Un film qui nous rapelle d'abord que le sexe et la violence ne sont pas toujours nécessaire pour faire rire ou penser. Un humour noir dans un monde qui l'est tout autant. Un cadrage sans artifices et une simplicité d'images souvent motivé par une beauté sans équivoque (notez l'arc-en-ciel ou l'oiseau qui semble trop beau pour être vrai, par exemple). C'est l'histoire d'un adolescent sur qui pèse le poid de tout un village (son chapeau n'est-il pas à l'éffigie de cette magnifique montagne qui surplombe le village?). Si la vie n'est qu'une boîte de chocolats, les chocolats de notre pauvre Noí sont malheureusement tous congelés. À voir pour une première heure tordante, une demi heure qui nous fait espérer et souhaiter un peu de chaleur pour Noí et une conclusion qui pose la question: n'est-ce pas dans la froideur que l'on trouve le chaud?

ayant eu la chance d'assister à la projection de ce film durant le festival de bruxelles je suis ravi qu'il soit à l'affiche. Ne ratez surtout pas ce pur moment de bonheur cinématographique. Le cadre insolite de l'islande, les acteurs épatants, la densité émotionnelle loin de tout racolage ne peux que satisfaire les cinéphiles de tout poil. Noi Albinoi nous rappelle que le cinéma, avec des moyens réduits mais sinceres, reste un art magique à la fenetre grande ouverte sur le monde.