Contagion
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genres:
- Action
- Thriller
Année de production: 2011
Date de sortie:
19/10/2011
Durée: 1h46
Synopsis :
« Contagion » suit la rapide progression d’un virus mortel, qui tue en quelques jours. Alors que l’épidémie se propage à grande vitesse, la communauté médicale mondiale tente, dans une course effrénée contre la montre, de trouver un remède et de contrôler la panique qui se répand encore plus vite que le virus. Les gens eux se battent pour survivre dans une société qui se désagrège...
Actualités du film Contagion
"Lis ça puis lave tes mains"
C’est avec cette note que Matt Damon a reçu le scénario de 'Contagion'.
Avis des internautes du film Contagion
- 1
Publié le 16 novembre 2011
Un film catastrophe de plus ? Hélàs, oui. La mise en scène est tip top et le scénario couvre à peu près toutes les questions et les situations qui pourraient se produire dans un cas pareil. Et c'est là le soucis de ce film : on passe rapidement d'une situation à une autre, d'un personnage à l'autre, et finalement on ne s'accroche à rien, ou presque. Ne reste que le fameux blogger joué par Jude Law, dont le personnage et son histoire est peut-être ce qu'il y a de plus intéressant dans le film, et on s'étonne que le film ne s'attarde pas plus sur lui. Bref, Contagion est un vrai pétard mouillé.
Publié le 11 novembre 2011
Titre (programmatique) : ce qui se contamine, plus qu'un grotesque virus de fièvre porcine mutée sur la chauve-souris (sans rire!), c'est bel et bien la peur, qui se transmet encore plus vite, plus insidieuse, au temps d'incubation encore plus court. Soderbergh réalise un film sur l'ère de l'après-Bush, soit l'équivalent du règne de la Terreur pour les États-Unis ; un film sur la mécanique même de la peur et du mensonge (et de la première pour faire passer le second), ce qui la règle et la régit, comment enfin elle s'auto-régule (on est tout de même loin des atmosphères de fin du monde de War Of The World de Spielberg) pour atterrir sur un happy-end bien relatif (cinquante de millions de morts plus tard tout de même) qui lui-même déboule sur un effet de révélation ironique de dernière seconde. Un dérapage plutôt, qui fait penser au « travelling-pano vers la gauche » de Resnais qui fait bifurquer la finale des Herbes Folles. Une soirée de bal de prom bien intime (une des notations naturalistes les plus simples qu'il ait filmé) est enchainé à l'abattage de bananiers par un tractopelle, pour nous fournir enfin la matrice de l'épidémie. Cette finale, grotesque elle aussi, nous donne la preuve que le cinéaste ne fait pas grand cas de son scénario verrouillé, et s'amuse davantage dans le premier quart d'heure à filmer la contamination via les poignées de portes et autres fenêtres où se posent les mains contagieuses et dézinguer ensuite les beaux restes de son casting quatre-étoiles que dans les deux ou trois scènes obligées de mélo (dans de rigoureux et désintéressés champs/contrechamps d'ailleurs) qui ponctuent la narration. Soderbergh s'amusant même de sa logique « Dix Petits Nègres » pour nous éliminer, telle Janet Leigh dans Psycho, Gwyneth Paltrow puis Kate Winslet après un quart d'heure puis une heure de film. Les acteurs sont en effet de pures véhicules à l'action, jamais guidée par un héros ou un personnage principal, sauf que le récit lui-même est sinistrement balisé entre atmosphère de guerre civile, guerre de labos, panique de la communication gouvernementale, avec "le reste du monde" (comprenez : hors-USA) limité à quelques plans de coupes et portions congrues de dramaturgie, dont une, gênante dans son géo-poliquement correct, qui consiste à tenir Hong-Kong comme foyer du virus (remplissez ici du sous-texte que vous voulez).
Soderbergh-petit malin : ce qui l'intéresse n'est pas de céder aux poncifs du film-catastrophe, mais bien d'accumuler les notations humoristiques, ironiques, comme le ramassage à l'arrière-plan de l'aéroport d'une carte d'embarquement tombée, comme cette loterie hallucinante à base de dates d'anniversaire pour la distribution du vaccin (une belle métaphore très littérale du « à qui profite le crime ? »), en jouant sur la paranoïa du spectateur lui-même et les excès quelque peu outranciers des situations décrites. Vous aurez deviné que cette dimension est mille fois plus intéressante qu'une énième révision millénariste d'un scénario schématique aussi viral que son sujet. Preuve en est qu'il est assumé dans un montage cosmopolite à la Inarritu, ce qui nous vaut quelques facilités et résolutions cul-cul dignes de l'auteur des montagnes "métaphysique dans la mienne" que sont Babel et Biutiful, genre : « nous sommes tous frères humains », « la douleur est universelle », le sommet étant atteint avec le kidnapping du personnage de Marion Cottilard qui devient finalement une paisible institutrice en Chine (!)
Soderbergh-chat (plusieurs vies) : plus que sa polymorphie un peu fantoche, on retrouve dans une patte dans Contagion qui tient moins de l'abus de filtres jaunes et bleus (le facétieux mauvais goût de Peter Andrews à la photo!) que d'un art déambulatoire à travers le monde, refusé au systématisme de son chapitrage scénaristique (jour 2,3,4,etc. après le drame). Que celui qui comprend et saisit les sens (l'essence?) dans la filmographie d'un cinéaste capable à la fois de Sex, Lies & Videotape, Kafka, Oceans Eleven, Bubble, un remake de Solaris, le dyptique Ché, Full Frontal ou The Good German (parmi combien d'autres « herbes folles » ?) prenne la parole pour nous expliquer comment le saisir, par quel angle l'aborder -si ce n'est déjà le réduire, infléchir sa trajectoire, dissiper une unité de ton si joliment idiosyncrasique ?
Contagion ne serait au fond qu'une énorme invite à prendre des nouvelles de l'ami Steven S. Et comment va-t-il ? Comme en 1989 quand on l'a découvert : insaisissable et irréductible.
Publié le 2 novembre 2011
Etrange qu'il n'y ait encore aucune critique sur ce film...bon, je ne vais pas aider ceux qui ne l'ont pas encore vu à le voir ou pas car je ne sais pas dire avec exactitude si j'ai aimé ou pas. Le film a plein de qualités (un bon casting, une bonne réalisation). Et il y a tout de même une certaine sobriété pour ce genre de film. Mais certains passages plombent un peu l'ensemble (la scène de bal ou le personnage caricatural de jude law entre autres...). Bref, c'est presque un très bon film mais qui malheureusement n'évite pas un côté too much hoolywoodien absolument pas nécessaire...
- 1
pekka