Julien Baronnet, directeur général d'Ubisoft Motion Pictures. "Il y avait des licences fortes, des investissements sur les jeux importants qui nécessitaient de diversifier les sources de valorisation des franchises et des synergies", ajoute-t-il.
Cette filiale dispose de trois pôles : le premier est dédié à la production cinématographique, le deuxième aux séries télévisées et le dernier à des shows télévisés. Pour l'heure, outre "Assassin's Creed", elle travaille sur deux autres franchises : le jeu d'infiltration "Splinter Cell" et la simulation militaire "Ghost Recon" (littéralement "Reconnaissance fantôme"). Pour cette dernière, un court-métrage a déjà été produit et diffusé à la télévision.
Côté télévision, une série "Lapins Crétins" doit voir le jour en 2013 sur France Télévision et sur la chaîne câblée américaine Nickelodeon. Pour chaque long-métrage, Ubisoft Motion Pictures fournit le scénario, le metteur en scène, le casting et prépare un budget qu'il va proposer à un studio. "On amène le package mais on veut aussi avoir un droit de regard pendant la production. On préfère faire le film par nous-mêmes à 100% plutôt que d'avoir un studio qui trahirait l'esprit de la licence car cela aurait un effet néfaste sur l'image du jeu", souligne M. Baronnet.
En ce qui concerne l'adaptation d'"Assassin's creed", aucune date de sortie du film ou même de tournage n'a été précisée. Pas plus que le nom du metteur en scène. L'expérience acquise grâce aux jeux vidéo permet à l'éditeur de visualiser ce à quoi va ressembler son film avant le tournage, en termes d'angles de caméra notamment. Mais il rejette pour le moment l'idée de recourir à des acteurs en images de synthèse. "Les humains transmettent plus d'émotion sur grand écran. Et il ne faut pas oublier que les acteurs font venir des spectateurs dans les salles", relève le directeur général d'Ubisoft Motion Pictures.
Selon Laurent Michaud, responsable du pôle des loisirs numériques à l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate), la convergence entre jeu vidéo et cinéma est "inéluctable" en raison du rapprochement des processus de production de ces deux médias. "Le jeu vidéo est un créateur de contenu. Plutôt que de céder cette richesse-là à des tiers, il est plus avisé d'apprendre à l'exploiter soi-même. Qui est mieux placé pour mettre en valeur une licence que celui qui l'a créée?", fait valoir M. Michaud.
(AFP)