Oulalalaaaà... Si le thème de la divination est éculé et les approches diverses, parvenir à se planter si fort en l'abordant est une prouesse ! Tout dans ce truc est contradictoire et l'effet avance-recul dans le temps se transforme en pétârd mouillé après la première moitié du film. Nicolas Cage nous habitue à des alternances de grands films et de daubes infinitésimales. Une autre prouesse.... dont on se passerait bien ici.

Je suis allé voir ce film car, le dimanche soir, avant de recommencer la semaine, j'apprécie alors un bon film de série B délassant. Hélas, c'était une série "B -" et, si l'affiche était tentante (Nicolas Cage, Julianne Moore, un scénario inspiré (?) de Philip K. Dick...) et le teaser intrigant, la réalisation et la direction d'acteurs sont médiocres. Ce sera vite oublié, sauf peut-être les horribles coiffure et teinture aile de corbeau de Nicolas Cage, effectivement.

Il faut sauver Nicolas Cage parce que là ce n'est plus possible. Avec sa coupe de cheveux qui ressemble à celle de Tom Hanks dans le DVC, il se ridiculise encore plus et donne l'impression de s'emmerder royalement pendant une heure et demie (le public aussi, quel calvaire !). Les SFX sont ratés et ridicules surtout quand les "clônes" de Johnson vont inspecter les lieux de la fusillade finale pour voir où se situent les terroristes. Les passages dans lesquels Johnson esquive une balle de fusil d'assaut et une voiture sont de grands moments d'humour involontaire. Jessica Biel a beau être jolie mais elle ne sauve pas le film; Julianne Moore non plus. Tamahori ferait mieux de rentrer en Nouvelle-Zélande afin de retrouver son inspiration qui était encore intacte lorsqu'il a signé "L'Ame des Guerriers". Ici, il s'enfonce dans les abîmes du ridicule. A fuir !