Entre KEN le survivant et South PARK! Ce film dérange autant par l'engluement des personnages dans cette ville-toile d'araignée que par la violence gore et sexuelle. Déranger ne veut pas dire détester. Bien sûr, la scène de la masturbation en 'réelle', pourquoi? Le cinéma copie le réel : on ne meurt pas, on se blesse pas, on ne baise pas; on fait semblant. Une volonté du réalisateur de choquer jusqu'au bout ou clin d'oeil à l''Empire des Sens', chef d'oeuvre japonais décrié comme pornographique car contenant des scènes explicites non censurées? Toutefaçon, ne jugeons pas le film entier sur une des scènes finales.

Quand on va voir ce genre de film, on s'attend bien sur à voir des scènes choc, voire choqhantes. De là à sombrer dans la complaisance, il y a un pas qui ici a été hardiment franchi. Ce film aurait pourtant pu etre excellent. Par exemple, quand dans un film je vois des relations sexuelles, je ne souhaite pas pour autant voir le sperme des protagonistes males.

L'idée de sortir un film underground montrant une jeunesse californienne désabusée et nihiliste à l'opposé des 'movie' potache à la American Pie pouvait être alléchante. Si quelques passages restent d'anthologie (la scène de la fille faussement pudique et cantonnée dans des préceptes religieux spartiates mais qui se la joue SM au pieu qd l'autorité parentale est absente), le film déçoit malgré tout par de nombreux aspects : surdose de sexe jusque dans les moindres détails et parfois injustifiée (scène de masturbation indigeste et sans grand intérêt), un manque d'interractions entre les personnages du groupe (on les voit surtout pris isolément)et un côté cru (genre viande rouge)qui sape un peu l'intéret qu'on peut porter aux acteurs.. Bref, on reste grandement sur sa faim malgré les promesses du début Ma note = 6,5/10....

Si vous voulez perdre du temps à voir quelques adolescents paumés et se paumant dans le sexe, la drogue, l'ennui et les conflits de générations, c'est le bon film qu'il faut voir. je le déconseille.

On s'attendait, de la part du réalisateur du magistral 'Kids', un film choc. Les scènes décrivant les dysfonctionnements de 4 familles-type dans une petite ville de Californie, sont agrémentées de surprises troublantes ou de situations d'extrème cruauté psychologique. Le réalisateur est capable de montrer un couple faisant l'amour dans deux situations différentes en véhiculant un message totalement différent. Les scènes ouvertement pornographiques sont parfaitement insérées dans la continuité du film. La trame se construit méthodiquement et on ne s'ennuie pas, l'absence d'artifices (musicaux ou photographiques) rappellent certains films neo-réalistes italiens. Bertolucci et Antonioni ne sont pas si loin que ça... L'histoire se situe entre le très bon livre de Hubert Selby Jr. 'Last Exit to Brooklyn' et ceux de Rollins, Cave, Gira, Czervenka ou Zedd, soit la génération post-punk américaine des années 80. Quoi qu'il en soit, même si certaines personnes particulièrement coincées risquent d'être dégoûtées par cette réalité malheureusement répandue dans la société américaine, ce film laisse un bon souvenir, grâce aussi à certains moments de franche rigolade, quand le cynisme du réalisateur rappelle sa position de messager, presque innocent.