Dans la série "C'est un film exotique donc forcément encensé par les médias", voici "2046". Et bien j'ai été amèrement déçu. Ne cherchez pas le scénario, il n'est qu'un prétexte à des scènettes sur le thème de l'amour . En gros, le message du réalisateur est "je fais de belles images sur de la musique classique, donc je fais de l'art". Et bien pour moi, non ! Il est plus ardu de mettre en image un scénario construit avec des personnages ayant de la consistance. Ici, rien de tout cela. Pour moi, de belles images mises l'une à la suite de l'autre ne donne pas un bon film. C'est du cinéma narcissique, pompeux, prétentieux et particulièrement ennuyant à regarder.

Un film qui laisse des traces dans l'inconscient, un tatouage pour l'âme. Une fois de plus, Wong Kar Wai nous perd dans les méandres de son univers. Il nous raconte beaucoup de choses en ne nous expliquant rien (le contraire de "Birth" (à l'affiche en ce moment) où on nous raconte rien mais onnous explique tout!)Dès les premières images, les premières notes de musique, on a l'impression de reconnaître un endroit familier (pour peu qu'on aie vu "In tne mood for love"). "2046" est la suite directe de ce dernier et, même, il en explique la nature et la psychologie du personnage interprété (magistralement!) par Tony Leung. N'essayez pas de tout comprendre, laissez-vous porter par l'atmosphère envoûtante de ce film où on n'éfleure les secrets que du bout des doigts. Une expérience impressionante!

Riche et complexe, ce film est comme un tableau. Superbes images où l'on reconnait tellement la patte de Wong Kar Wai, on frôle le sublime en termes esthétiques. Les deux heures passent sans s'en rendre compte, un vrai délice.