Carnets de voyage
Titre original: Diarios de Motocicleta
Réalisateur:
Origines:
- Argentine
- États-Unis
Genres:
- Comédie dramatique
- Road-Movie
Année de production: 2004
Date de sortie:
08/09/2004
Durée: 2h06
Synopsis :
En 1952, deux jeunes argentins, Alberto Granado et Ernesto Guevara, décident de partir à la découverte de leur continent : l'Amérique latine. Ils commencent leur expédition sur une vieille moto Norton 500 de 1939, baptisée la Poderosa (la Puissante)... Ce qui débute comme une aventure prend progressivement une tournure différente. La confrontation avec la réalité sociale et politique des différents pays qu'ils découvrent altère la perception que les deux amis ont du monde. Cette expérience vécue à un moment décisif de leur vie éveillera de nouvelles vocations, associées à un désir de justice sociale.
Avis des internautes du film Carnets de voyage
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Publié le 24 septembre 2004
Je n'ai rien à ajouter à tout ce qui a été dit sur ce beau film qui est le récit d'un passionnant voyage initiatique de deux jeunes qui découvrent des paysages splendides mais surtout l' immense misère de populations qui ne sont autres que les véritables propriétaires de ces terres confisquées jadis par le colonisateur espagnol. Qu'ils sont beaux et doux , malgré les ravages de la misère, ces visages d'Indiens.On ne peut que pleurer sur la décadence rapide et la disparition incompréhensible de ces grandes civilisations que furent celles des Incas et des Mayas. Aujourd'hui,de toutes ces splendeurs ne nous restent que des ruines grandioses et des millions d'êtres humains qui vivent dans la misère et le mépris. Est-ce Valéry qui disait: "Oh! Civilisations, vous êtes mortelles!" Ou est-ce Malraux? Mais au-delà de la beauté formelle du film, il y a le destin du "Che", de ce " Che Guevara" qui fut l'idole de toute une génération, la mienne, qui avait entre vingt et vingt-cinq ans en 1968, qu'on appelle la "Génération de mai 68" et que ce film touchera particulièrement, car elle leur fera revivre toute une époque. C'était le temps où toute chambre d'étudiant affichait le fameux poster du "Che", à côté de ceux de Mao ou de Fidel Castro. Nous lisions avec passion le "Petit Livre Rouge" de Mao et ne rêvions que de rejoindre le Che en Amérique du Sud, un continent écrasé sous de cruelles dictatures soutenues et financées par les Etats-Unis où quelques jeunes hommes courageux levaient l'étendard de la révolte et prenaient le maquis. Cet idéalisme un peu naïf, il faut le reconnaître, différencie notre génération de celle d'aujourd'hui. Nous étions des enfants gâtés de l'après-guerre, d'un bomm économique qui ignorait le chômage. Nos rêves de "libérateurs" étaient au fond des rêves d'enfants riches qui n'avaient guère à se soucier de leur avenir. A cette génération favorisée appartenait aussi le "Che". Nous étions généreux mais sans doute trop idéalistes. La jeunesse d'aujourd'hui est plus matérialiste et plus réaliste car elle doit lutter pour faire son nid, trouver du boulot alors que le chômage explose, se défendre dans un monde impitoyable qui n'a plus que le mot "productivité" à la bouche. L'enrichissement individuel est la nouvelle consigne! Alors, on peut se moquer de l'"idéal" des jeunes d'aujourd'hui: la petite maison champignon en banlieue verte, avec son carré de gazon et son barbecue, la bagnole à crédit, les vacances d'été en charter et la semaine de sports d'hiver: peut-être sont-ils plus courageux et plus entreprenants que nous, avec nos rêves de Californie en fleurs et parfumée au hasch ou de guérillas boliviennes. D'ailleurs, le rêve est brisé. Castro, Mao n'étaient que de sanguinaires dictateurs, la Californie est devenue le siège de la haute technologie informatique, les Chinois roulent en grosses cylindrées, les Indiens du Pérou et de Bolivie sont toujours aussi pauvres et si la démocratie a été rétablie dans la plupart des pays sud-américains, cela est dû plus aux pressions américaines qu'à une quelconque guérilla de gauche! Voilà la réflexion que ce très beau film m'inspire.
Publié le 24 septembre 2004
Encore un chef d'oeuvre signé Walter Salles! Une fois de plus Gaël Garcia Bernal nous accroche au film et se tient a la hauteur de son personnage: exellent comediens donc pour une hitoire qu'il faut absolument connaitre: celle d'un homme qui revait de liberté. merci
Publié le 24 septembre 2004
Ca fait longtemps qu'un film ne m'avait plus touché à ce point. Sincérité. Simplicité. Une quête initiatique...sur soi-même...sur le monde et ses injustices. Introspection riche et douloureuse. Remise en question. Une prise de conscience politique et sociale qui fait mal. Tout cela agrémenté de splendides paysages, de magnifiques musiques et interpreté de main de maitre. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus. Définitivement: un film qui se voit, se réfléchit, se sent et se ressent... A conseiller à tous les amoureux de grand cinéma qui en ont marre des grosses productions à 2 balles. Merci Alberto, merci Ernesto et longue vie à la Poderosa!!
Publié le 23 septembre 2004
Ce film est exceptionnel! FABULEUX! une très grande sensibilité et plein d'humanité dans ce film avec d'excellent plans cinématographiques. Je suis convaincu que ce film sera nominé au festival de Cannes. A voir absolument.
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Ricky