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“Matthias est comme DiCaprio”
Publié le 18 mai 2012 dans Actu ciné
Marion Cotillard compare aussi Matthias Schoenaerts à Daniel Day-Lewis !
La Belgique n’a pas de film en compétition officielle cette année, mais elle est représentée par Matthias Schoenaerts. Et cela suffit largement pour se sentir fier. Éblouissant dans De rouille et d’os sorti hier en salle, l’Anversois de 34 ans a connu le plaisir intense de voir Marion Cotillard lui rendre hommage sur la Croisette.
“Matthias est un immense acteur, qui peut jouer énormément de choses. Je lui souhaite une vaste carrière. J’ai la chance de travailler dans deux pays différents. Explorer des personnages de cultures différentes, c’est extrêmement intéressant.”
Voilà pour la référence, subtile, au fait qu’il va tourner aux USA Blood ties sous la direction de… Guillaume Canet, avec James Caan et Zoe Saldana notamment. Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin : “C’est toujours un plaisir de travailler avec un grand acteur et d’oublier qu’on est sur un plateau. J’ai eu d’immenses partenaires et Matthias en fait partie, tout comme Leonardo DiCaprio ou Daniel Day-Lewis. Il y a bien sûr le talent, ce qu’on ne peut pas expliquer, mais aussi le travail, le besoin, l’envie d’explorer, cette recherche du détail qui fait que tout paraît authentique. Et Matthias a tout ça.”
Lors de leur première rencontre, au domicile de Jacques Audiard, elle avoue qu’elle ne savait pourtant pas trop à quoi s’attendre. “Quand j’ai vu cette masse, je me suis dit que cela devait être lui. Je ne l’avais jamais vu en photo et, sur base du script, je l’imaginais beaucoup plus petit. Oui, plus petit… Mais à la première lecture, j’ai tout de suite su que ce serait une belle expérience.”
Belle mais éprouvante : elle incarne une femme amputée des deux jambes. “La plupart du temps, je suis en fauteuil roulant. Le reste n’est qu’une question d’imagination. Je ne sais pas décortiquer ça. Ce n’est pas très intéressant. Quand je jouais debout, il fallait trouver quelque chose de cinématographique car dans la réalité, avec les prothèses, on marche très bien. J’imaginais donc que j’avais des jambes en métal. Jacques Audiard voulait aussi qu’elle oublie qu’elle n’a plus de jambes et qu’elle se casse la figure.”
Il avait d’autres demandes. Plus étonnantes. “Il m’a beaucoup parlé de western. Pour lui, Stéphanie avait un côté cow-boy. Ce qu’on retrouve aussi dans sa mise en scène.”
Mais dans sa tête à elle, la dresseuse d’orques n’était pas une Calamity Jane, mais une femme d’aujourd’hui. “Je n’ai pas l’impression que ces deux personnages soient si loin du quotidien de beaucoup de gens. Ils sont ancrés dans la malheureuse réalité de nombreuses personnes. Des épreuves, on doit tous en surmonter. On a tous cette même recherche du bonheur. Quand on a assez de force en soi pour se tourner vers le bonheur, alors on arrive à dépasser ces épreuves.”
Pour sa première sélection cannoise, elle les a réussies avec grande distinction. Elle sera à coup sûr une des favorites pour le Prix de la meilleure actrice.
Patrick Laurent
“Matthias est un immense acteur, qui peut jouer énormément de choses. Je lui souhaite une vaste carrière. J’ai la chance de travailler dans deux pays différents. Explorer des personnages de cultures différentes, c’est extrêmement intéressant.”
Voilà pour la référence, subtile, au fait qu’il va tourner aux USA Blood ties sous la direction de… Guillaume Canet, avec James Caan et Zoe Saldana notamment. Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin : “C’est toujours un plaisir de travailler avec un grand acteur et d’oublier qu’on est sur un plateau. J’ai eu d’immenses partenaires et Matthias en fait partie, tout comme Leonardo DiCaprio ou Daniel Day-Lewis. Il y a bien sûr le talent, ce qu’on ne peut pas expliquer, mais aussi le travail, le besoin, l’envie d’explorer, cette recherche du détail qui fait que tout paraît authentique. Et Matthias a tout ça.”
Lors de leur première rencontre, au domicile de Jacques Audiard, elle avoue qu’elle ne savait pourtant pas trop à quoi s’attendre. “Quand j’ai vu cette masse, je me suis dit que cela devait être lui. Je ne l’avais jamais vu en photo et, sur base du script, je l’imaginais beaucoup plus petit. Oui, plus petit… Mais à la première lecture, j’ai tout de suite su que ce serait une belle expérience.”
Belle mais éprouvante : elle incarne une femme amputée des deux jambes. “La plupart du temps, je suis en fauteuil roulant. Le reste n’est qu’une question d’imagination. Je ne sais pas décortiquer ça. Ce n’est pas très intéressant. Quand je jouais debout, il fallait trouver quelque chose de cinématographique car dans la réalité, avec les prothèses, on marche très bien. J’imaginais donc que j’avais des jambes en métal. Jacques Audiard voulait aussi qu’elle oublie qu’elle n’a plus de jambes et qu’elle se casse la figure.”
Il avait d’autres demandes. Plus étonnantes. “Il m’a beaucoup parlé de western. Pour lui, Stéphanie avait un côté cow-boy. Ce qu’on retrouve aussi dans sa mise en scène.”
Mais dans sa tête à elle, la dresseuse d’orques n’était pas une Calamity Jane, mais une femme d’aujourd’hui. “Je n’ai pas l’impression que ces deux personnages soient si loin du quotidien de beaucoup de gens. Ils sont ancrés dans la malheureuse réalité de nombreuses personnes. Des épreuves, on doit tous en surmonter. On a tous cette même recherche du bonheur. Quand on a assez de force en soi pour se tourner vers le bonheur, alors on arrive à dépasser ces épreuves.”
Pour sa première sélection cannoise, elle les a réussies avec grande distinction. Elle sera à coup sûr une des favorites pour le Prix de la meilleure actrice.
Patrick Laurent