Actualités
"Lis ça puis lave tes mains"
Publié le 20 octobre 2011 dans Actu ciné
C’est avec cette note que Matt Damon a reçu le scénario de 'Contagion'.
Entre Matt Damon et Steven Soderbergh, la collaboration ne date pas d’hier. Ils ont déjà tourné ensemble la saga des Ocean’s 11, 12 et 13, Che ou The informant. Le réalisateur n’a donc pas dû se creuser énormément la tête au moment de choisir qui interprétera le mari modèle du Minnesota dont l’épouse est la première victime du nouveau virus meurtrier de Contagion.
“En fait, explique Matt Damon, nous étions sur le point de nous lancer dans un autre projet quand Steven m’a appelé pour me dire : J’ai trouvé autre chose et nous devrions le tourner tout de suite. Il m’a donc envoyé le scénario avec cette note : Lis ça et puis lave tes mains. Je l’ai lu, bien entendu, et j’ai eu envie de jouer dans ce film. C’était terrifiant, captivant, très rapide à lire, vraiment excitant, horrible et pourtant touchant en même temps.”
Le récit, en fait ,est parvenu à toucher ses cordes sensibles. Alors que le film, lui, reste très froid. “Depuis que j’ai des enfants, je suis bien plus protecteur que je ne l’étais avant. J’essaie de ne pas l’être mais ce n’est pas un hasard si ma femme me surnomme Red Alert (alerte rouge)… Parfois, je jette un coup d’œil dans les chambres juste pour voir si les enfants respirent. Donc, oui, je pense avoir une tendance à la surprotection, même si je ne veux surtout pas être un papa hélicoptère.”
L’expression est étonnante. Et pas nécessairement très claire. Mais il n’a d’évidence eu aucune difficulté à comprendre le comportement de son personnage, qui empêche sa fille de mettre un pied dehors ou de voir son copain pour éviter d’être infectée par le virus.
“Travailler avec Steven Soderbergh est une expérience à nulle autre pareille, conclut-il. Juste pour vous donner un exemple : un jour, nous partons vers le plateau pour commencer à tourner. Nous discutions de ce que nous allions faire. Nous avons respecté le plan à la lettre, puis nous sommes retournés à l’hôtel et nous avons attendu au bar avec les producteurs. Steven, lui, a regardé les images sur son ordinateur pendant près d’une heure. À la fin, il a retiré les écouteurs et nous a montré ce qu’il avait tourné ce jour-là. Et comment ce serait monté. Tourner comme ça, c’est un peu comme faire un film dans son arrière-cour avec un copain. Il faut être très ouvert, discuter énormément et s’adapter en se demandant ce qu’on devrait faire le lendemain pour le film. D’habitude, je prépare mon rôle seul dans mon coin avec trois mois de recherches. Ici, cela ressemble plus à un tour de magie basée sur sa propre expérience.”
Patrick Laurent
“En fait, explique Matt Damon, nous étions sur le point de nous lancer dans un autre projet quand Steven m’a appelé pour me dire : J’ai trouvé autre chose et nous devrions le tourner tout de suite. Il m’a donc envoyé le scénario avec cette note : Lis ça et puis lave tes mains. Je l’ai lu, bien entendu, et j’ai eu envie de jouer dans ce film. C’était terrifiant, captivant, très rapide à lire, vraiment excitant, horrible et pourtant touchant en même temps.”
Le récit, en fait ,est parvenu à toucher ses cordes sensibles. Alors que le film, lui, reste très froid. “Depuis que j’ai des enfants, je suis bien plus protecteur que je ne l’étais avant. J’essaie de ne pas l’être mais ce n’est pas un hasard si ma femme me surnomme Red Alert (alerte rouge)… Parfois, je jette un coup d’œil dans les chambres juste pour voir si les enfants respirent. Donc, oui, je pense avoir une tendance à la surprotection, même si je ne veux surtout pas être un papa hélicoptère.”
L’expression est étonnante. Et pas nécessairement très claire. Mais il n’a d’évidence eu aucune difficulté à comprendre le comportement de son personnage, qui empêche sa fille de mettre un pied dehors ou de voir son copain pour éviter d’être infectée par le virus.
“Travailler avec Steven Soderbergh est une expérience à nulle autre pareille, conclut-il. Juste pour vous donner un exemple : un jour, nous partons vers le plateau pour commencer à tourner. Nous discutions de ce que nous allions faire. Nous avons respecté le plan à la lettre, puis nous sommes retournés à l’hôtel et nous avons attendu au bar avec les producteurs. Steven, lui, a regardé les images sur son ordinateur pendant près d’une heure. À la fin, il a retiré les écouteurs et nous a montré ce qu’il avait tourné ce jour-là. Et comment ce serait monté. Tourner comme ça, c’est un peu comme faire un film dans son arrière-cour avec un copain. Il faut être très ouvert, discuter énormément et s’adapter en se demandant ce qu’on devrait faire le lendemain pour le film. D’habitude, je prépare mon rôle seul dans mon coin avec trois mois de recherches. Ici, cela ressemble plus à un tour de magie basée sur sa propre expérience.”
Patrick Laurent