Neruda
Réalisateur:
Origines:
- Chili
- Argentine
- France
- Espagne
Genres:
- Biopic
- Drame
- Film historique
Année de production: 2016
Date de sortie:
04/01/2017
Durée: 1h47
Synopsis :
1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Il joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime. Dans ce jeu du chat et de la souris, Neruda voit l’occasion de se réinventer et de devenir à la fois un symbole pour la liberté et une légende littéraire.
Avis des internautes du film Neruda
- 1
Publié le 10 janvier 2017
Un bon film, entre bio-pic et rêves poético-fantasmatiques...
Il montre la courte période qui suit l'installation au pouvoir de Videla (à laquelle il avait pourtant contribué) lorsque le dictateur s'aplatit devant les USA et lance la chasse à l'opposant et au communiste...
Neruda fuit, à son corps défendant, traqué par un flic qui rêve et... s'identifie?
Intéressant, touffu, thriller poétique...
Publié le 6 janvier 2017
"Neruda" nous est conté par un flic, celui-là même qui, à travers le Chili, pourchasse Pablo Neruda, poète libertaire & communiste, recherché par le régime.
L'homme que son œil suit (la caméra, nous) est montré vieillissant, un Pablo au corps obèse et flasque, décadent. Et pour ce regard de voyeur : un peu méprisable. Mais il gêne. Il gêne parce qu'il est communiste et il gêne surtout parce qu'il incarne la liberté et le lyrisme de la vie même. Maître de la langue espagnole, et de tout ce qui est dit dans cette langue telle que parlée là-bas, il tutoie le travesti comme le président et semble les créer en même temps qu'il les nomme : c'est "Neruda". En capturant Pablo, c'est ce dernier qu'il faut abattre.
Sa poésie est comme un soleil ; elle inspire l'admiration et l'amour, tous veulent l'entendre et être chantés par elle.
Tous, même le flic (il est le contraire physique de Pablo, beau, jeune, "sec" et son contraire moral : médiocre, conventionnel comme un flic de roman, dur) le flic qui le déteste et qui le cherche, semble en quête d'autre chose. Quête du père, quête d'une reconnaissance? On le devine. Mais qu'importe finalement pour nous qui regardons, si ce n'est pour ceci où chacun se retrouvera sans doute : sortir de la médiocrité d'une existence vouée à l'oubli, sortir de l'anonymat et du prosaïsme, mourir à tout cela pour renaître par un regard et un appel du maître qui en dira la poésie et la fraternité qui nous lient à lui.
Un film complexe, où chaque personnage secondaire cherche ce regard et semble exister par lui. Avec comme artefact, la voix off du flic qui oscille entre condamnation et poésie ; elle se surimpose aux images, très belles, comme fantasmées, d'un Chili des années 40-50.
- 1
Accatone