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Un film magistral, oeuvre coup de poing qui fustige et dénonce les bassesses du commerce d'armes, d'une façon d'autant plus univoque qu'il en relate aussi la nécéssité malsaine dans le jeu hypocrite des pouvoirs tenaillés entre discours officiel et raison d'état. Le climat est sous-tendu par une narration en arrière-plan de Nicolas Cage, qui campe un trafiquant d'armes tourmenté par une culpabilité latente, mais qu'il choisit de refouler à tout instant en se refusant à admettre les conséquences de ses actes, sinon de manière épisodique et jamais perméable. Si le film n'élude pas certains clichés, il prend le parti courageux de propulser une réalité nauséabonde à l'avant-plan d'une intrigue qui, sans jamais dévier fondamentalement du même thème, alterne avec brio des séquences qui, enfilées les unes aux autres, concourrent à distiller avec acuité la perception complète de son horreur indirecte. Nicolas Cage est convaincant dans un rôle auquel il apporte une touche de sensibilité qui aide à sa crédibilité en rendant simplement humain son personnage, tenaillé entre le désir d'argent facile et le tourment de conscience engendré par son traffic. Nourri d'actualité brûlante et d'histoire récente, 'Lord of War' est un pamphlet anti-militariste qui mérite d'être vu, un produit du meilleur cinéma américain, qui, avec des oeuvres telles 'Américan History X' ou 'Crash', se révèle en finale l'un des plus efficaces lorsqu'il s'agit de dénoncer des maux sociaux avec une puissance nécéssaire à la conscientisation. Grâces soient rendues à ce film de nous rappeler que le cinéma sert aussi à cela.

excellent !

Un très bon film, qui propose un chapelet de scènes frappantes, étalées sur une vingtaine d'années à travers desquelles sera passée la chute du Mur de Berlin. Il n'est certainement pas exempt de critiques, en particulier quant au flou dans lequel reste le spectateur sur la façon dont Yuri Orlov se procure ses armes (et ce hors naturellement le pillage des stocks de l'ex-Armée Rouge), et quant à l'ignorance dans laquelle on peut rester à propos de la façon dont les contacts se nouent dans ce milieu. Malgré cela l'oeuvre reste puissante, et montre platement l'état de déliquescence de nombreux foyers de la planète. Quant à Bridget Moynahan, elle est une des plus jolies femmes qu'il ait jamais été donné à un écran de caresser les formes... Hummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm...

Nicolas Cage au plus bas de sa forme, comme il le reconnait lui même un film accepté uniquement pour raisons financières, ce téléfilm formaté est à éviter absolument