Nebraska
Réalisateur:
Synopsis :
Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain. Sa famille, inquiète de ce qu’elle perçoit comme un début de sénilité, envisage de le placer en maison de retraite, mais un de ses deux fils se décide à l’emmener en voiture pour récupérer ce chèque auquel personne ne croit. En chemin, le père se blesse, les obligeant à s’arrêter quelques jours dans sa petite ville natale du Nebraska. Épaulé par son fils, le vieil homme retrouve tout son passé. Tourné en noir et blanc à travers quatre Etats, le film mélange acteurs professionnels et amateurs et reflète l’humeur et le rythme nonchalants de l’Amérique profonde.
Avis des internautes du film Nebraska
Publié le 24 mars 2014
Ah, il nous fait le coup de la « comédie dramatique indie minimaliste en noir et blanc » ! Lui, c'est Alexander Payne, metteur en scène (tout de suite les grands mots, disons plutôt : réalisateur) de films paresseusement émouvants (Sideways, The Descendants, de molle mémoire), et le résultat, c'est Nebraska, sélection cannoise, prix d'interprétation pour le pauvre Bruce Dern qui n'en demandait pas tant, vu sa dignité à incarner un rôle indignement écrit. A regarder comment ce road-movie déroule son morne programme sans le moindre entrain de mise en scène, entre visite à la famille de rednecks vissés devant la télé, sermons bon teint sur l'alcoolisme, recherche d'un dentier sur les rails du chemin de fer, scandés de passages à l'hôpital, le tout sur l'air sempiternel du : « On vieillit tous et on va mourir un jour » et sur le mode gnangnan d'un chapelet sur la réconciliation père-fils entrecoupé de plans de coupes de paysages sur une musiquette pastorale, on se dit que Payne aurait aimé être Lynch (« The Straight Story », auquel on pense à chaque minute) ou les frères Coen, à force de courir en vain après le ton de leurs films, mais qu'il n'a ni le talent à faire humer le quotidien de l'Amérique profonde du premier, ni le mordant satirique des seconds, ni l'empathie bouleversante avec leurs personnages qui caractérisent les deux à leur meilleur (les récents « A Serious Man » & « Inside Llewyn Davis »). Sur quoi se rabat-il alors ? Une direction d'acteurs cadenassée à triple tour par son scénario prétexte à une série de cartes postales, un noir-et-blanc fonctionnel et un humour fondant acheté à coup d'appels du pied à l'émotion, tous surlignés par une guitare acoustique omniprésente. Les troisième et quatrième âges méritent décidément mieux que la représentation condescendante et méprisante que ce cinéma chiche leur vend en ce moment.
Publié le 17 mars 2014
Superbe...
Un road-movie, oui, mais qui parle de l'âge, des rêves, de l'amour et de l'amour filial en particulier, de l'argent, de l'envie, de l'Amérique profonde...
C'est à petite vitesse (et non lent) ce qui convient parfaitement au thème, mais cela n'empêche pas la vivacité d'apparaître par-ci par-là.
Et avec de bons acteurs, en particulier Bruce Dern, bien sûr.
Le N&B, pourquoi pas? Cela met l'accent sur l'essentiel, et la couleur n'a rien à apporter ici.
Bref, très recommandable, au moins!
Publié le 1 mars 2014
Très beau film, mais pourquoi le Noir et Blanc?
Ce film est le paradigme du bon film d'auteur contemporain.
Ca pourrait être un film actuel d'Hal Hartley s'il n'avait pas dérapé dans l'intellectualisme allemand.
Le tournage aurait pu avoir lieu à Marcinelle ou Pont-à-Celles-Qui-Le-Veux-Bien. Une leçon pour tous les cinéastes misérabilistes belges.
Publié le 23 février 2014
beau film mais je suis un peu resté sur ma faim
le choix du NB ok c'est pour illustrer le spleen de l’Amérique profonde et ses habitants paumés, mesquins et parfois un peu tarés.
Mais fallait-il en plus que le personnage principal (d'accord bien joué)soit aussi gâteux ne s'exprimant que par monosyllabes et avec une démarche qui laisse penser qu'il n'a ... pas pu se retenir...
le message est limpide mais peu développé
Cela manque de tonus....et je me suis ennuyé!!!!
sentinelle