Si vous l’avez vu dans Blue Valentine ou Crazy stupid love, vous ne pouvez pas avoir oublié Ryan Gosling. Un mélange improbable d’Heath Ledger (pour le look) et de Christoph Waltz (pour le regard inquiétant) qui fait déjà un malheur auprès des spectatrices. Et qui va bientôt mettre d’accord leurs copains. Dans Les marches du pouvoir, il éclipse George Clooney (faut le faire…) et campe un conseiller moins idéaliste et naïf qu’il n’y paraît.

Une prestation subtile qui risque cependant d’être reléguée aux oubliettes dès que Drive sortira sur les écrans, le 2 novembre prochain. En conducteur de bolides style Pulp Fiction, il n’est pas seulement impressionnant : il éclabousse l’écran de son charisme. Là, et même si c’est à regret qu’on l’écrit, c’est sûr, le titre d’homme le plus sexy du cinéma en 2011 va lui être attribué haut la main. Donc, dans peu de temps, il recevra aussi le trophée de l’acteur qui énerve le plus les maris. Car non content de n’avoir rien à envier à Robert Redford jeune, il joue incroyablement bien. Qu’un type âgé de 31 ans à peine ait autant reçu de la nature tient de l’injustice pure et simple.

George Clooney lui-même a bien dû l’admettre : son successeur a tout pour lui. “Je lui ai donné un vrai challenge. Ryan est un acteur vraiment merveilleux. En fait, il est juste parfait.”

Et, en plus, il raconte bien les histoires. C’est fou ce qu’il nous irrite déjà… “Quand j’étais petit, j’ai vu First Blood et j’ai cru que j’étais Rambo. Le jour d’après, j’ai pris tous les couteaux à steak et je les ai lancés ! Mes parents ont compris que les films avaient un impact sur moi et ne m’ont plus laissé voir que des œuvres bibliques ou du National Geographic. Qui sont très violents, cela dit… C’est donc à ça que je pense quand je tourne un film d’action.” On ne va peut-être pas trop le critiquer s’il lance si bien les couteaux…


Patrick Laurent