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Festival de Berlin : L’Amérique latine en veine
Publié le 17 février 2009 dans Actu ciné
Le péruvien "La Teta Asustada" décroche l’Ours d’or, l’urugayen "Gigante" rafle trois prix. Le jury présidé par Tilda Swinton a privilégié la nouvelle génération. Les films sur les femmes et sur les blessures s’imposent.
Le vent latino-américain est venu réchauffer le
Festival du Film de Berlin pour la deuxième année
consécutive. Apr&ès le contesté et
violent "Tropa de Elite" du Brésilien Jose Padilha, Ours
d'Or l'année dernière, le
plus chaleureusement applaudi "La
Teta Asustada" de la Péruvienne Claudia Llosa a
séduit le jury présidé par Tilda Swinton.
Autre superbe révélation du festival venue
d’Amérique latine, "Gigante" a
été tourné en Urugay par
l’Argentin Adrian Biniez Cette histoire d’amour par
écran interposé entre un veilleur de nuit au
physique impressionnant (l’acteur amateur Horacio Camandule,
enseignant de profession) et une femme de ménage (Leonor
Svarcas) a raflé trois prix : Ours d’argent-Prix
du jury, Prix Alfred-Bauer et Prix du meilleur premier film.
L’empreinte des violences
Ours d’or légitime, "La Teta Asustada", deuxième film de Claudia Llosa, symbolise idéalement le thème commun à plusieurs œuvres de la compétition, où dominait le poids des démons du passé et de nombreuses guerres (Pérou, Balkans, Afghanistan, Irak, Malouines ). La "tétée de l’effroi" (ou "Le lait de la tristesse" du titre international du film, "The Milk of Sorrow") est celle qui, selon la croyance des indiens quechua, transmet les peurs d’une mère à sa fille, en l’occurrence Fausta, terrorisée par le viol de sa mère, pendant les violences politiques des années 1980-2000 au Pérou. Sous les traits de Magaly Solier, vendeuse de rue, Fausta est l’incarnation de toutes les âmes souillées par les méfaits d’une humanité brutale - comme les deux soldats chargés d’annoncer la disparition des "morts en action" à leur famille, dans "The Messenger", qui a valu son réalisateur, l’Américano-israélien Oven Moverman, 42 ans, le prix du meilleur scénario.
... la suite sur lalibre.be
Alain Lorfèvre
L’empreinte des violences
Ours d’or légitime, "La Teta Asustada", deuxième film de Claudia Llosa, symbolise idéalement le thème commun à plusieurs œuvres de la compétition, où dominait le poids des démons du passé et de nombreuses guerres (Pérou, Balkans, Afghanistan, Irak, Malouines ). La "tétée de l’effroi" (ou "Le lait de la tristesse" du titre international du film, "The Milk of Sorrow") est celle qui, selon la croyance des indiens quechua, transmet les peurs d’une mère à sa fille, en l’occurrence Fausta, terrorisée par le viol de sa mère, pendant les violences politiques des années 1980-2000 au Pérou. Sous les traits de Magaly Solier, vendeuse de rue, Fausta est l’incarnation de toutes les âmes souillées par les méfaits d’une humanité brutale - comme les deux soldats chargés d’annoncer la disparition des "morts en action" à leur famille, dans "The Messenger", qui a valu son réalisateur, l’Américano-israélien Oven Moverman, 42 ans, le prix du meilleur scénario.
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Alain Lorfèvre
