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La guerre des Blanche-Neige
Publié le 13 juin 2012 dans Actu ciné
Deux adaptations
très différentes du conte des frères
Grimm sont sorties sur nos écrans à deux mois
d’intervalle. Petit comparatif.
C’est fou ce que les grands esprits peuvent se rencontrer
dans le petit monde du 7e art. Par le plus grand des hasards,
naturellement, les producteurs de studios concurrents ont soudain
l’envie de tourner leur version des Liaisons dangereuses, de
La guerre des boutons, de la vie de Coco Chanel ou de donner corps
à Blanche-Neige. Avec le risque de faire fuir les
spectateurs indécis et peu désireux de payer pour
voir deux fois la même histoire.
Alors, laquelle des deux Blanche-Neige est la plus susceptible de vous séduire ? Celle incarnée par Lily Collins dans le Blanche-Neige sorti le 11 avril illuminé par Julia Roberts ou Kristen Stewart dans Blanche-Neige et le chasseur ? Voici quelques éléments de réponse pour vous permettre de vous déterminer.
Fidélité au conte des frères Grimm.
Les deux ouvrages prennent de grandes libertés par rapport au conte original. Tous deux transforment les nains en bandits de grand chemin (fallait oser…), rendent Blanche-Neige plus combative, réduisent quasi à néant le rôle du prince charmant et axent le récit avant tout autour de la personnalité de la méchante reine.
Ambiance.
Il n’y a pas photo : le film de Tarsem Singh mise clairement sur la parodie, avec une Julia Roberts qui balance les pires horreurs avec le sourire et des décors rose bonbon, tandis que celui de Rupert Sanders se veut noir et réaliste, même dans les passages fantastiques avec le troll ou les fées.
Effets spéciaux.
Blanche-Neige et le chasseur en met plein la vue avec des effets de vieillissement/rajeunissement subtils, saisissants. Les lambeaux de la robe de Charlize Theron qui se transforment en corbeaux valent aussi le coup d’œil. Du côté de la concurrence, l’accent est plus mis sur le kitsch, notamment lors d’une scène dansée digne de Bollywood. Forcément, visuellement, cela en jette moins.
Blanche-Neige.
Lily Collins mise sur la fraîcheur de l’enfance, les sourires, des scènes d’action très chorégraphiées et le charme. Kristen Stewart, elle, affiche un visage plus dur, batailleur. La séduction ne constitue pas son arme principale. C’est une guerrière, très indépendante d’esprit. D’ailleurs, elle possède une vision du prince charmant qui risque de dérouter les fans de Disney. En quelque sorte, c’est une Blanche-Neige d’aujourd’hui.
La reine.
Le contraste est saisissant. Sans jamais se départir de son inimitable sourire, Julia Roberts balance les pires horreurs. Elle use et abuse aussi de la magie pour séduire le jeune prince, sans trop se soucier des conséquences de ses actes. Charlize Theron, elle, accepte de s’enlaidir pour mieux faire ressortir la noirceur de la cruelle suzeraine, machiavélique jusqu’au bout de ses longs ongles noirs. Chez elle, tout est calculé, pensé, prémédité. Elle n’agit pas par hasard mais pour se venger de tout ce qu’on lui a fait subir pendant l’enfance. Cela la rend plus humaine.
Familial.
Le premier peut séduire toute la famille par son ton bon enfant, son humour sympa, le côté magique du récit qui nous replonge tous en enfance. Le second, qui vient de sortir, pourrait faire peur aux plus petits. Il s’adresse plus aux ados et autres fans d’aventures fantastiques.
Patrick Laurent
Alors, laquelle des deux Blanche-Neige est la plus susceptible de vous séduire ? Celle incarnée par Lily Collins dans le Blanche-Neige sorti le 11 avril illuminé par Julia Roberts ou Kristen Stewart dans Blanche-Neige et le chasseur ? Voici quelques éléments de réponse pour vous permettre de vous déterminer.
Fidélité au conte des frères Grimm.
Les deux ouvrages prennent de grandes libertés par rapport au conte original. Tous deux transforment les nains en bandits de grand chemin (fallait oser…), rendent Blanche-Neige plus combative, réduisent quasi à néant le rôle du prince charmant et axent le récit avant tout autour de la personnalité de la méchante reine.
Ambiance.
Il n’y a pas photo : le film de Tarsem Singh mise clairement sur la parodie, avec une Julia Roberts qui balance les pires horreurs avec le sourire et des décors rose bonbon, tandis que celui de Rupert Sanders se veut noir et réaliste, même dans les passages fantastiques avec le troll ou les fées.
Effets spéciaux.
Blanche-Neige et le chasseur en met plein la vue avec des effets de vieillissement/rajeunissement subtils, saisissants. Les lambeaux de la robe de Charlize Theron qui se transforment en corbeaux valent aussi le coup d’œil. Du côté de la concurrence, l’accent est plus mis sur le kitsch, notamment lors d’une scène dansée digne de Bollywood. Forcément, visuellement, cela en jette moins.
Blanche-Neige.
Lily Collins mise sur la fraîcheur de l’enfance, les sourires, des scènes d’action très chorégraphiées et le charme. Kristen Stewart, elle, affiche un visage plus dur, batailleur. La séduction ne constitue pas son arme principale. C’est une guerrière, très indépendante d’esprit. D’ailleurs, elle possède une vision du prince charmant qui risque de dérouter les fans de Disney. En quelque sorte, c’est une Blanche-Neige d’aujourd’hui.
La reine.
Le contraste est saisissant. Sans jamais se départir de son inimitable sourire, Julia Roberts balance les pires horreurs. Elle use et abuse aussi de la magie pour séduire le jeune prince, sans trop se soucier des conséquences de ses actes. Charlize Theron, elle, accepte de s’enlaidir pour mieux faire ressortir la noirceur de la cruelle suzeraine, machiavélique jusqu’au bout de ses longs ongles noirs. Chez elle, tout est calculé, pensé, prémédité. Elle n’agit pas par hasard mais pour se venger de tout ce qu’on lui a fait subir pendant l’enfance. Cela la rend plus humaine.
Familial.
Le premier peut séduire toute la famille par son ton bon enfant, son humour sympa, le côté magique du récit qui nous replonge tous en enfance. Le second, qui vient de sortir, pourrait faire peur aux plus petits. Il s’adresse plus aux ados et autres fans d’aventures fantastiques.
Patrick Laurent