Full Metal Jacket

Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Guerre
  • Drame
Année de production: 1987
Durée: 1h58
À partir de 16 ans
Synopsis : 1968, Caroline du Nord, le sergent Hartman entraîne intensivement dix-sept jeunes marines pour aller combattre au Vietnam. Transformés en machines à tuer, les soldats sont envoyés au Vietnam pour participer à l'offensive sanglante du Têt à Hue.
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Posters du film Full Metal Jacket

Avis des internautes du film Full Metal Jacket

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Publié le 19 juin 2006
Réalisateur des plus atypiques, cinéaste réslument provocateur, le génial Stanley Kubrick, a peu tourné durant ses quarante-six ans de carrière: en tout et pour tout 13 films de 1953 à 1999. Treize films seulement, oui, Mais treize chefs-d' oeuvres. Et Full Metal Jacket a fait aussi partie, même si beaucoup, même parmis les admirateurs de l' oeuvre du cinéaste, ui préfère, parfois de loin, "Lolita", "2001, L' odyssée de l' espace" ou "Orange mécanique". Et si le thème de la guerre du Vietnam a déja souvent été traîté au cinéma, et souvent par des cinéastes de talent ("Apocalypse now" de Francis Ford Coppola ou "Platoon" d' Oliver Stone), cela n' a pas empêché Kubrick de vouloir livrer, lui aussi, sa vision et sa réflexion sur cette guerre. Une guerre dans laquelle l' Amérique a eu le grand malheur de vouloir s' impliquer en 1963 (à cause de la paranoïa que nombre de ses politiques nourissaient envers le communisme), où elle s' embourbera rapidement et dont elle mettra dix ans à s' extraire. Basée sur un roman très justement intitulé "Le merdier" (ce qui décrit très bien la situation des G.I. et des Marines Américains), l' approche de Kubrick est elle assez différente de celle de Coppola. Lui nous montre la guerre vu par des soldats, d' abord lors de leur entraînement avant de partir au combat, puis sur le champ de bataille. Des soldats qui n' ont quasiment rien des héros du genre de ceux montrés dans "Les bérets verts": celui incarné par Matthew Modine, avec ses lunettes rondes, a plus l'' air d' un étudiant en philo qu' on imagine perpètuellement plongé dans ses bouquins. Et Vincent d' Onofrio, quant à lui, interprète un soldat grassouillet et maladroit, qui, dès son arrivée au camp d' entraînement, devient le souffre-douleur du sergent instructeur Hartman, incarné par Ronald Lee Ermey. Celui-ci justement représente l' incarnation vivante du cauchemar de nombre de jeunes soldats, pur produit de l' armée américaine dans ce qu' elle pouvait engendrer de pire en la matière. C' est un véritable tyran qui n' a qu' un objectif: transformer les hommes sous ses ordres en de parfaites machines de guerre, dénués de tous sentiments humains - parce que ceux-ci risqueraient de le faire échouer dans leur mission. Et justement, malgré l' entraînement démentiel auquel ils onnt été soumis, ces soldats restent des hommes. Ainsi, lorsqu' il se retrouveront pris au piège au millieu des décombres d' une ville en flammes, tous finieront tôt ou tard par vacillier dans les convictions qu' on leur a inculqués et, sous le feu de l' ennemi, ils ne trouveront d' autre échappatoire à cet enfer que la mort... Un film dur - sans-doute l' un des plus durs qu' est réalisé Kubrick - mélangeant tout à la fois le drame, le suspens et le film de guerre. A signaler, sur ce point, qu' ici, contrairement à ce qui se fait souvent en la matière, à l' exception d' une combattante Viet-Cong, on ne voit jamais les assaillants qui tirent sur les soldats américains. Ce qui rend ces scènes d' autant plus oppressantes. Un film de guerre "sobre", qui privillégie le drame humain de ces soldats, qui pourraient n' importe quel homme que l' on croise dans la rue, devenu malgré eux de la chair à canon, et qui sont devenus des proies après avoir été des prédateurs (s' ils l' ont jamais été !). Là aussi, dans un genre où il était pourtant risquer, même pour un grand cinéaste, de s' y perdre ou de tomber dans la facilité, Kubrick a réussi à éviter habilement tous les poncifs du genre et à livrer une illustration dure mais - cruellement - réaliste dans l' enfer qu' on vécu des milliers de jeunes américains - et donc beaucoup ne sont jamais revenus.
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