Rush
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genres:
- Action
- Biopic
- Drame
- Sport
Année de production: 2013
Date de sortie:
02/10/2013
Durée: 2h03
Synopsis :
Situé durant l’âge d’or de la Formule 1, RUSH retrace le passionnant et haletant combat entre deux des plus grands rivaux que l’histoire du sport ait jamais connus, celui de James Hunt et Niki Lauda concourant pour les illustres écuries McLaren et Ferrari. Issu de la classe des privilégiés, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. RUSH suit la vie instable de ces deux pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace leur rivalité depuis leurs tout débuts.
Avis des internautes du film Rush
Publié le 5 octobre 2013
Le film met en scène la saison 1976 de F1, articulée autour du duel Hunt-Lauda, et marquée par le grave accident survenu au second au FP d’Allemagne. Le déroulement de cette saison ne pouvait qu’inspirer tôt ou tard les scénaristes d’Hollywood, friands d’aller puiser dans le passé matière à inspirer des scénarii auxquels la réalité s’est chargée de conférer un poids émotionnel particulier dans la mémoire collective. Pas facile cependant de restituer la passion de la F1 sur grand écran… Là où la boxe a par exemple été un vivier fréquent d’inspiration pour le 7ème art, le monde de la course automobile n’a en revanche que rarement fait l’objet d’adaptations sur pellicule. A la vue de Rush, on comprend en partie pourquoi. S’il est aisé de restituer la passion d’un combat du noble art, qui à l’avantage de se dérouler en une manche unique, et permet facilement l’adhésion du spectateur à l’excitation suscitée par un combat, il est bien plus ardu en revanche d’engendrer le même engouement en reproduisant une compétition de F1, où pas grand-chose de visuellement prenant ne se passe en-dehors des dépassements, et qui est découpée de surcroît en grand prix étalés sur toute une saison. C’est un peu le point faible de Rush, inévitablement inhérent au sujet qu’il aborde. Ron Howard tente bien de rendre une copie chargée de passion, mais ce ne sont hélas jamais les plans-caméras rapides ni les flashes de manœuvres habiles de pilotage, assortis de musique tonitruante, qui suffisent à exalter le spectateur. On se laisse certes prendre par le scénario de ce duel homérique entre deux jeunes coqs aussi talentueux dans leur art de la conduite que différents dans leur nature, surtout pour ceux ignorant le déroulement de la saison. Mais sans jamais vraiment se laisser gagner par une contagion, faute d’accroche suffisante. A la décharge de Howard, le sujet ne facilitait pas la mission. A défaut alors d’enthousiasme né du strict visuel, on a droit aux commentaires surexcités de journalistes commentant les courses en direct, de préférence en en faisant des tonnes histoire de bien montrer que la saison 76 était sur-excitante. Cela ne fonctionne hélas qu’en partie. Howard a le mérite cependant de ne pas baser tout son film sur des images de compétition, et de remonter assez loin dans l’histoire des deux pilotes pour explorer leur psychologie et leurs motivations de manière satisfaisante. C’est sans doute là ou Rush réussit le mieux son pari ; à dépeindre l’humanité finalement pas si éloignée de deux pilotes rivaux assoiffés de succès et en proie au désir brûlant d’être le meilleur, parfois au (mé)prix de leur vie . Du côté de l’interprétation, Brühl s’en sort mieux en un Lauda consciencieux et ascète que son acolyte monotone dans la peau d’un Hunt volage et play-boy. Mais ce n’est bien évidemment pas dans le jeu d’acteurs qu’il faut aller chercher des raisons d’aller voir Rush.
patrocle