Les Gamins

Origine:
  • France
Genre:
  • Comédie
Année de production: 2013
Date de sortie: 24/04/2013
Durée: 1h36
Tout public
Synopsis : Tout juste fiancé, Thomas rencontre son futur beau-père Gilbert, marié depuis 30 ans à Suzanne et en pleine crise de la cinquantaine. Gilbert, persuadé d'avoir gâché sa vie à cause de son couple, dissuade Thomas d'épouser sa fille Lola et le pousse à tout plaquer à ses côtés. Ils se lancent alors dans une nouvelle vie de gamins pleine de péripéties, persuadés que la liberté est ailleurs. Mais à quel prix retrouve-t-on ses rêves d'ado ?...

Vidéo du film Les Gamins

Posters du film Les Gamins

Photos du film Les Gamins

Avis des internautes du film Les Gamins

Vous devez être connecté pour ajouter une critique Créez un compte
Publié le 5 mai 2013
Pauvre petite comédie (française qui plus est, donc presque déjà condamnée) ! Tout ce qu'on lui demande : une construction scénaristique sans faille, un tempo démentiel, trois vannes à la seconde (dont une punchline pour la bande-annonce, si possible), de l'amplitude (sociétale, c'est permis), des acteurs convaincants et solidaires (effet « troupe » autorisé, voire indiqué), un découpage tiré au cordeau, une photographie pas trop publicitaire, quelques inventions sonores à vot' bon cœur m'sieur dames, et même une mise en scène pas trop mécanique (en option). Trop pour un seul film, pour un seul genre, même « bon (chic bon) ». De la comédie, on n'attend trop souvent uniquement des chefs d’œuvres, alors qu'on s'acclimate fort bien d'un film d'action tiède si deux séquences sont réussies (genre Fast and Furious), d'un film d'horreur absolument emmerdatoire pour deux ou trois effets amusants (style Paranormal Activity), d'un film de science-fiction raté pour un « production design » correct (« Oblivion » par exemple). A la comédie, on se permet de réclamer un niveau qualitatif et de densité qu'on ne se permettrait pas de demander à un bon gros drame d'auteur. Haneke peut manquer de la moindre once de morale dans « Amour », Audiard peut se faire esthète grotesque de la misère dans « De Rouille et d'Os », MacQueen peut se révéler incapable de simplement raccorder deux plans dans « Shame », Mingiu se draper dans ses sentencieux plans-séquences à l'épaule (« Au-dela des Collines ») : tous peuvent se permettre des creux narratifs insondables, une inconstance rythmique totale, mais Almodovar n'a pas droit à une vanne de pétomane dans son dernier film sans être mené au pilori. Le "cinéma d'ôteurs" mondialisé crève sous la fausse légende du Sujet. Il serait temps d'arracher une bonne fois pour toutes la nourriture du bec des cinéphages du dimanche affamés. Dans « Les Gamins », soit le moins-pire de la production franchouillarde de ces derniers mois, deux générations de comiques sont convoquées, mais pas pour nous inviter au spectacle traditionnel, un peu éreintant, du petit jeune qui bouffe le vieux parce qu'il est plus rapide et plus en forme. D'ailleurs Boublil éprouve parfois une forme de syncope du verbe qui sied à ce qu'il faut de décontraction chabatienne. Marciano/Boublil ont une tendresse vacharde pour l'éternel « esprit Canal » de Chabat (donc pour son humour absurde qui n'en avait que faire des histoires de couple et du quotidien), caricaturé en beauf mollasson qui végète devant sa télé, attendant qu'on vienne le désincarcérer de son canapé. Comme quoi il suffit de peu finalement : que le spectateur ait la sensation d'assister à une véritable rencontre entre deux comédiens, qui jouent ensemble et y prennent du plaisir et pas à une succession de numéros de stand-up solitaires et tristounets (le dernier Apatow par exemple, déprimant). C'est la scène du supermarché. On se fout de la gueule du vendeur, on se vanne sèchement pour s'appréhender, on picole pour se connaitre, investissement de l'espace par la dérision généralisée et les vertus de la camaraderie masculine. Une belle misogynie s'affiche et un racisme ordinaire pointe son nez : des sociotypes plutôt que des personnages. Peut-être pour cette raison, le film est incroyablement peu burlesque : ce qui a été perdu dans l'interstice générationnel, c'est décidément le corps et ce qu'on peut en faire (le couple parodiant les acteurs pornos excepté), limité à un seul gag ici, et purement onaniste -tout se perd, rien ne se transforme. Le scénario soigne aussi les seconds rôles, tous aimablement peinturlurés (mentions spéciales au sosie d'Amaury Vassili et au dealer), pris dans les mailles d'une comédie romantique qui turbine au modèle américain, et autant à la guimauverie de base starring Richard Gere qu'au régressif digéré de Farrelly/Apatow, et s'en sort plutôt bien dans la compromission -art télévisuel s'il en est, si bien qu'on lit de manière limpide la perfection du prime-time TF1 du dimanche soir que le film aura tôt fait de réussir (rassurez la famille : tout rentre dans l'ordre et dans le confort bourgeois à la fin). Ces « Gamins » ne sont pas déshonorants, pour une simple raison : pour enlever l'honneur d'un film, il faudrait d'abord qu'on ait consenti à lui en donner. C'est ainsi qu'on en viendrait presque à éprouver pour ces « Gamins » un peu lourdingues à force d'aller piquer de tous les côtés les miettes d'un charme qu'ils n'ont pas une certaine forme de pitié tendre, qui tout compte fait, n'est peut-être pas le pire des sentiments.

Publié le 30 avril 2013
La rencontre de Thomas, jeune artiste un peu décalé, avec son futur beau-père en mode déprime, va les conduire à démaisser de leurs chères et tendres, et de jouer les ados dans un monde superficiel. Quelques moments décalés, des sourires, des bonnes blagues mais cette comédie reste quand même un peu poussive par moments.

Publié le 29 avril 2013
Franchement très drôle :) J'ai beaucoup apprécié.

Ils recommandent ce film

Suivez Cinebel