Lebanon

Origines:
  • Israël
  • Liban
  • Allemagne
  • France
Genres:
  • Drame
  • Guerre
Année de production: 2009
Date de sortie: 17/03/2010
Durée: 1h32
Tout public
Synopsis : "Je venais d'avoir 19 ans en mai 1982. La vie était belle. J'étais amoureux. Ensuite on m'a demandé de partir sur une base militaire et d'être le tireur du premier tank à traverser la frontière libanaise. Cela devait être une mission d'une journée toute simple mais ce fut une journée en enfer. Je n'avais jamais tué quelqu'un avant cette terrible journée. Je suis devenu une vraie machine à tuer. Quelque chose là-bas est mort en moi. Sortir ce tank de ma tête m'a pris plus de 20 ans. C'est mon histoire."
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Avis des internautes du film Lebanon

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Publié le 28 juin 2010
Un film - que dis-je? une expérience radicale de cinéma, plutôt! - comme 'Lebanon' ne peut bien entendu faire l'unanimité. D'une part, parce qu'il est signé d'un réalisateur israëlien, qui livre cependant les dessous puants de Tsahal, et donc d'une certaine politique de terreur sioniste, mais qui a été un milicien lors de la 1ère guerre du Liban, ayant ainsi tué de nombreux civils libanais innocents, ce qui l'a traumatisé à jamais. D'autre part, parce que réveillé en sursaut par la 2ème guerre du Liban en 2006, il va s'employer à représenter l'inreprésentable dans son premier film à plus de 45 ans, en empruntant les codes formels de l'Art pour tenir ses démons à distance. Alors, oui, il y a une forme codifiée et assez (trop?) écrite de dramaturgie dans ce huis-clos quasi-aveugle dans les entrailles de ferraille d'un char vite limite HS, entre ces 4 miliciens et les 3 personnages de l'extérieur, à la fois symboliques (le commandant d'unité israëlien, le phalangiste libanais chrétien (?), et le soldat syrien arabe) et qui se transmuent à l'instar des 4 tankistes lorsqu'ils y pénètrent. En cela, le tank est une scène sombre et étouffante, mais aussi un bain révélateur de l'âme humaine. Alors, oui, Samuel Maoz déploie le paravent de la création artistique, à travers un décor et des éclairages qui évoquent par moments les créations de Giger et de son équipe pour le premier 'Alien' et son vaisseau-cargo rouillé et déglingué, à travers une photographie très soignée, une superbe musique électro-acoustique de l'allemand Nicolas Becker avec le pianiste Benoît Delbecq, et des plans étranges et angoissants à travers le viseur brisé et fendu de la tourelle, sorte de Polyphème semi-aveugle, et fait donc le choix (l'avait-il seulement?) de la représentation cathartique, mais non de la monstration crue, même s'il parsème le film d'images manifestement vécues et gravées dans son esprit. Il n'en reste pas moins que 'Lebanon' parvient au bout du compte à être ce que le cinéma n'arrive à être qu'une fois tous les dix ans au mieux: une expérience sensorielle et émotionnelle très forte, et sans doute inoubliable pour tous ceux de notre génération qui avons (et aurons, j'espère!) la chance de ne pas avoir vécu la guerre absurde et inhumaine. Un Lion d'or à Venise dont on se rappellera longtemps, à mon avis.

