Black
Réalisateurs:
Origine:
- Belgique
Genres:
- Drame
- Action
Année de production: 2014
Date de sortie:
11/11/2015
Durée: 1h32
Synopsis :
Mavela, une jeune bruxelloise de 15 ans, vient de rejoindre les Black Bronx, une bande de jeune blacks. Un peu plus tard, elle tombe éperdument amoureuse de Marwan, un jeune marocain d'une bande rivale, les 1080. Le dilemme est cruel: elle va devoir choisir entre la loyauté à sa bande et l'amour.
Avis des internautes du film Black
- 1
Publié le 14 novembre 2015
Le film est bien ancré dans la société actuelle mais ce sont plus les qualités de réalisation que l'aspect drame social qui doivent être mis en avant.Les réalisateurs cherchent ( et réussissent ) à plaire, à captiver le public, on ne peut le leur reprocher, et pour cela misent sur la musique, sur l'écriture des répliques, sur la beauté réelle de ces nouveaux Roméo et Juliette, sur la photographie, sur le montage. Plus que le scénario ( finalement assez formaté ) on retiendra donc les qualités de mise en images de situations qui deviennent chorégraphiques : la dernière image, la séquence avec en bande son la chanson de Amy Winehouse...
Publié le 13 novembre 2015
Le film raconte l'histoire d'amour impossible entre 2 jeunes membres de bandes urbaines différentes de Bruxelles. On suit pricipalement d'un côté, Mavela vient d'entrer chez les Black Bronx, bande où la violence va monter en crescendo, et Marwan des 1080, plutôt des voleurs à la tire. Intéressant par le sujet et sa complexité ainsi que les différents thèmes sociaux abordés liés à la violence, au décrochage scolaire, aux relations avec les parents et la police avec une bonne musique et des décors que tous les bruxellois reconnaîtront.
Publié le 12 novembre 2015
Un improbable Romeo et Juliette dans l’univers des bandes urbaines de Bruxelles. A l’instar de « La Haine » de Kassovitz, une descente dans le réel de certains « jeunes » dont les rubriques de faits divers se font presque quotidiennement l’écho. On y voit sans surprises ce qu’on y lit. Quotidien de délinquant fait de vols à la tires, séchage impudent des cours, commissariats, effronteries devant les keufs ennemis, passages par le case prison, clanisme primaire où voler donne de l’estime, insultes redondantes à gogo issus d’un navrant microcosme grammatical… la caméra de « Black » montre ce visage de Bruxelles qui fait peur, qui fait fuir ou haïr, et inciter promptement à l’opprobre globale sur les uns ou les autres. Entre les 1080 de Molenbeek (les riverains reconnaîtront aisément plusieurs quartiers) et les Black Bronx du haut de la ville, la rivalité née d’une banale altercation dans le métro, s’amplifie lorsque Marouane, des premiers, flirte avec Mavela, des seconds. Une relation qui bafoue la règle d’honneur des clans où on ne sort qu’entre membres. Et qui va déclencher une escalade de haine et d’expéditions punitives destinées à bien faire comprendre à l’autre – et parfois aux siens – qu’on ne badine pas avec l’honneur. Même avec cette naïve prétention identitaire et communautariste qui en tient lieu au sein de ces bandes. Un état d’esprit dont on retrouve trace dans certains dialogues ; « Même si tu es né ici, pour eux tu seras toujours un étranger »... ou comment formater l’esprit à avaliser des crédos qui condamnent d’emblée à accréditer l’antagonisme naturel entre soi et l’autre, justifiant la marginalité et la violence en guise de survie. Une triste illustration naturaliste de certaines mentalités sclérosées et d’un échec social à un échelon plus général, dont la réalité n’est hélas plus à démontrer. Bruxelles, triste lieu de théâtres des règlements de compte entre bandes aussi crétines que violentes, où poings et armes sont les seuls vecteurs d’un sectarisme pourvoyeur d’identité. Où certains se font happer par des clans comme d’autres le sont par le radicalisme religieux. Un film qui illustre ce qui est, même en noircissant inévitablement un scénario qui tente de montrer les dérives de son sujet jusqu’au bout, mais dont la violence brute n’est hélas pas imaginée. Un portrait sans baume d’une maladie dont la société qui l’abrite peine tant à guérir.
Publié le 11 novembre 2015
Excellent, vraiment ! Ce n’est qu’une fiction avec beaucoup violence, OK, mais ce sont aussi des images de Bruxelles hors du commun, un jeu d’acteurs et des dialogues croustillants, de la musique qui porte adéquatement l’affaire, de l’humour et de nombreux clins d’œil, de l’émotion et … une interpellation sociétale très forte, tous azimuts. Bravo à nos deux Flamands, aux Adil El Arbi et Bilal Fallah ! Une mention spéciale pour la dame policier : un bon modèle de rôle, à la fois de la fermeté et de la compassion.
- 1
patrocle