Ridicule

Origine:
  • France
Genre:
  • Comédie dramatique
Année de production: 1996
Durée: 1h42
Tout public
Synopsis : France, 1780. Grégoire Ponceludon de Malavoy est un jeune Marquis couvert de dettes. Son pays, la Dombes, une principauté Bourguignonne, est infesté par les marais et les fièvres. Aussi décide-t-il de monter à Versailles afin d'obtenir du Roi une charge d'ingénieur hydrographe. Une fois à la cour, il prend conscience de la difficulté de se faire valoir, étant donné le nombre de solliciteurs qui, comme lui, attendent une audience du Roi. Un accident de parcours lui permet cependant de se lier d'amitié avec le marquis de Bellegarde qui, quoique également désargenté, est habitué aux usages des salons, et peut introduire Ponceludon à la table d'une courtisane puissante: la comtesse de Blayac. Celle-ci, intrigante et entremetteuse, aidée de son amant l'abbé de Vilecourt, se divertit par le bel esprit mais s'amuse surtout, comme il est d'usage, du ridicule des autres.
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Publié le 20 septembre 2006
Dans la France de cette seconde moitié du XVIIIème siècle, où l' ancien régime vit, sans bien sûr le savoir, ces derniers jours, on peut être noble et, pourtant, être sans argent. L' un de ceux-ci monte à Versailles en espérant obtenir les sommes nécessaires à l' assèchement des marais qui se trouvent sur ses terres et qui sont, depuis longtemps, source de graves maladies et épidémies dont est victime la population locale... Mais, arrivé à la Cour du Roi, il y découvre un monde qui vise complètement en vase clot, où l' égoïsme, la cupidité, le favoritisme ont été élevés au rang de vertues, et même de dogmes. Un monde où les nobles de tous les niveaux et de tous les horizons accumulent les dettes de jeux, dépensent sans compter en orgies et bals somptueux, en maîtresses, robes et bijoux, et pour s' attirer les bonnes grâces des proches du roi et des membres de la famille royale. Où tout est basé et fonctionne uniquement pour et par les apparences et la faste... Bref, un monde où tous ceux qui ont à la chance d' y vivre semble vivre sur un nuage, mais qui marche, lentement mais sûrement, vers l' abîme... A la cour, apprend au gentilhomme un vieil homme connaissant par coeur les codes et le fonctionnement du système de la Cour, le ridicule tue. Et, pour parvenir à se faire entendre, il faut savoir dire les bons mots au bon moment, savoir flatter, plus et mieux que les autres... Ce à quoi le gentilhomme se refuse, ses principes étant aux antipodes de ceux de la Cour (Si tant est que ses membres en aient. Ce qui, on le voit à maintes reprises, cela ne semble pas être du tout le cas !)... On comprend que Leconte ait ainsi intitulé son film "Ridicule", tant les faux-semblants et les basses intrigues qui règnent à Versailles révulse et finissent par nous dégoûter... Au vu de ce spectacle, à la fois magnifique (par les décors et les costumes) mais aussi dure et sans concession, il est assez facile de comprendre pourquoi la révolution de 1789 a éclatée !... Dans ce monde appelé à bientôt disparaître, le jeune noble interprêté par Charles Berling fait figure de saint au millieu d' innombrables damnés, d' ange parmis les pêcheurs, de brebis au millieu des loups. Et Jean Rochefort, lui, est, en plus du mentor du jeune noble provinciaux, le témoin, muet mais néanmoins parfaitement lucide, d' un monde qu' il sait condamné d' avance à passer sur devant le tribunal et l' échafaux, non seulement des hommes, mais aussi de Dieu et de l' Histoire... Tous trois nous montre, au travers de ce film, la chronique de la déchéance programmée de la monarchie absolue... Quand Louis XV disait, peu de temps avant sa mort "après moi, le déluge !", il ne savait sans-doute pas à quel point il avait raison !... Rarement on aura fait aussi bien dans le réalisme du rendu des moeurs et de l' envers du décor. Un chef-d' oeuvre, aussi bien dans la filmographie de Patrice Leconte, que dans le genre du film d' époque... Du grand art !
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