Il était une fois un jeune homme naïf en quête de reconnaissance qui tombe par hasard sur une affreuse bande de nantis à vie. À travers cette rencontre, il va avoir accès à des choses/ à un monde auxquels il n'aurait pas eu accès autrement, mais en échange, il va devoir leur donner un bien qui lui est cher et qui l'empêchait, jusque là, d'accéder pleinement au monde des adultes. L'intrigue élaborée par Stefan Liberski aurait pu ne se limiter qu'aux pérégrinations de ce premier personnage si le réalisateur n'avait pas laissé une place aussi grande à un personnage bien plus imposant. Cynisme, cruauté, auto-suffisance, perversité sont les traits empruntés par Jean-Paul Rouve (Les robins des bois sur Canal + et Podium) pour interpréter une variation d'un personnage typiquement Poelvoordien. Jon Deveau (le nom du personnage) joue le rôle de meneur d'une bande de fêtards plein aux as qui s'enferment dans une villa-bunker pour s'adonner à la débauche la plus complète. Même si Jean- Paul Rouve n'atteint pas l'intensité du jeu de Benoît Poelvoorde, il arrive à donner vie de manière très crédible à un prince des ténèbres, blessé à mort par un père abject, ayant décidé très lucidement de se lancer dans une entreprise de destruction absolue de lui-même et de son entourage. On ne peut malheureusement en dire autant de Bouli Lanners (interprétant le rôle du fidèle second de Jon) qui revêt, pour l'occasion, un costume de nanti lui allant mal car trop large et trop important. Le film comporte quelque chose de cette fausse note. Le costume, les multiples sujets abordés à savoir la perte de l'innocence, le besoin de reconnaissance, d'équilibre, ceux-là universels, intemporels; et ceux-ci éphémère, plus contemporains: l'envie d'être riche, beau, célèbre (devenu quasiment des besoins à leurs tours). En un mot: un peu trop ample, vu l'étendue et la diversité des domaines abordés...surtout quand il s'agit d'un premier long-métrage. Mais, même si le chemin emprunté n'est pas des moins sinueux, Liberski s'en sort en déployant une mise en scène très correcte. De plus, il faut reconnaître que Liberski a le mérite de s'aventurer sur un chemin étonnamment peu emprunté jusque là par les cinéastes belges. Quand d'autres décident de filmer la Wallonie à travers ses laissés-pour-compte, ses originaux, Liberski prend la société Wallonne par l'autre bout de la lorgnette; non sans le regard féroce qui caractérise nombre de cinéastes belges. Il capte un certain air du temps avec beaucoup de justesse- celui du «consommer plus et vous serez plus heureux»- en posant la question: à quoi mène cette recherche avide vers la reconnaissance et la valorisation de soi par l'argent et par le regard d'autrui.

moi je trouve que mimmo est super!

Points forts: Bunker Paradise est un film comme un réal belge peut les faire. Noir, très noir, sans compromis, cinique à l'extrême, des images obscures, une photo léchée. Bon, le succès du film doit bcp au jeu parfait de Jean-Paul Rouve. Bouli Lanners en mouton endimanché complètement à la masse, incarne un rôle taillé sur mesure pour lui. J'adore! Points faibles: Le jeu de Mimmo est un peu plus fade. Quelques longueurs, surtout dans l'histoire entrez Mimmo et la meuf de John Deveaux (ça n'avance pas vraiment). Je n'ai pas bien saisi les scènes au Japon (parallèle avec la vie est les expériences de Mimmo ?). Bon, elles avaient au moins le mérite d'adoucir le tranchant de cet excellent film. Conclusion: du bon belge, pas de clichés, du noir, bravo Stephane !! J'irai voir le prochain, c'est sûr!

jai éré revoir "bunker paradise" et la 2eme vision est encore plus déconcertante que la 1ere!François Vincentelli est parfait dans son role (il est a la fois touchant et drole),Jean paule Rouve incarne Jhon Deveau avec un cinisme rare et la belle Audray Marney nous prouve ici que l'on peut etre manequin et jouer des roles compliqués avec talent....peu de choses négative dans ce film!peu-etre quelques longueurs sur la fin!...et le titre qui est un peu réducteur!le film est plus qu'un simple "paradisiaque bunker".allez y vite (si il est encore a l'affiche)

J'ai tout simplement adoré ce film...! Rouve excelle dans l'interpretation de son rôle, qui donne une atmosphère toute particulière au film. Très bon casting également, même au niveau des rôles secondaires. Et c'est aussi marrant de reconnaître pleins de lieux dans bruxelles, wezembeek, Rhodes, etc... Un film que je ne tarderai pas à revoir !! Une critique négative ? oui, dommage que ce film ai été si peu médiatisé, et qu'il ne soit joué que dans peu de salles dans Bruxelles et sa périphérie. Peut-être car destiné à un public + averti.. Liberski, Excellent premier long métrage, j'attends le suivant :-)