En optant d'emblée pour le parti-pris de ne pas focaliser l'attention de son long-métrage sur la dimension nationale de la tragédie vécue lors des attentats du 11 Septembre, en faveur de celle, plus intimiste et réservée, du drame humain de deux pompiers captifs des ruines du WTC de longues heures durant, le film cible son propos sur une approche qui peut désorienter le spectateur habitué par les médias à n'appréhender ces événements qu'à une échelle beaucoup plus large, celle du drame d'une nation entière, voire d'un tournant dans l'histoire du monde. Ce décalage ressort ci et là en filigrane de certaines critiques précédemment parues. L'on est aisément pris au dépourvu par l'absence d'amplitude volontairement conférée au récit. Car ici, Stone amorce une vision de l'évènement par ceux qui en ont été les témoins privilégiés, et les victimes le plus souvent. En plaçant sa caméra dans les yeux des pompiers lancés sur les lieux du drame, une partie de la réalité des évènements et de leur impact est inévitablement occultée par le récit. Pas d'images spectaculaires - autre que d'archives - montrant l'effondrement des tours, pas de plan rapproché des avions, pas de détails sur la trame des attentats. La caméra s'attarde bien moins sur l'ampleur des actions prises en surface pour faire face au drame que sur la lutte pour la survie nouée entre les deux hommes, lutte qui, bientôt, se mue en une relation désincarnée et émouvante dans laquelle chacun s'érige en raison de vivre de l'autre. L'impact émotionnel auprès de la population est lui aussi davantage effleuré que détaillé, au profit une nouvelle fois d'une attention plus intimiste imprégnée sur les familles éperdues des victimes dans l'attente désespérée de nouvelles. Au final, on peut librement apprécier ou non cette approche, qui a pour elle le mérite d'apporter sans maniérisme aucun un témoignage jusqu'ici inédit sur le drame du 09/11, mais qui s'abstient d'en rendre la magnitude globale avec laquelle la conscience mondiale le perçoit depuis sa survenance. Un choix dont la pertinence sera diversement appréciée et commentée selon les sensibilités, mais qui, à titre personnel, ne me parait certainement pas dénué d'à-propos.

Oliver Stone a choisit de faire un hommage aux services de secours (policiers et pompiers) plutôt que de faire un film traitant de l'ensemble des attentats du 11/09. C'est un choix respectable mais je ne peux m'empêcher d'être un peu déçu car ce film n'apporte pas grand-chose. Il faut le voir comme un vulgaire film catastrophe. C'est pas un mauvais film mais il n'y a rien d'inoubliable, je trouve.

a l'exception des 2 rôles masculins principaux, rien ne m'a épatée dans ce film de Oliver Stone...que lui est-il arrivé pour réaliser un tel film à la gloire des E-U et qui n'aborde qu'en fin de récit le futur combat contre l'Irak... très décue...

vraiment trop de patriotisme: ca ne semble pas vrai, meme pour des policiers americains. en plus, le film n'ajoute rien a ce que on savait deja. allez le voir seulment si avez une carte-abbonement

Contrairement à "United 93", durant lequel on se croirait entrain de vivre le drame des passagers de cet avion au mains de terroristes, WTC, avec tant de superficialité, d'images trop peaufinées, et un jeu d'acteur parfois lourd, a du mal à convaincre. Ce n'est pas la tendance à trop de patriotisme qui me dérange dans ce film (parce que le patriotisme était là, pendant et après les attentas du 11 septembre) mais c'est cette fichue réalisation qui fait, pardonner moi l'expression, qu'on ne se prend pas au jeu. J'aurais aimé que ce film soit filmé avec plus de réalisme. Enfin, petite remarque presque sans importance, pourquoi faire porter des lentilles aussi bleus à Maria Bello. Elle est si belle sans ! ;)