Bon film. Servi par un Di Caprio excellent, qui dénonce un sujet grave: celui des trafics (ici le diamant), des pillages systématiques des ressources de l'Afrique au profit des pays riches avec la complicité de clans africains. On n'échappe pas à la responsabilité que nous avons dans les conflits qui se passent là-bas. Quand ce n'est pas en Sierra Léone pour le diamant, c'est ailleurs pour le pétrole, les bois précieux (tek) le copalme etc.… Les américains veulent-il se donner bonne conscience ? Ici ce n'est pas eux les méchants (pour une fois), ce sont les anciens mercenaires de l'apartheid en connivence avec le lobby du diamant (en Belgique tiens tiens). Mais ce film nous montre c'est vrai, comment on embrigade des enfants à devenir des soldats (là on est dans le documentaire). Il faut toutefois regretter un scénario faible qui certes répond aux standards d'Hollywood, mais est d'un classique attendu, avec son happy end toujours le même et un tas d'invraisemblances qui lassent et vous indiquent à l'avance comment le film va se terminer. N'oublions quand même pas les magnifiques images qui nous montrent la beauté de l'Afrique, que nous ne cessons de détruire.

Même si ce film aborde des sujets graves (enfants soldats, trafic de diamants etc.), même si le film est servi par un très bon Di Caprio, la faiblesse du scénario (et certaines invraisemblances) m'ont gaché mon plaisir (si j'ose m'exprimer ainsi). Décu serait le bon mot. Je me suis même ennuyé à certain moment.

Une tentative intéressante de dépasser (un peu) la production hollywoodienne de base. Néanmoins, le réalisateur n'y parvient que malaisément. La reconstitution du Libéria est bonne. Les décors sont superbes. Les milices, la corruption, les massacres, l'esclavage, les enfants soldats. Une bonne leçon de choses. Di Caprio est très bon, tout comme Hounsou. Jennifer Connelly essaie d'assurer, mais elle est desservie par un scénario déficient. Le récit souffre en effet de plusieurs faiblesses graves. La plus ridicule consiste dans une arrivée devant un camp de réfugiés d'un million de personnes. Hounsou regarde de l'autre côté de la grille... et retrouve immédiatement sa famille. De l'hyper-réalisme au surnaturel en 15 secondes. De la même manière, il reconnaît, de loin, dans la nuit, caché en catastrophe dans les hautes herbes, son fils perché avec quantité de congénéères sur un camion qui dévale la route. Mieux vaut en rire. L'intrigue amoureuse est incohérente. Le personne de Di Caprio est en réalité deux personnages à la fois, sans constituer un tout cohérent. Connelly, de manière fatale, se demande lequel des deux elle aime. Nous aussi. Si Zwick persiste en s'offrant un bon scénariste la prochaine fois, tous les espoirs sont permis.

n'allez surtout pas voir ce film avec des enfants ou des jeunes sous peine d'être traumatisé a vie ce film est vraiment horrible âmes sensibles, s'abstenir

Le film, bien qu'il soit un peu simpliste, a le mérite de rappeller la dynamique financière des conflits présents dans certains pays africains... Nous entendrons encore très bientôt parler de ce type de guerre avec le cahos qui s'annonce en Guinée Conackry (pays voisin du Libéria, de la Sierra Léone et de la Côte d'Ivoire toujours en guerre civile elle aussi...) Pour ceux que ces drames intéressent, je conseille de consulter le site de l'ONG Global Witness (http://www.globalwitness.org) ou les raports comme "The usual suspects": www.globalwitness.org/media_library_get.php/158/GlobalWitnessUsualSuspectsFrenchPt1.pdf Autres liens: http://www.globalpolicy.org/security/issues/diamond/kimberlindex.htm