Publié le 10 mars 2010
LEBANON : un enfer en fer « L’homme est d’acier, ce tank n’est qu’en fer ». Dans le ventre d’un blindé qui pénètre au Sud Liban ce 6 juin 1982, quatre soldats de Tsahal côtoient ce slogan peint sur une de ses parois. Entre Phalangistes et soldats syriens, ils vont vivre l’enfer du feu, de la peur et des atrocités de la guerre. Samuel Maoz en est sorti vivant mais choqué. Il lui a fallu plus de 25 ans pour y consacrer son premier long métrage, aussitôt couronné du Lion d’Or de Venise. A voir sans faute . Pour comprendre qu’il n’y a rien à comprendre. Qu’il n’y a pas de guerre propre, nous le savions depuis longtemps et le cinéma nous l’a tant et tant de fois montré. De toutes les facettes. Il en restait une, que « Lebanon » nous révèle dans toute sa crudité. Quatre garçons dans le vent, jeunes comme l’innocence, propulsés sans pourquoi ni comment, vers un cloaque de cadavres démembrés, de maisons éventrées, d’ennemis sans pitié qu’ils ne verront comme nous, enfermés dans leur coque d’acier, que par le viseur de leur canon. Témoins impuissants, comme nous, des horreurs d’un conflit insoluble, où la raison se perd et les illusions aussi. Témoins mais acteurs aussi, à l’écoute des ordres que leur souffle la radio du commandant et qui, dans la tourmente, finiront sans directives, livrés à l’improvisation, à la panique et au désespoir. Et nous avec eux. Mais « Lebanon » n’est pas qu’un déchirant témoignage israélien de plus sur la monstruosité des guerres. Comme « Valse avec Bachir » ou « Beaufort », mais plus crûment encore, il est une plongée de l’auteur-acteur, au plus profond de soi. Pour tenter de vomir, comme on fait d’un poison ingurgité de force ou par erreur, le mal qui taraude le corps et l’esprit d’une génération traumatisée. Parce qu’il n’y a pas eu ni le temps ni de règles de conduite pour la préparer au pire et la guérir de ses blessures. « Lebanon » c’est aussi un extraordinaire parcours de mise en scène. Voilà un nouveau réalisateur qui, poussé par l’urgence et la nécessité, trouve spontanément, les règles du langage qui porteront son message avec une impitoyable efficacité. En se donnant pour défi de nous cloîtrer avec ses personnages dans l’espace suffocant du huis-clos d’un blindé, Samuel Maoz, puisant dans ses souvenirs, réinvente avec une maîtrise digne d’un vétéran de la caméra, les moyens de nous tenir jusqu’au bout en haleine, agrippés à notre fauteuil. Gros plans de visages maculés de cambouis et luisants de sueur, de yeux écarquillés de terreur, du viseur où se profilent des ruines, des scènes de terroristes massacrant une famille de villageois, la robe d’une femme qui part en feu, un patrouilleur israélien qui la recouvre pudiquement, le phalangiste qui promet à l’oreille du prisonnier syrien d’épouvantables tortures, les engueulades et les révoltes des quatre tankistes paniqués , le grincement sinistre de la tourelle dont l’objectif scrute les alentours. Jusqu’à ce que nous arrivions, sur quelques notes de guitare, à cette dernière image plus vraie que l’espoir: un champ éclatant de verdure et du jaune vif des tournesols où flotte, comme un jouet absurde, ce tank de malheur où nous avons tremblé comme si nous y étions nous aussi. Brrr, pas très engageant, pensez-vous. Oui, « Lebanon » est tout sauf un divertissement. C’est l’occasion rare d’être solidaire pendant 92 minutes, dans le confort de votre fauteuil, du désarroi de ces enfants de 20 ans qui ont le courage d’avoir peur. Jack P. Mener Contact J Mars 2010

Publié le 6 février 2010
Huis clos anxiogène époustouflant. Un film tourné dans un tank ou un jeune soldat découvre la guerre en vrai. Après Beaufort et Valse avec Bachir, il fallait innover sur cette guerre. Ce film retrace plutôt l'expérience individuelle des combattants. L'atmosphère étouffante du tank est omniprésente et tout est filmé tel qu'il en est vu. Ça étouffe, ça oppresse, on sent la chaleur, les chaos, la transpiration, la pisse, l'ennemi invisible et la peur au ventre. Le son est infernal aussi. Samuel Maoz signe une réussite (lion d'or) pour ce premier film même si certaines facilités (discours politique, gros plans) sont trop présentes.
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