Much Loved
Réalisateur:
Origines:
- France
- Maroc
Genre:
- Drame
Année de production: 2015
Date de sortie:
14/10/2015
Durée: 1h44
Synopsis :
Marrakech, aujourd’hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d’amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant.
Avis des internautes du film Much Loved
Publié le 1 novembre 2015
J'ai adoré ! Pas du tout d'accord avec le commentaire précédent. Au contraire, j'ai eu bcp d'empathie envers ces filles. J'ai bcp de respect pour ces femmes et ces hommes qui se sacrifient pour faire vivre leur famille quel que soit le prix à payer. Bcp de scènes émouvantes, touchantes, ... mais aussi qques scènes choquantes qui ont le mérite de dénoncer les abus que subissent des femmes et hommes qui vendent leur corps et leurs services. Contrairement à ce que je peux lire et entendre, je ne trouve pas du tout que ce film donne une image négative du Maroc. Nous savons très bien que la prostitution n'est pas présente qu'en occident ... Et il serait très hypocrite de le prétendre! Ce film a le mérite de mettre en évidence les dérives du tourisme sexuel sans tomber dans une vision manichéenne.
Publié le 26 octobre 2015
Je ne suis pas toujours d'accord avec Hugues Dayez mais cette fois... zéro sur toute la ligne, insupportable,criailleur. Impossible d'avoir la moindre compassion pour ces fîles ordurieres mème dans leur vie entr'elles.
J'étais partie avec un à priori favorable ayant trouvé les chevaux de Dieu, remarquable
Publié le 25 octobre 2015
Un film qui a suscité une salve de désapprobations et d’interdictions au Maroc, et pour cause… Le sujet de la prostitution et des amours tarifés au pays suscite ou ranime la prise de conscience inconfortable du dualisme d’une société civile, écartelée entre condamnation officielle et tolérance officieuse d’un phénomène qui dérange tout en irriguant une économie sous-terraine sur laquelle il fait pleuvoir l’argent des touristes sexuels, fussent-ils Saoudiens ou Européens. La caméra naturaliste de Nabil Hayouch suit le quotidien de 3 femmes vivant de sexe rémunéré, d’amours imaginaires exploitant le touriste en quête de rêve exotique, ou de parties fines dont l’attrait est évidemment proportionnel à la fortune des hommes qu’on y croise. Se définissant elles-mêmes comme l’«or noir marocain», leurs personnages illustrent un syncrétisme identitaire sans doute en partie représentatif, à la fois mères de famille ou jeunes amantes le jour, et prostituées de luxe le soir, reniflant le touriste fortuné et ramassant les dinars ou les euros à même le sol, dans une torpeur pathétique et une conscience avilie de leur sort. Les dialogues et les images sont crûes et évidées d’émotion, à l’image du sexe dont vivent les protagonistes: brutal, sec, hédoniste et égoïste. Le film illustre une réalité qui dérange ostensiblement, et le fait avec un naturalisme dé-maniéré qui justifie par ailleurs l’interdiction aux moins de 16 ans. Portrait désabusé d’une catégorie de femmes vivant de la vente de leurs charmes et soucieuses pour ce faire de maintenir leur apparat, « Much loved » est surtout l’illustration d’un matérialisme désentimentalisé dont l’argent est devenu seul baromètre, et où la part de rêve se résume à épouser un homme riche afin de pouvoir vivre de luxe et d’oisiveté. Les critiques à l’encontre du film, l’accusant de dénigrer la femme marocaine, sont à mon sens injustifiées; ce n’est pas le portrait des femmes marocaines dans leur ensemble qui est brossé ici, mais juste celui d’une catégorie ciblée de femmes, dont la réalité préfère souvent être oubliée ou minimisée parce qu’inélégante pour l’image du pays. Mais comprendre le quotidien souvent déshumanisé et matérialisé à outrance de ces femmes passe pourtant par le regard. Même s’il suscite un choc et un inconfort moral. Deux émotions que le film parvient pleinement à générer par son naturalisme décharné et son realisme nu portraituré sans complaisance.
Publié le 22 octobre 2015
C'est un film cru et dur, sans doute, mais magnifique. On ne peut qu'être ému par les personnages, tant les trois femmes que leur mentor taximan et que leurs autres amis...
Sans jugement, on y voit et on y entend ce que l'on sait exister partout, mais là, l'hypocrisie atteint peut-être à un sommet! En tout cas, on s'attache à ces personnages, on les respecte et on les aime. (Pas comme ces deux pauvres idiotes dans la salle qui riaient de n'avoir rien compris...)
fma