L'Amour dure trois ans

Origine:
  • France
Genres:
  • Comédie
  • Romance
Année de production: 2011
Date de sortie: 18/01/2012
Durée: 1h38
Tout public
Synopsis : Marc Marronnier, critique littéraire le jour et chroniqueur mondain la nuit, vient de divorcer d’Anne. Il est sûr à présent que l’amour ne dure que 3 ans. Il a même écrit un pamphlet pour le démontrer mais sa rencontre avec Alice va ébranler toutes ses certitudes...

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Avis des internautes du film L'Amour dure trois ans

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Publié le 23 janvier 2012
N’allez pas voir « L’amour dure trois ans » si vous en escomptez l’émission d’un avis informé sur la durée scientifiquement établie du sentiment amoureux. D’une part parce qu’il ressort finalement assez vite de l’ouvrage de Beigdeber que les dits 3 ans exposent davantage la prompte expression d’une frustration conséquente à un dépit amoureux, qui se plait à fustiger ce qu’il a perdu en désacralisant l’amour, que le produit d’une étude appuyée sur la question; d’autre part, parce que, comme nous le rappellent fort judicieusement les quelques auteurs inspirés que Beigdeber fait opportunément et fort humblement s’exprimer – sans aller jusqu’à donner la parole à un Marc Lévy ironiquement incendié cependant - , l’amour, plus compliqué qu’on ne croit décidément, se conjugue aussi selon des déclinaisons différentes allant de l’amour « amoureux » à l’amour fraternel ou parental, lequel, fort heureusement, ne retourne paraît-il pas en cendres au terme des 3 années fatidiques. Ouf, les petits sont rassurés. « L’amour dure trois ans » est avant tout une comédie franchouillarde qui, si elle ne révolutionnera assurément pas le genre de la comédie sentimentale s’adressant aux trentenaires Bridget-Jonesiens en quête d’un premier ou d’un nouvel élan de cœur, n’en demeure pas moins un agréable moyen de tuer une heure trente et des poussières et d’y apposer quelques sourires. Juxtaposition d’une romance idéalisée et d’une vie banale, ou bien enjolivement auto-biographique fanfaron, l’ensemble reste suave malgré tout et s’agrémente de quelques répliques acidulées et de l’un ou l’autre comique de situation, efficace à défaut d’être novateur. Beigdeber parle de lui-même en narcissique avoué et convaincu, et assaisonne cette mise en scène d’égo avec juste ce qu’il faut de pertinence pour ne pas prendre son personnage en dérision, et ce qu’il faut d’incorrection pour en faire un anti-héros réaliste, rejoint en cela par son alter égo féminin que ses scrupules de femme mariée n’étouffent à l’évidence pas (elle a une excuse : elle s’ennuie, parait-il). Si la trame de fond n’ôte ni ne rajoute rien à la tissure des comédies romantiques de ces 20 dernières années (il la voit – il la veut – il l’obtient – il n’assure pas – elle s’en va – il est triste – il la reconquiert – elle revient – ils sont heureux), cet amour à 3 ans - ou plus - remplit tout de même son contrat de divertissement à l’attention des céli-battants et des jeunes couples avides de se voir portraitisés sur fond de roucoulades ou de pop-corns. Au final, semble nous dire le film, l’amour rend heureux et se suffit à lui-même, et il vit dans son petit jardin égoïste, attisant les jalousies des vilains mal-aimés. Beigdeber nous dit donc en gros qu’il vaut mieux être heureux en aimant qu’en n’aimant pas. Avis aux amateurs. Ne resterait-il aux détracteurs de l’amour qu’à se morfondre en se croyant perspicaces à défaut d’être amoureux ou aimés ? Allez, on espère quand même que non.
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