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Wes Anderson, Bruce Willis et Bill Murray en famille à Cannes
Publié le 16 mai 2012 dans Actu ciné
"Ma vie a complètement changé depuis le tournage. Et c'est formidable de voir ce film avoir une telle reconnaissance."
Les tapis rouges sont déroulés, les terrasses dressées et le soleil radieux : Cannes a débuté et, mercredi, sur le coup de 11 heure, le premier bain de foule cannois a eu lieu : on se bousculait devant l'entrée de la salle Debussy, pour la projection de presse initiale du premier film de la 65e Compétition cannoise.
« Moonrise Kingdom » de Wes Anderson est une ouverture qui permet de rencontrer toutes les facettes du festival : un film à la fois d'auteur et populaire, pour tous les publics, plein de fraîcheur et de surprise et, contenant même une once (mais vraiment rien qu'une once) de polémique. Aux Etats-Unis, le film est stupidement interdit aux moins de 13 ans (parce qu'on y voit une histoire d'amour entre ados et un chef scout la clope au bec, au lieu d'adultes qui s'entretuent ?).
Le film a aussi offert un photocall à la mesure de Cannes : y ont défilé Tilda Swinton (blonde comme les blés et ultra élégante), Bill Murray (avec un veston multicolore), Bruce Willis (boule à zéro, comme de coutume), Jason Schwartzman, Edward Norton, Wes Anderson et son coscénariste Roman Coppola, ainsi que les deux jeunes acteurs – et révélations – du film Jared Gilman et Kara Hayward.
Jared déclarait d'ailleurs en ouverture de la conférence de presse qui a suivi : « Ma vie a complètement changé depuis le tournage. Et c'est formidable de voir ce film avoir une telle reconnaissance » notait le jeune homme très mûr. « C'est sa personnalité qui m'a fait le choisir » précise d'ailleurs Anderson, qui a cherché ses deux rôles principaux pendant huit mois. Kara Hayward, elle, n'avait jamais songé à être actrice. « C'est vraiment en tournant ce film que le désir est venu » assure-t-elle. « Quand elle a passé les auditions, on avait le sentiment qu'elle avait une réelle expérience. On aurait dit qu'elle inventait les dialogues tant elle était naturelle. »
Histoire d'amour romantique entre deux jeunes adolescents, « Moonrise Kingdom » se déroule entièrement sur une île, située au large de la Nouvelle-Angleterre, et a pour décors essentiel un camp scout. « C'était vraiment comme rejoindre une famille au camping ou à un mariage », s'enthousiasme Tilda Swinton. « Famille » : le terme est revenu plusieurs fois. Anderson aime retravailler avec les mêmes acteurs et les mêmes techniciens, comme Bill Murray. « Nous autres, acteurs, avons tous rêver d'intégrer une troupe de théâtre mythique, comme celles de Laurence Olivier ou Orson Welles », explique Edward Norton. « Wes a créé ça : il tourne avec une troupe et cette troupe s'agrandit film après film. » Bruce Willis, qui joue un flic aux antipodes de ceux qu'il a incarnés dans d'innombrables films d'action, semble avoir pris un malin plaisir à jouer un fonctionnaire de province : « C'était rafraîchissant et très plaisant de jouer sous la direction de Wes Anderson. »
Surtout, tous les acteurs semblent avoir succombé à cette histoire d'amour de jeunesse. « J'ai puisé dans les émotions que j'aurais souhaité vivre étant adolescent » résumait le réalisateur, qui montera les marches avec toute sa joyeuse équipe ce mercredi soir.
Alain Lorfèvre
« Moonrise Kingdom » de Wes Anderson est une ouverture qui permet de rencontrer toutes les facettes du festival : un film à la fois d'auteur et populaire, pour tous les publics, plein de fraîcheur et de surprise et, contenant même une once (mais vraiment rien qu'une once) de polémique. Aux Etats-Unis, le film est stupidement interdit aux moins de 13 ans (parce qu'on y voit une histoire d'amour entre ados et un chef scout la clope au bec, au lieu d'adultes qui s'entretuent ?).
Le film a aussi offert un photocall à la mesure de Cannes : y ont défilé Tilda Swinton (blonde comme les blés et ultra élégante), Bill Murray (avec un veston multicolore), Bruce Willis (boule à zéro, comme de coutume), Jason Schwartzman, Edward Norton, Wes Anderson et son coscénariste Roman Coppola, ainsi que les deux jeunes acteurs – et révélations – du film Jared Gilman et Kara Hayward.
Jared déclarait d'ailleurs en ouverture de la conférence de presse qui a suivi : « Ma vie a complètement changé depuis le tournage. Et c'est formidable de voir ce film avoir une telle reconnaissance » notait le jeune homme très mûr. « C'est sa personnalité qui m'a fait le choisir » précise d'ailleurs Anderson, qui a cherché ses deux rôles principaux pendant huit mois. Kara Hayward, elle, n'avait jamais songé à être actrice. « C'est vraiment en tournant ce film que le désir est venu » assure-t-elle. « Quand elle a passé les auditions, on avait le sentiment qu'elle avait une réelle expérience. On aurait dit qu'elle inventait les dialogues tant elle était naturelle. »
Histoire d'amour romantique entre deux jeunes adolescents, « Moonrise Kingdom » se déroule entièrement sur une île, située au large de la Nouvelle-Angleterre, et a pour décors essentiel un camp scout. « C'était vraiment comme rejoindre une famille au camping ou à un mariage », s'enthousiasme Tilda Swinton. « Famille » : le terme est revenu plusieurs fois. Anderson aime retravailler avec les mêmes acteurs et les mêmes techniciens, comme Bill Murray. « Nous autres, acteurs, avons tous rêver d'intégrer une troupe de théâtre mythique, comme celles de Laurence Olivier ou Orson Welles », explique Edward Norton. « Wes a créé ça : il tourne avec une troupe et cette troupe s'agrandit film après film. » Bruce Willis, qui joue un flic aux antipodes de ceux qu'il a incarnés dans d'innombrables films d'action, semble avoir pris un malin plaisir à jouer un fonctionnaire de province : « C'était rafraîchissant et très plaisant de jouer sous la direction de Wes Anderson. »
Surtout, tous les acteurs semblent avoir succombé à cette histoire d'amour de jeunesse. « J'ai puisé dans les émotions que j'aurais souhaité vivre étant adolescent » résumait le réalisateur, qui montera les marches avec toute sa joyeuse équipe ce mercredi soir.
Alain Lorfèvre