A l’instar des avis déjà émis ci-avant, le film m’a séduit par la gravité des faits qu’il dénonce. Du cinéma de cet ordre, parce qu’il compose un pamphlet nanti d’une force émotionnelle plus intense, peut aisément servir de relai aux médias qui informent sur la nature dramatique des évènements du monde moderne, mais dont la portée, hélas, est inévitablement atténuée parce qu’ils ne sont que quelques fragments disséminées dans un agglomérat quotidien de faits à relater. L’ouvrage de Swinck assène plus de deux heures durant une vision non-aseptisée d’une Afrique infectée d’une gangrène nébuleuse, dont les responsabilités se diluent dans une chaîne d’intervenants et d’implications. Les deux thèmes centraux contre lesquels s’érige le film sont les enfants-soldats, dont l’endoctrinement odieux est admirablement mis en perspective, et le trafic diamantaire dont la sacro-sainte valeur marchande déconscientise ceux qui en vivent, dans un marché rendu encore ténébreux par l’indécision le plus souvent inhérente à l’origine géographique des diamants. « Blood diamond » illustre une Afrique chatoyante, qui saigne par les meurtrissures de sa précarité, de son instabilité politique et de ses intérêts égoïstes, une Afrique contrastée où les origines d’un fléau ne sont jamais que le fruit d’une conjonction de facteurs parmi lesquels – le film le relaie assez – l’Occident dispose d’une part certaine de responsabilités. Du cinéma utile, engagé, auquel on pardonnera les quelques raccourcis et caricatures qu’impose la dénonciation du thème qu’il aborde, et servi par un jeu d’acteurs convaincant, en tête duquel Di Caprio livre une prestation émérite qui confirme une nouvelle fois l’étendue de son talent, sans doute plus à même de s’exprimer dans les compositions dramatiques. A côté de lui, Hounsou campe un père de famille dont l’intégrité et la droiture morale imprègnent graduellement le personnage interprété par DiCaprio, et Jennifer Connelly est la journaliste militante de service qui cherche à dénoncer l’infamie à l’œuvre dans le commerce des diamants africains. Au final, malgré quelques longueurs, le film résonne comme un plaidoyer humaniste, indifférent aux susceptibilités de ceux vers lesquels il tend un doigt accusateur, et manifestement engagé en faveur des victimes ultimes du mercantilisme diamantaire en Afrique.

Bon film! Thèmes difficiles (diamant sale et enfant-soldat) mais bon film d'action. Je ne sais pas si le fond du film est décrit de la meilleur manière qu'il soit (je ne connais pas suffisament le domaine...) mais il s'agit d'un bon film, avec une intrigue intéressante et des personnages logiques et constants. A voir!

Super film, tous les éléments y sont réunis pour vous faire passer un très bon moment, avec un Léo incroyablement juste en prime... :-)

Un film "réaliste" sur l'Afrique, c'est assez rare pour mériter d'y jeter un coup d'oeil. Celui-ci ne déçoit pas, au contraire: c'est à la fois un vrai film d'aventures avec leonardo en indiana jones sautant et courant dans tous les sens, et un film à message, mais sans être trop manichéen. Pas le genre de film qu'on oublie à peine la lumière rallumée, il donne à réfléchir. Et le trio d'acteurs est original et fonctionne vraiment bien.

Le film politicard ou populiste a encore de beaux jours devant lui. La veine rapporte gros à Hollywood, phénomène de mode. C'est gros, c'est politiquement très peu avéré. Évidemment avec di Caprio, ça doit faire un tabac.